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La loi de la répulsion.

Photo de cottonbro sur Pexels.com Il faudrait parfois s'intéresser à la loi de la répulsion bien plus qu'à celle de l'attraction. On en apprendrait des vertes et des pas mures. Sur le fonctionnement général du monde comme sur nous-mêmes. C'est ainsi que ce que l'on repousse, ce que l'on déteste, tout ce dont on ne veut pas finalement, on l'attire bien plus surement vers nous que ce que nous désirons mollement. Ainsi vont donc les choses ici bas. Et il vaut mieux apprendre à en rire qu'à s'en plaindre. Du moins c'est le choix que tout à chacun est libre de faire ou pas. Mais si vous n'avez pas encore compris, et bien reprenez, remettez l'ouvrage sur le métier, disons aller, 5 ans de plus ! Puis ... Ralez, hurlez, vociférez, faites du bruit, vous n'attirerez jamais autre chose que ce que vous conspuez, que ce dont vous avez la frousse que ce vous pensez si fort détester. La peur n'a jamais éloigné le danger. Et si aujourd'hui se sentir vivant est tellement lié à cette notion de peur pour un grand nombre de personnes, c'est qu'on les a mal orientées. On se sent encore plus vivant lorsqu'on regarde la peur en face, lorsqu'on ne courre pas dans tous les sens devant ou derrière comme des insensés. C'est cette connaissance parfois rudement acquise, comme une leçon qui à force finit par pénétrer dans l'esprit de l'élève qui prépare le terrain pour le surgissement de la grâce. Je pense honnêtement que ça prendra plus de 5 ans pour que tout ça pénètre l'épaisseur des cervelles reptiliennes ou pas. La grâce, Elle ne vient pas de l'extérieur. Elle est là depuis toujours. Ce n'est que nous autres qui sommes de passage, attirés par les flammes vacillantes des étoiles comme des chandelles, dans lesquelles nous aimons reconnaitre son symbole. Mais dont l'angoisse, la peur, la haine, gardent jalousement le secret.|couper{180}

La loi de la répulsion.

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L’unité de la haine.

