Accélération du temps.

La cène Léonard de vinci.

Ecrire ces lignes aujourd’hui m’évoque des images de surfeur. Ne pas tomber de la planche, conserver son équilibre en toutes circonstances et ce quelque soit la puissance de la vague, éprouver la décharge d’adrénaline tout en restant centré sur la joie de la glisse.

La mort est là comme une vague gigantesque qui emporte tout sur son passage. Elle est là au même titre que la vie. L’une ne peut exister sans l’autre.

La 13 ème lettre de l’alphabet d’ailleurs ne ressemble t’elle pas à une succession de vagues ?

Il est nécessaire de revenir encore une fois dans l’Akasha au plus fort de la vague, d’ouvrir ses oreilles et ses yeux non pas sur le visible car beaucoup de chausse-trappes y seront déposés par les peuples du Serpent à l’unique fin de maintenir leur pouvoir.

L’Archange Saint-Michel vibre à très haute fréquence et le son de sa vibration a le pouvoir de tous nous élever ensemble vers la connaissance immédiate de la situation.

On ne peut pas dire que quelque chose va arriver dans un certain temps. Cette chose est là, elle l’a toujours été et le sera toujours.

La prévision est un outil de propagande de l’orgueilleux serpent.

C’est par la prévision que les reptiliens manipulent le temps sur de nombreux mondes. C’est par la prévision qu’ils semblent accélérer le temps.

Voici l’un des signes les plus évident à ceux qui ont des yeux pour voir, des oreilles pour entendre qu’il s’agit vraiment de la fin d’un cycle. Pas besoin d’une corde à treize nœuds pour enseigner cela aux benêts.

Saint-Michel vibre et je plonge dans la vague aussitôt avec tous les autres autour de moi. Je brave les éléments pour me tenir debout sur le fil de mon récit sans m’attarder sur la fierté ou l’étonnement d’y parvenir.

La mort est là, elle est continuelle comme la vie. Deux lignes fractales qui s’entremêlent comme les branches d’un brin d’ADN pour former une superbe forme hélicoïdale.

— J’en connais un rayon là-dessus me dit Hokusai. Pas pour rien que j’ai peint cette énorme vague. J’espère que t’as repéré l’hélice. Il se fend d’un rapide clignement d’oeil.

Je lui souris comme on se sourit en se rasant un jour de baraka.

— Remarquable en effet cette vague lorsque j’y repense. Il faut vraiment être bien réveillé pour discerner sa portée. Un coup de génie mon frère !

Hildegarde se pointe soudain. Dès qu’on évoque la mort elle est là. Elle en connait un sacré rayon sur les milles et une façon de pourrir ou de sécher sur pied.

—Vous croyez que ça va durer encore longtemps cette réunion ? j’ai plein de mauvaises herbes dans mon jardin elle demande.

On rigole tous de concert, c’est de l’humour anglais bien qu’elle soit plutôt teutonne , depuis le temps on la connait. D’ailleurs c’est une des vertus intéressantes du temps terrestre à ce que je sache. On n’arrête pas de se reconnaitre à tout bout de champs ce qui pourrait provoquer l’ennui pour moins que ça.

En fait nous sommes des milliers comme je l’ai déjà dit. Des milliers dans l’Akasha avec lesquels ils nous est possible de converser à chaque instant, dans un seul instant et en simultané.

Et ce qui est effrayant au début c’est de s’apercevoir à quel point tout est là accessible et en même temps de saisir à quel point l’illusion que nous entretenons d’un temps linéaire est une absurdité.

Bien malin qui peut dire à quelle période vraiment appartient tel ou tel événement, telle ou telle mémoire.

En tant que scribe Maya je peux faire un cours complet sur la notion du temps et qui sera fort utile à n’importe quel empereur ou paysan. Bien plus pratique cette division nommée Tonalpohualli en vingt treizaines pour honorer toutes les divinités sans en vexer aucune. Et de plus en dehors du Soleil et de la Lune, c’est à dire dans une dimension au delà de l’ordinaire visible.

