musique

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Carnets | octobre 2025

2 octobre 2025

hier soir visionnage passionnant d'une vidéo d'atelier à propos du rythme dans l'écriture en fait je n'ai visionné qu'une toute petite partie seulement car déjà les idées surgissaient de toutes parts, des connexions s'établissaient. Bref, j'écris soudain une première histoire, une sorte de brouillon, comme je le fais d'ordinaire. Puis j'essaie de comprendre le rythme interne de mes phrases ... je compte 123, 1234, 123, de manière très classique. Je décide de modifier le rythme en supprimant la ponctuation. Cela devient une psalmodie. J'observe attentivement les émotions qui surgissent à relecture du texte et je perçois une différence liée au changement de respiration, de rythme. L'émotion ne vient plus tant de ce que j'écris, que de la manière dont je le lis. Intéressant. Je n'ai pas inventé l'eau chaude, tout cela est bien entendu connu de tous, même si l'on ne s'arrète pas à chaque phrase qu'on écrit pour compter sur ses doigts. Ensuite je me demande quels sont les rythmes possibles, tous les rythmes à ma disposition j'en dresse un rapide inventaire que j'ai noté dans fil rouge et je me dis que si finalement il se pourrait bien que dans mon petit coin j'ai inventé l'eau chaude. J'ai des idées qui se bousculent encore. Prendre un fait divers bien crade et le transformer par le rythme en un chant. Trouver des extraits de littérature pornographique et les transformer en hymnes. Puis finalement je me rabats sur une histoire que j'ai lue il y a peu la mutinerie d'Étaples texte que j'écris selon un rythme tintal hindou à 16 temps. — - sueurs froides à nouveau en voulant améliorer mon squelette article. Je voulais mieux voir les liens hypertextes et, pour cela modifier aussi le css afin de voir les textes en noir soulignés d'une fine ligne de pointillés orangés. Je suis allé de Charybde en Scylla pendant deux bonnes heures, jusqu'à perdre totalement à un moment la mise en page du site. Puis j'ai trouvé la faille, une classe css qui bloquait une autre classe css comme souvent. J'en ai profité aussi pour modifier la police des textes, les rendre ainsi plus lisibles. — - avons reçu à déjeuner m et b que j’aime beaucoup et b avait pris la peine de récolter des châtaignes provenant de la maison en ardèche et il me raconta que l’arbre d’où elles venaient il le connaissait depuis l’enfance et que ce terrain était abrupt difficile d’accès ce dont je le remerciai d’autant mais bientôt les conversations comme toujours s’orientèrent vers les maladies la santé en général chacun y allait de son énumération des outrages que l’existence inflige aux corps même les plus solides et je sentais peu à peu l’ennui s’installer une lassitude devant cette comptabilité des douleurs et je pensais que c’était à ce moment précis que je me levais d’habitude pour préparer le café pour sortir dans la cour respirer un peu et je me surpris à songer à mon impossibilité de sourire comme autrefois car sourire maintenant c’est montrer moi aussi toutes les offenses du temps et je restai ainsi dans ce double mouvement de gratitude pour la présence des amis et de fuite vers un silence qui m’appartient seul.|couper{180}

Autofiction et Introspection musique réflexions sur l’art

Carnets | août 2025

sans éducation

Sans éducation Personnages : VOIX (narrateur) CHOEUR VOIX Sans éducation mais que feriez-vous donc dans la vie, me dit-elle. sang et duck duck duck cassons cassss cassss cas sion mmmmm é mmmmé queue fffffffe ffffffe riez vooooooussss d'oncques don dondon don queue dans dans dent lave iiiiiii la vis l'avvvvvie meuh meuh meuh mmmmmmmmmmm dddddi tel tel tel tttttttttttt 'hell VOIX Mais que lui prend-t-il qui lui prend quoi quoi donc est pris CHOEUR -- la main dans l’sac. VOIX Le ressac le ressac CHOEUR (bis) -- Mais que lui prend-t-il -- Mais que lui prend-t-il VOIX à cet hurluberlu CHOEUR -- Que lui prend-t-il à cet… à cet hurluberlu -- Le ressac le ressac VOIX Sac âge ses tours mentent zozotaient-ils les zozos en levant les z’yeux z’o ciel CHOEUR (trois fois) -- En levant les z’yeux z’o ciel VOIX Il me prend dans ses bras pas toujours dans ses rhoo ajoute tas d’ailes pas tou pas tou jour dans ses dansez dansez maintenant dans ses rhooo VOIX Roméo, Juliette a du monde au balcon tiens au bal qu’on tient chez juju la layette quel monde… c’est con VOIX Si si si… non j’aurais j’orée j’or ai jou jou joue contre joue joué une séré… une sérénade CHOEUR -- Ilot rat joue et serré nade|couper{180}