Enluminure • Crédits : Wikimedia Commons — Imagine ta dépouille, préfère-tu finir en momie en te racornissant comme un vieux parchemin ou bien en te ramollissant dans l'humide comme une poire pourrie ? Me demande Hildegarde avec sa voix qui tire un peu trop vers les aigus pour être honnête. Je lève les yeux et la regarde se pavaner dans sa robe de bure. Elle est désirable ainsi. Je veux dire que ma seule envie est de la culbuter là immédiatement, ne serait-ce que pour qu'elle se taise, qu'elle ne pose plus ce genre de question épouvantable. La tringler pour qu'elle se mette à gémir ou hurler, à griffer ou mordre. Qu'elle soit la plus bête des bêtes et qu'elle me relègue par ce fait à mon état d'animal dans le même temps. Hildegarde m'entretient de la mort et moi je bande. Voilà l'homme. La haine, la répulsion, la femme et la peinture, l'écriture. Tout cela ne forme t'il pas une belle promesse, un festin, une dévoration ? Avec comme objectif le fantasme de la satiété. D'une paix aussi précaire qu'illusoire. Il faut combien de minutes pour que les bourses se remplissent à nouveau ? Pour que l'agacement reprenne ? Pour que l'on réinvente la faim, l'avidité ? Meta position. Deux vibrations face à face. Une qui ondule et l'autre dont le désir est vertical. Qui cherchent à s'emboiter, à ne faire plus qu'une. — Déverse ta haine Hildegarde je dis. Tu peux y aller de tout ton saoul. Et je resterai là face à toi, je ne te toucherai pas, je resterai là assis à te regarder sans bouger je ne ferai qu'écouter. Elle rit. Puis elle agrippe une chaise dans l'atelier et s'assoit à califourchon. Une position totalement impudique, comme pour tester si ce que je dis est ce que je pense vraiment. — tu peux bien te masturber Hildegarde, ça ne changera rien, je ne bougerais pas d'un iota. Elle remonte encore plus sa robe de bure en me fixant. Effrontée. Me voici scié en deux. Bouillant et gelé en même temps. — Et si on le faisait ensemble dit-elle, si on se masturbait face à face ? Si on allait vraiment au bout de cette chose ? —Il faudrait que l'on parvienne à la beauté de la chose je réponds. Et puisque je viens de l'énoncer c'est comme si c'était déjà fait dans l'instant où je l'énonce pour toi comme pour moi. Et c'est déjà du passé. Le seul fait de l'exprimer nous permet d'être arrivé au but et d'en mesurer le rayonnement. Le fait d'entrevoir le but et la fatigue de l'échec nous calme immédiatement. Nous voici soudain étrangement paisibles. Cette énergie formidable, animale, est comme un gaz qui cherche de l'espace, dont le seul impératif est l'espace. Cette énergie me dit Hildegarde c'est la conscience. Et ce qui la comprime comme ce qui la dilate n'est rien d'autre que tout ce que nous pouvons inventer comme prétexte ou objet pour explorer l'emprisonnement et l'évasion. Puis parvenir à la seule conclusion plausible. La conscience se fabrique ses propres désirs, ses propres empêchements sans cesse animée par la nécessité de l'infini. C'est à dire l'amour, une création de chaque instant dans un seul et perpétuel instant. — Mais la faim existe dans cette dimension je dis. Parfois je me demande si la sagesse, ou le simple bon sens ne consiste pas à l'assouvir tout bonnement. — Que tu l'assouvisses ou pas ça ne change rien me dit Hildegarde. C'est juste une occasion à chaque fois renouvelée d'expérimenter la joie, le plaisir, la douleur et la dépression. C'est exactement comme pour la peinture. Tu te remplis, puis tu te vides et il en va de même pour le tableau. tu peux passer ainsi de femme en femme comme de toile en toile seulement poussé par la pulsion du vide et du plein. Comme un animal finalement. — Je ne considère pas le mot animal comme péjoratif, je dis —Mais tu as déjà choisi d'être humain tu ne te souviens plus ? réplique t'elle aussitôt. Ce que tu nommes la haine c'est la peur de perdre ta mémoire animale végétale, minérale, toutes ces existences par lesquelles l'esprit a transité pour parvenir à s'étudier à se créer. Ce que tu nommes la haine c'est le temps que tu as du créer en même temps pour explorer ce que signifie pour toi être humain. Comme certainement tu as éprouvé la même haine, la même répulsion, le même amour lorsque tu passais d'un règne à l'autre. Car plus l'esprit évolue ainsi plus il se découvre seul. C'est pourquoi on trouve les pierres et les os en plus grand nombre que tout autre chose sur cette terre, et très peu d'êtres humains vraiment humains.|couper{180}

L'unité de la haine.