Mais ne sombrons pas dans la nostalgie restons bien campé sur la planche et surfons.

— Ainsi soit-il oui me souffle Jésus, rappelle-toi la cène, treize à table et tout le tutti.

Jésus apparait comme ça de temps en temps dans l’Akasha, mais aussi à coté de moi lorsque je tente de relater mon aventure. Il est un peu partout sans être véritablement nulle part tout comme moi, je crois qu’on s’entend comme larrons en foire, si j’ose dire.

Peu à peu la lumière décline et le son se retire. Saint-Michel se retire doucement pour rejoindre ses hautes sphères. Ici nous ne sommes qu’’entre la 4ème et la 5ème dimension, nous parvenons à saisir un peu plus de choses que sur Terre. Saint-Michel certains disent qu’il se situe sur la 11 ème ou 12 ème, personne n’en est véritablement certain. D’ailleurs à quoi cela nous servirait il d’obtenir plus de précisions ?

Et lorsque j’y pense ce besoin de précision est un peu comme la prévision, une sorte de poison lent qui aura pénétré dans nos cervelles et grâce auquel l’Ennemi accélère le temps dans lequel nous nous incarnons, que nous inventons sans relâche.

— Tu ne peux jamais t’arrêter de plaisanter me dit Maria et j’ai soudain l’impression qu’elle m’adresse un reproche.

— Mais Maria c’est ma nature de tout trouver si drôle je réplique.

— Ah oui ? es-tu si certain de connaitre ta véritable nature ??? Et là elle se transforme en Monalisa, moi en Léonard et on reste face à face durant un moment indéterminé.

Jusqu’à ce que quelqu’un lui peigne des moustaches.

Ce qui évidemment me fait éclater de rire.

Mais je ris un peu jaune car sous mes pieds les éléments semblent de plus en plus déchainés, la vague est encore plus énorme que jamais... le temps se déploie de façon de plus en plus saccadée.

Post-scriptum

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Faites au mieux

—Faites au mieux… Phonétiquement j’eus un doute. Fête ou faites. Je perdis quelques heures en supputation sans oser demander de précision. Il vaut mieux ne jamais poser de question en réunion. C’est très mal vu. Les jeunes se font avoir régulièrement. Les jeunes posent des questions en réunion. Un ange passe. Les vieux sourient intérieurement. Mais ils ne le montrent pas bien sûr. Avoir un jeune en réunion c’est toujours une attraction à ne pas louper. Chacun doit faire sa petite expérience. Et Au mieux, OMIEUX ? était-ce le nom d’un lieu-dit où la fête se tiendrait si, dans mon incompréhension totale, en tâtonnant je dusse m’y rendre. Je me doutais que ce ne pouvait être si simple, et puis c’était illogique d’envoyer ainsi un employé faire la fête avec tout ce travail encore à faire. Je fis semblant de ne pas avoir entendu ce que je venais de penser et je hochai la tête en silence. Ce fut la réponse attendue. Un ou deux jeunes gens posèrent des questions saugrenues, des anges passèrent et repassèrent, les vieux furent, comme chaque lundi matin, hilares intérieurement. Je sortis mon calepin pour faire des gribouillis destinés à faire baisser la tension nerveuse, pour m'évader tout en étant là, pour être attentif autrement à tout ce qui pourrait se dérouler là. Mais tout de même cela me préoccupa durant quelques heures encore. Car ne faisais-je pas déjà du mieux possible à peu près chaque tâche qui m’incombait. Fallait-il faire encore faire mieux que d’habitude ? Fallait-il faire mieux que mieux, c’est à dire mal au final ? Un étrange doute accompagné de plusieurs soupçons naquirent comme des champignons après les pluies d’octobre, étaient-ils comestibles, toxiques, je me penchais encore des heures sur l’embarras du choix et fit chou blanc comme il se doit. A la fin de la journée je n’avais strictement rien fichu. Le directeur entra en trombe dans la salle, s’approcha du bureau derrière lequel j’étais et il me demanda :— alors c’est fait ? Sans ciller je hochais gravement la tête. Il exhiba un sourire satisfait. Ce qui était une chose excessivement rare pour être marquée d’une pierre blanche. Où allais-je dégotter une pierre blanche à cette heure cependant ? Je l’ignorais. Puis la semaine passa et nous passâmes tous en même temps à toute autre chose. C’est à dire à la semaine suivante. Nous avions tous fait au mieux sans nous appesantir plus qu’à l’ordinaire. Nous serions prêts pour la prochaine réunion hebdomadaire. Aucun incident notoire ne pourrait l’empêcher. A part la fin du monde si elle daignait arriver comme un cheveu sur la soupe. Encore qu’on peut encore avaler la soupe nonobstant le cheveu , quand on n’est pas bien fier, quand on veut faire au mieux, et surtout ne pas se poser de question insoluble.|couper{180}