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Carnets | juillet 2025

Stewen Corvez

Il y a des artistes qu’on découvre par hasard et qui vous imposent aussitôt une forme d’attention neuve. Stewen Corvez en fait partie. Flûtiste, compositeur, musicologue, ce breton discret mêle les traditions instrumentales à des recherches électroniques d’une rare subtilité. Né en 1980, formé à la flûte traversière, il a choisi des chemins de traverse : la musique à l’image, les expérimentations sonores, les compositions pour solos, ensembles, paysages. Mais toujours avec cette tension particulière : un pied dans la tradition (le souffle, l'acoustique), un autre dans l’abstraction contemporaine (le glitch, le silence, le cut). Son album Le troisième personnage (2020) en est un bon exemple. Des nappes électroniques frémissantes, des respirations instrumentales entre deux strates de mémoire. Une sorte de narration sans mot, mais chargée de signes. Il y a chez lui quelque chose de cinématographique sans image, ou plutôt d’image mentale sans scénario. Chercheur en musicologie, il a soutenu une thèse sur la musique fictive dans Le Docteur Faustus de Thomas Mann, à travers le prisme d’Adorno. Cette rigueur théorique irrigue sans doute son travail de compositeur, mais ne le fige jamais. On reste dans l’expérience, l’écoute ouverte, l’hésitation du sens. On peut écouter ses œuvres sur Bandcamp, YouTube ou SoundCloud. Certaines compositions se rapprochent de l’univers d’un Sylvain Chauveau ou d’un Éliane Radigue, par leur dépouillement attentif, leur lenteur méditative. Corvez est de ceux qui ne cherchent pas à séduire. Il propose. Il dérange parfois. Il interroge, souvent. Et dans un monde saturé de contenus, c’est déjà un geste précieux. Ces derniers temps, je suis sa chaîne YouTube, et ce que j’y découvre est passionnant. Modulation d’un son, cadre, forme, composition… autant de mots qui résonnent bien dans la période actuelle. J’ai toujours pensé que l’interdisciplinarité était essentielle pour pratiquer un art. Mais pas seulement : le moindre artisanat l’exige tout autant. L’ennemie, c’est la spécialisation. Alors bien sûr, certains diront qu’on n’a qu’une vie, qu’on ne peut pas tout faire sous peine d’être considéré comme un touche-à-tout. C’est dommage que cette pensée ait envahi le monde.|couper{180}

musique

Carnets | janvier 2025

04 janvier 2025

sur un chant Touva des mots en couleur inspirés relâchés inspirés relâchés Huun Huur Tu - Prayer ⧸ Foreign Land|couper{180}

musique

Carnets | septembre 2023

Cormac McCarthy

Notes de lecture du Passager. « Le Thalidomide Kid la dénicha dans un meublé de Clark Street. Près du North Side. Il frappa à la porte. Pas dans ses habitudes. Elle savait qui c’était, bien sûr. Elle s’attendait à le voir. D’ailleurs ce n’étaient pas vraiment des coups à la porte. Plutôt de vagues gifles. » Extrait de Le passager McCarthy, Cormac Ce qui m'a donné l'idée du site. On peut imaginer que le Kid soit un dibbouk, une âme errante qui vient s'introduire dans le corps d'un vivant pour achever d'accomplir une tâche. Le dibbouk existe également sur Wikipédia "Le Dibbouk (ou Entre deux mondes ; en yiddish : דער דיבוק אדער צווישן צוויי וועלטן) est un drame en trois actes rédigé en yiddish par Shalom Anski, de son vrai Shloïme-Zaïnvl Rappoport, et créé à Vilna en 1917. Il s'inspire du thème folklorique du dibbouk qui est, dans la tradition juive kabbaliste, un esprit qui entre dans le corps d'un vivant pour le posséder, à la suite d'une erreur ou d'une mauvaise action. Shalom Anski, ethnographe russe, rédigea cette pièce d'abord en langue russe. Puis, lorsqu'il la montra au metteur en scène moscovite Constantin Stanislavski, celui-ci lui conseilla de la réécrire en yiddish, afin qu'elle puisse être jouée d'une manière authentique par des acteurs juifs. Le Dibbouk est une pièce essentielle dans l'histoire du théâtre yiddish. Son auteur s'est fondé sur des années de recherches dans les shtetls en Russie et en Ukraine, où il s'est documenté sur les croyances et contes des juifs hassidiques." A noter aussi l'artiste plasticien et musicien Rainier Lericolais, Leah’le, la voix du Dibbouk, film 2021|couper{180}

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