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Mémoire et art

Révélations ( en cours) 30x40 fusain et huile sur toile. Pablo frappe à la porte de l'atelier. Il entre sans attendre et se plante un instant sur le seuil. Je vois son regard effectuer un rapide inventaire des toiles qui sont accrochés aux murs. Il ne dit rien et son silence est agaçant. —Assois toi camarade nous allons parler, me dit-il en tirant un tabouret sur lequel il se pose. J'allume une cigarette et lui propose un café d'un geste qui désigne la cafetière. Mais il décline mon offre. — Pourquoi est-ce que tu passes du coq à l'âne ? me balance t'il tout de go. — Et bien j'adore explorer des nouvelles pistes. Tous les peintres font plus ou moins ça Pablo, même toi je me souviens que tu n'as pas lésiné de ce côté là. Pablo caresse son crane dégarni d'une main et il sourit. — C'est tout à fait exact, j'ai exploré beaucoup de pistes moi-aussi. Mais la différence est que j'avais un but à chaque fois. Et toi quel est ton but ? Enfoiré de Pablo. Il a mis le doigt exactement où ça fait mal. — Mais pourquoi voudrais-tu que j'ai un but particulier ? j'ose demander. — Il y a toujours un but même si toi tu ne le sais pas, lâche t'il. Et tant que tu ne t'y intéresses pas à ce but c'est lui qui te mène par le bout du nez. J'ouvre les yeux et constate qu'il est seulement deux heures du matin. La journée va être longue. Pourtant impossible de me rendormir. Cette histoire de but qui me mènerait par le bout du nez m'agace. Cela blesse aussitôt quelque chose d'important en moi. Indépendance ou liberté, je n'arrive pas vraiment à l'identifier clairement. En tous cas je trouve ça injuste presque aussitôt que j'y pense. Après toutes ces heures, ces journées, ces années comment aurais-je pu me leurrer à ce point et me faire balader par une intention que je n'ai pas pu identifier ? Peut-on réellement se tromper d'intention ? Aussitôt que je pense à ce terme d'intention, il me renvoie à l'idée que j'aurais à réaliser une mission. Et ça m'agace aussi évidemment. Le fait que les choses soient décidées depuis longtemps en amont m'agace. Même si je me dis que c'est "moi" qui me les suis ordonnées tout seul. Car ce moi d'hier n'est pas le moi d'aujourd'hui. Rien ne peut-être aussi différent que ces deux "moi". Ils sont différents car ils sont tout aussi fictifs l'un que l'autre. Ils ne sont que des outils utilisés par la conscience pour expérimenter l'amour. Le seul but valable n'est-ce pas ça ? Maintenant est-ce que moi en tant que peintre j'expérimente vraiment ça ? Est-ce que mon travail tend vers l'amour ? Et est-ce que moi je sais vraiment quoique ce soit de l'amour qui ne soit pas une illusion, c'est à dire un certain nombre de