Faites au mieux

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Se lancer

D'après une idée d'atelier d'écriture où je ne pense pas avoir tout compris du premier coup. Mais, je me lance tout de même Photo découverte sur l'excellent site https://www.michellagarde.com/ dans ses dramagraphies Il faut vous lancer… on ne sait pas comment vous le dire… et sur tous les tons… lancez-vous… Je mis un temps avant de comprendre qu’ils s’adressaient à moi. Ou du moins à eux-mêmes au travers de moi. Car il est extrêmement rare que l’on s’adresse vraiment à moi tel que je suis. Moi-même y parvenant une fois tous les dix ans et encore, assez difficilement Il fallait donc se rendre à l’évidence. Il fallait se lancer aussi dans cette approche. Je n’étais ni plus ni moins qu’un épouvantail, un homme de paille, à moitié Turc. Il insistaient sur la tête. Se lancer… ils me la baillaient belle. On ne se lance pas comme ça sans y penser. Sans y réfléchir. Sans établir de plan en tous cas. Peser le pour et le contre en amont mais aussi en aval. On oublie toujours l’aval. Sans compter qu’il faut en premier lieu une rampe de lancement. Une armée d’ingénieurs, des super calculateurs. Sans oublier la matière première, le béton, l’acier, le fer. Sans oublier la bonne volonté, une quantité très précise de hargne, ajouté à quelques soupçons de naïveté. Et puis c’est tellement trivial de le dire mais il faut tout de même le dire, pour se lancer il faut surtout le nerf de la guerre. Ça ne se trouve pas sous le sabot du premier cheval bai cerise venu. Tout une machinerie à mettre en branle, pour dégotter le fameux nerf. Sans oublier tous ces rencards. Rendez-vous chez le banquier avancez de deux. Rendez-vous à l’Urssaf reculez de trois. Sans oublier l’imprimeur, combien pour une publicité de lancement je vous prie. Et si je ne prends que le recto ? Attendez il me reste peut-être quelques pennies pour une ou deux capitales. C’est bien les Capitales pour lancer une campagne de lancement non. Ne pas être trop bégueule. Voir grand. Un flyer format A5. Avec en gros Demain, JE me lance.. Venez assister au spectacle. Deux francs six sous la place. Et ne croyez pas qu’il s’agit de l’homme Canon. Une vieille resucée de Luna parc. Rien de tout ça. Juste une tentative burlesque, tragique, comique ? Ah ah ah mystère et boule de gomme, vous le saurez si vous achetez le billet. Tarif promotionnel pour les Cents premiers : un francs vingt-cinq centimes seulement pour en prendre, EN AVANT PREMIERE , plein les mirettes. Lancez-vous ! laissez-vous tenter ! Venez nombreux assister au lancement.|couper{180}