mémoires qui ne m'appartiennent pas et que j'utilise néanmoins afin de construire mon "personnage" de peintre ? Et à ce moment là, quelle raison, la principale, m'a fait choisir ces mémoires là parmi des milliards et des milliards de mémoires disponibles à chaque instant ? Une répulsion première probablement qui se loge dans la peinture elle-même et dont je n'ai jamais voulu tenir compte, que mon inconscience s'est toujours chargée de balayer du champs de la conscience. Le fait d'haïr la peinture et qui m'apparait clairement tout à coup. Est-ce la peinture vraiment en tant que telle ou ne sont ce pas plutôt les peintres, les artistes en général. Et dans ce cas je me serais introduit comme un espion qu'à la seule fin d'explorer cet univers pour le détruire. C'est ce que me disait la reine des reptiliens : — tu es l'un des nôtres accepte-le. Un vertige m'envahit. J'ai envie de dégueuler. L'horreur, le vide qui soudain s'ouvre sous mes pieds. Et toutes ces images d'ange déchu qui me reviennent par vagues. Ainsi donc ce n'est pas l'amour qui me pousse à agir mais la haine de l'amour au contraire. Et c'est vrai que pendant que j'y pense à chaque fois que l'on m'a parlé d'amour j'ai eu envie de prendre mes jambes à mon cou. Je n'en ai jamais plus cru le moindre mot, c'était même l'indice le plus sur qu'une histoire quelle qu'elle soit finirait en eau de boudin. Tout simplement parce que les personnes qui utilisent ce mot, l'amour le font comme j'utilise le mot peinture. Ils ne se rendent pas compte à quelle point ils haïssent une part d'eux-mêmes, liée à ces mémoires qu'ils se seront choisies pour construire leur identité. Ensuite c'est la loi fondamentale, le magnétisme qui fait le job. Ce que tu repousses tu l'attires et vice versa. Puisque le but, l'ultime but celui qui n'en finit pas de reculer au fur et à mesure que tu avances vers lui, c'est justement l'amour, c'est justement l'unité. Toute la question alors est de savoir s'il est possible de changer de mémoire en cours de route une fois que l'on a compris. C'est à dire de reconstruire un autre je, un autre moi, une nouvelle intention puisque l'on a saisit enfin l'unité qui ne cesse d'être l'enjeu de la haine comme de l'amour, tels que nous les comprenons ou pas. Et aussi toutes ces toiles, toutes ces tentatives ne forment t'elles pas justement ce chemin qui conduit le peintre à comprendre son intention véritable, celle de départ et lui offrir enfin la possibilité d'explorer plusieurs autres chemins qui conduisent de toutes façons à la même chose. Je veux dire que de toutes façons nous nous trompons toujours et en même temps c'est comme cela, en nous trompant, que nous parvenons, dans l'instant toujours, à faire mouche.|couper{180}

Mémoire et art

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Énergie créatrice

Rien ne se crée rien ne se perd tout se transforme…d’accord ! Oui mais… ça veut dire quoi “tout se transforme“ En peinture si je pense à quelque chose, c’est déjà du passé lorsque le pinceau parvient sur la toile. Je ne peux créer qu’au présent. Un présent qui ne cesse de se transformer comme moi-même. Comment faire pour que le cheval, le cavalier, la steppe et le but ne fassent qu’un ? Il n’y a pas de réponse qui ne devienne aussitôt du passé. Et dans ce cas puis-je me faufiler dans une idée de vitesse qui ne soit pas une pure fiction ? Tout comme dans une idée de lenteur, d’application… ? Entre ces deux fictions peut-être alors puis je seulement me fier à la radiesthésie, à l’unique loi d’attraction répulsion qu’entretiennent la toile et le pinceau ? Huile et fusain sur toile format 50x50cm|couper{180}

Énergie créatrice

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27.Les bords de la toile.

Révélation 50x50 Huile et fusain sur toile —Tu n'as rien compris au film, me dit Salvador. Tu vis dans une toile sans bord. Une toile qui ne s'arrête jamais de ne pas vouloir en finir. Tiens voici mon coupe-papier, il est précieux je me suis suicidé mentalement mille fois avec, il est un peu usé comme tu peux le constater. Salvador moustaches au beau fixe m'indique un point sur la gauche de son habit d'académicien. C'est là qu'il faut peindre le point rouge, et regarder dans le miroir pour ne pas se louper. —Suicider le reflet ! Puis peindre les bords de la toile en noir. Faire un deuil, ne pas oublier une avalanche de cotillons, un feu nourrit de pétards . Enfin très important ! Installer Dieu sur un nouveau piédestal et croquer dans une fraise bien juteuse. Sinon tu n'es qu'un peintre en bâtiment mon petit vieux. Sans bord c'est inutile et harassant ! Reprends un carré de ce chocolat qui rend fou et tu verras des lutins couleur rose bonbon. Il faut en finir pour commencer mon petit vieux ! Je me réveille avec un sale gout dans la bouche. Trop de whisky hier soir. Pourtant j'ai restreint la dose ces derniers temps. Deux verres seulement me suffisent pour m'évader d' à peu près toutes les conversations à la con. Je mets un moment à choisir si je m'enfonce dans le rêve ou si j'agrippe la première réalité illusoire à ma portée. Et puis je me lève, un pas après l'autre, je me fous de savoir si c'est le droit ou le gauche. Café ! C'est dimanche et c'est le grand jour. Maria nous a promis qu'on allait assister à un coup d'éclat des reptiliens. Le premier tour du scrutin. Un enfumage de première pour nous faire croire que nous choisissons quoique ce soit. —Pas besoin de boule de cristal pour comprendre que tout est déjà plié, réglé dans la boite dit Pablo. D'ailleurs pourquoi chercher à comprendre... il suffit de fermer les yeux et on trouve. — Je ne comprends pas pourquoi personne ne se rend compte. Désormais que je vois le fil blanc, je ne peux plus ne plus le voir. Salvador, moustaches à 21h15. — Attend je sors mon pendule, tu as encore évoluer depuis hier. Puis il pose un cercle de plastique mou de 360 ° sur la table du petit déjeuner et en fermant les yeux il place le pendule au dessus. Enfin il ouvre à nouveau les yeux et semble compter quelque chose. —350 sur 360 mon cochon, c'est quasiment parfait ! Je le regarde interloqué. Tu es très au dessus de la fréquence moyenne des individus mutants entre la 4ème et 5ème dimension. Encore 10 petits degrés pour ne plus du tout être entravé par ton égo. Mais hi hi ne te réjouis pas trop vite, ce sont les 10 degrés les plus difficiles à gravir. Je me demande si je vais prendre un doliprane ou un verre de whisky afin de soigner le mal par le mal. Mon cœur cogne contre mes tempes. Je jette un coup d'œil par la fenêtre de la cuisine. Le jour se lève doucement, et une mince clarté déjà semble annoncer le beau temps. Puis je sors dans la cour, j'allume une cigarette et je repense à la phrase de mon rêve Tu vis dans une toile sans bord. Je ne sais pourquoi les mots fiction et réalité se transforment soudain en mouches à merde, un joli bleu électrique. je les regarde voleter vers le chèvrefeuille, le jasmin et le lilas comme s'il s'agissait d'un couple de papillons amoureux.|couper{180}