Se lancer

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Tendre

travail d'élève, stage "oser, hésiter" mai 2023 Il faut tendre, sans être tendre, c’est à dire, ne pas céder comme le beurre cède au couteau qui rabote la motte ( négligemment le plus souvent) Il faut dire au couteau : Ce n’est pas parce que je compte pour du beurre qu’il faut en profiter ! Il faut tendre l’oreille, sans être dur de la feuille. Ceci étant dit si on tend l’oreille, ce n’est pas ce qu’elle va capter qui nous intéressera en premier lieu, mais plutôt se concentrer sur cette action machinale, vous savez, qui consiste à tendre une oreille. Comment tendre une oreille sans se casser les pieds, ou les casser aux autres, un enjeu de taille. Le placement du corps tout entier doit avoir une importance. Selon que l’on se tient de face ou de profil, on ne peut tendre l’oreille de la même façon. Idem si l’on est assis ou debout, voire allongé, et encore vivant ou mort, à dix-huit mètres de profondeur sous l’eau ou au sommet d’un poteau télégraphique. Le son frappe l’oreille suivent une règle de tangentes assez absconse mais bien réelle. Tendre du linge sur un fil demandera aussi un peu d’attention. Ne pas perdre de vue le fil, tout en tenant d’une main l’épingle, de l’autre la chemise— si c’est bien une chemise ( on peut le vérifier et modifier le mot ça ne changera pas grand chose sauf la phrase). Tendre vers le mieux, s’efforcer vers ça est à prendre avec des pincettes, sachant d’une part que le mieux est l’ennemi du bien et que d’autre part il faut savoir d’où l’on vient avant de prétendre se rendre où que ce soit. Mais si c’est vers un mieux, il y a de grandes chances que l’origine soit Un bien que l’on ne saurait supporter en l'étatUn mal que l’on cherche à renommerUne énigme, on ne sait pas d’où l’on part on se contente simplement d’emboîter le pas du plus grand nombre vers le mieux. Il faut noter les pistes consciencieusement pour ne pas s’égarer inutilement. Tendre vers une certaine précision, mais sans jamais l’atteindre de plein fouet, aucun carambolage n’améliore la précision. Aucun carambolage n’apporte quoique ce soit de bien précis si l’on n’en meurt pas, qu’on ne se retrouve pas hémiplégique, amnésique, amputé, groggy ou même indemne. On a juste assisté à un carambolage, peut-être même avoir endossé un rôle de premier plan, mais il ne vaut mieux pas profiter de l’occasion pour tendre vers la célébrité tout de même, où ce qui est la même chose, vers une idée toute faite. La précision ne s’atteint pas plus que la perfection, elle se rumine seulement, elle se rêve, on peut la désirer certes, la convoiter, mais la posséder serait beaucoup trop grossier. Tendre vers un soupçon de modestie à ce moment là si l'on sent que l’on s’égare, si l'on tend vers l'abus, l'extrême. Dans la tendance moderne d’arriver avant d’être parti, tendre est un verbe oublié. Enterré. Mais dont il faudra tout de même faire l'effort se souvenir pour ne pas sombrer à la fin des fins. Et puis par pitié, ne pas s’attendrir pour autant comme un bifteck sous le plat du couteau du boucher. Ne pas se ramollir. Quand bien même l'adversité produirait autant d' efforts démesurés pour nous nous maintenir dans l'ignorance ou dans l'oubli. Se réveiller le matin et toujours voir en premier inscrit sur un post-it qu’on aura collé sur la table de chevet la veille. TENDRE. En lettres capitales . Maître mot d’un début de journée . Ensuite si besoin est, se détendre en se levant, prendre une douche, un café si c’est absolument nécessaire. si l’on a pris l’habitude de s’imposer ce genre d’habitudes. Ce qui n’empêche nullement de tendre à les réduire voire les supprimer si elles ne vous servent à rien, si ce ne sont que de simples programmes installés dans la cervelle pour nous permettre de ne penser à rien.|couper{180}

Tendre