27.Les bords de la toile.

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Un petit coup de blanc !

Revue de travaux aujourd’hui… ma remise déborde de toiles et de travaux sur papier oubliés. Et comme j’ai pas mal d’expos à venir en même temps j’effectue un inventaire… Le blanc est l’outil magique que je préfère pour redonner de la souplesse de la légèreté à d’anciennes lourdeurs. Du coup en voici deux travaillées cet après-midi. Un format 40x40cm sur papier Révélations huile et fusain sur papier 30x40cm Et une toile format 40x50 que j’ai commencé à défricher Révélations huile sur toile 40x50cm|couper{180}

Un petit coup de blanc !

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L’invention de l’équipe.

Souvenir d'enfance acrylique sur panneau de bois 20x20 cm Hier dans le temps me revoici comme professeur face à un petit groupe d'élèves. Etonnamment le groupe est limité. Quatre personnes seulement. Aussitôt le programme de culpabilité et de mésestime se met en marche. C'est de ma faute forcément si certains ne sont pas là. Je ne suis pas un bon prof, ce que je propose est trop abstrait. Je suis beaucoup trop exigeant. Je ne pense qu'à moi et à ma vision de la peinture, bref j'emmerde pas mal de gens qui viennent ici seulement pour prendre un peu de bon temps. Quand j'observe le tsunami des reproches que je m'effectue à moi-même, je sors fumer une cigarette sur le perron. Temps mort. Puis je reprends mes esprits, je me fie à ce qui me traverse. Bien aujourd'hui nous allons travailler sur le thème de l'accumulation. Regardez autour de vous et en vous comment les choses finissent par s'accumuler, nous envahir, nous étouffons. Explorons ça. Evidemment j'ai oublié d'apporter de la documentation mais c'est assez simple vous n'avez qu'à fermer les yeux et observer. Il y a deux choses importantes dans ce thème. Prendre conscience de l'accumulation est une chose, puis trouver des relations entre les objets, les formes accumulées sur la feuille de papier. Et c'est en établissant ces relations que de nouvelles formes pourrons se laisser entrevoir. Alors s'opère un travail de "vidage". On épure tout ce qui parasite cette nouvelle image entrevue grâce à la relation crée entre des objets apparemment hétéroclites. De façon pratique on ne travaillera qu'en noir et blanc pour la première partie puis avec une seule couleur pour la seconde phase. On n'utilisera le blanc et le noir comme additif à la couleur qu'à la fin si besoin. Le médium c'est l'eau. Créez des valeurs seulement avec du pigment de l'eau, travaillez par couches fines, accumulez les couches successivement pour atteindre l'intensité souhaitée ou nécessaire. Ces mots je ne fais que les restituer aussitôt qu'ils arrivent à l'esprit. Le temps semble suspendu. Tout le monde se met au travail avec les quelques indications fournies. je suis là pour donner des conseils, je vais de l'un à l'autre, encourage, guide, propose. Je m'aperçois que certaines choses ne sont pas encore comprises. La notion de contraste, de valeurs, de plan. Pourtant je l'explique à chaque stage, à chaque cours... Est-ce que cela vient de moi ? Est-ce que j'explique si mal que ça ? C'est J.M qui me réveille de ma torpeur culpabilisante. — C'est drôle ce que tu dis, parce que tu le dis à chaque fois mais j'ai l'impression de n'en comprendre qu'une toute petite partie à chaque fois. ça ne vient pas de toi, je sais que ça vient de moi. Un autre dit c'est vrai pour moi c'est pareil. Et un autre encore. En fait tous sont d'accord pour déclarer qu'ils n'arrivent pas à saisir tout d'un seul coup, que c'est comme une prise de conscience progressive. Et tous disent ça vient plus de nous que de toi. Ce qui me rassure bien sur. Et m'interroge aussi. Je peux percevoir tous leurs blocages. Intuitivement je sais ce qui cloche. Je peux guider, conseiller, débloquer en indiquant. Mais je n'ai pas le pouvoir d'accélérer le temps de la compréhension, le temps de la connaissance. Méta position. Je suis un élément parmi d'autres. Nous formons une équipe. Peu importe que j'ai dans cet événement le rôle de prof. tout le monde est logé à la même enseigne quand il s'agit du mystère. J'ai donc moi aussi quelque chose à apprendre par le fait même que j'ai le rôle d'enseigner. Apprendre surtout à trouver les bons mots, les métaphores, les flèches qui "en même temps" atteindront toutes les cibles. Le cœur de l'équipe. Comment l'équipe prend t'elle conscience d'être une équipe ? En dessinant et peignant nous échangeons sur les événements de l'actualité. Le covid qui repart, les élections pestilentielles, la guerre en Ukraine. Nous avons tout cela à vider, toute cette accumulation de calamités. Le fait que nous ayons cette envie de peindre pour nous vider aussi l'esprit n'est pas quelque chose à prendre à la légère. A un moment je ne peux pas me retenir de dire que de grandes choses se préparent. Je suis presque horrifié de me l'entendre dire, mais comme pour la peinture je ne m'oppose pas. Une grande flotte extraterrestre est en marche je dis. Je pense qu'ils vont éclater de rire. Pas du tout. Et je m'aperçois que tout à coup les langues se délient, tous plus ou moins ont le même genre d'intuition. Ce qui n'aurait pas pu arriver si le groupe habituel avait été au complet car on aurait botté en touche, plaisanté, et finalement nous serions revenu à des discussions classiques, de celles que l'on rencontre dans ce genre de stage habituellement. Il y a eut un échange véritable, et tous nous avons été surpris par le fait que le temps nous manquait. Pourtant nous avons passé 4 heures ensemble.|couper{180}

L'invention de l'équipe.

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25.Conscience du tableau

Le flux d'information est ininterrompu. C'est seulement lorsque l'attention parait s'assoupir, accaparée par d'autres objets que la sensation d'une déconnexion s'installe. Rester focalisé sur l'attention nécessite de vibrer à une fréquence particulière dont la source est le cœur. Et en même temps abandonner cette fréquence est tout aussi nécessaire pour explorer la souffrance, la compassion, pour être humain. Nous ne sommes pas tout seul dans cette galère. Nous sommes seuls et en même temps nous ne le sommes pas. C'est toute l'ambiguïté de la conscience qui ne peut évoluer sans créer l'altérité. Il en va de même du peintre face au tableau. Le tableau n'est pas au delà du champs de la conscience. Il ne peut rien y avoir d'autre que la conscience. Si je ne peux voir le tableau avant de le faire c'est que c'est le chemin que ma conscience me demande d'emprunter. C'est le processus qu'elle découvre en même temps qu'il s'opère pour se découvrir elle-même. Pablo me secoue l'épaule. — Le café est prêt camarade. Je reconnais immédiatement son accent je sais que c'est lui en même temps que l'odeur de pain grillé pénètre dans la pièce. Plus précisément je me vois allongé sur le lit, je vois la pièce, la porte s'ouvrir , Pablo apparait sur le seuil avec un plateau sur lequel est posé une tasse de café et des tartines beurrées. Puis il pose le plateau sur la table de chevet, s'arrête un instant pour me regarder dormir, hausse les épaules et me secoue l'épaule. Plus précisément encore tu pourrais encore mieux faire et évoquer tout ce que tu n'as pas vu me dit Pablo en souriant. Puis il se dirige vers la fenêtre et tire les lourds rideaux de velours. La lumière pénètre dans la pièce et je dois plisser les yeux pour m'adapter à la clarté. —Le fait que tu aies des implants n'arrange pas les choses me dit-il. —Des implants ? — Il s'agit de cristaux que les reptiliens plantent dans la cervelle des êtres humains pour réduire leurs capacités, en faire des esclaves dociles. — tu rigoles Pablo ? Je me serais aperçu de ça si on m'avait enfoncé des cristaux dans la cervelle tout de même ? — Bien sur que non mon cher. Il ne s'agit pas de cristaux tels que as l'habitude d'en voir, ça ne se passe pas au niveau de ta cervelle physique, mais au niveau du corps éthérique. Il suffit parfois d'un rien pour qu'ils te mettent leur sale patte dessus. Un cauchemar par exemple, du moins tu penseras que ce n'était qu'un cauchemar, alors qu'en fait tout est parfaitement réel. — Mais il faut qu'un rêve ne soit qu'un rêve pour que la réalité soit la réalité Pablo. Tu me flanques la trouille là. Dans ce cas nous ne pouvons jamais être surs de rien ? — Qu'est ce que ça veut dire être sur ? me demande Pablo. Puis il repart avec son plateau et je reste seul avec l'écho de la question qui rebondit sur les parois de la chambre. Je bois lentement mon café, puis soudain je regarde la tasse. Sur celle-ci une inscription surgit comme si elle s'écrivait dans l'instant. "écoute ton cœur" en lettres dorées. Et là un vertige me saisit. Est-ce que c'est moi qui invente ou bien est-ce tout simplement une coïncidence ? C'est à ce moment là que Pablo ouvre à nouveau la porte et me dit —Ecoute ton cœur dans l'instant ! le lave vaisselle a fini par effacer la suite, mais la seconde partie de la phrase est essentielle. Puis il repart comme il est venu. ça y est ma cervelle commence à bouillonner, je suis réveillé pour de bon, je jette un coup d'œil par la fenêtre et j'aperçois le ciel bleu au dessus des toits de la ville. Il faut que j'écrive toutes ces choses avant de les oublier. Je m'assieds à ma table, j'ouvre mon cahier je prends le feutre noir à pointe fine fétiche avec lequel j'ai l'habitude de noircir toutes ces pages et je tente de récapituler les idées dans l'ordre, Il n'y a que lorsque j'écris que j'ai la sensation d'être en accord avec un ordre qui m'appartient, qui n'appartient qu'à moi. — Ce que tu dis est drôle me dit le peintre, je pourrais dire exactement la même chose lorsque je peins. Je tourne la tête mais je sais déjà que je ne verrai rien. La conscience ne voit que ce qu'elle a besoin de voir d'instant en instant et rien de plus ni rien de moins.|couper{180}

25.Conscience du tableau

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Révélations, processus peinture

Le titre d’une nouvelle série qui sonne bien dans cet univers apocalyptique. Quelques étapes Révélations fusain et acrylique 70x70cm|couper{180}

Révélations, processus peinture

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Un peu plus d’anges.

Fusain sur bois esquisse format 20x20 cm Il arrive parfois que notre ange gardien éprouve un léger coup de mou. Il n'est pas rare qu'à l'appui d'un constat momentané d'impuissance ou de fatigue, voire pour cause de maladie, un ange se trouve obligé de faire appel à la communauté pour obtenir de l'aide. A ce moment il envoie un doodle aux autres anges gardiens afin de demander qui est disponible pour l'appuyer dans sa mission. Maria hésita un instant puis considéra le terrien allongé sans connaissance près d'elle. Puis elle revisita mentalement son agenda du jour. Il y avait tant de chausses trappes à éviter pour cette journée qu'elle essaya de reconsidérer la topographie des lieux. Peut-être était-il raisonnable de songer à étudier des raccourcis, à économiser ses forces afin de regrouper ses actions. Faire avec un miracle plusieurs coups. Bref établir un plan d'action, ce qu'elle n'aimait pas faire la plupart du temps comme du reste la majorité des anges gardiens assujettis comme tout à chacun le sait, à la spontanéité de l'instant. Maria consulta sa montre, une modeste imitation de Rolex, il était déjà tard dans la matinée et elle savait que passée l'heure du déjeuner les événement ne tarderaient pas à s'accélérer. On était le 24 du mois de février de toutes façons il ne pouvait pas en être autrement. Le 24 la possibilité de faire appel à un surplus d'anges n'est pas une rareté, pas plus qu'une anomalie, c'est inscrit dans n'importe quel traité de numérologie. Sa fierté en prenait à chaque fois un petit coup. Maria aimait bien assumer seule ses responsabilités et rechignait régulièrement à demander de l'aide. Du reste cela ne faisait il pas partie de sa mission également que d'apprendre à s'assouplir de ce coté là ? Après une courte réflexion , une rapide récapitulation de ses prérogatives et bien qu'elle fut un ange gardien du 7 ème échelon, il fallait bien se rendre à l'évidence qu'elle ne pouvait ce jour là, assumer sa tache seule. Elle regarda encore le visage angélique de son protégé, ne put s'empêcher de se laisser attendrir, puis elle enfila son long manteau, et referma la porte de l'appartement tout doucement derrière elle. En un clignement d'œil elle se retrouva devant le Séphirot , bar situé à l'angle d'une rue louche dans l'un des quartiers les plus mal famés de la ville. C'est là que la plupart du temps on pouvait retrouver les anges désœuvrés. —Tu as besoin d'aide Maria ? lui demanda un ange gardien inconnu à ce jour au bataillon aussitôt qu'elle eut franchi la porte de l'estaminet. — Un coup de main Maria lança un autre qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam — Je suis dispo quand tu veux Maria lui jeta un petit chérubin aux genoux écorchés assis sur le zinc. On aurait dit que la salle toute entière attendait sa venue. — Sers moi un double expresso Ernesto commanda Maria au grand type barbu dont les avants bras disparaissaient sous une couche douteuse de tatouages bleutés. —Et bien vous devez drôlement vous emmerder vous autres pensa t'elle tout haut en sirotant son café sans sucre. — Oh oui dit un caniche nain doué de parole, on se fait plutôt bien chier depuis que la révolution numérique s'est abattue sur cette dimension. Tout est déjà prévu d'avance par les algorithmes et ces couillons de terriens foncent dedans tète baissé. Tiens regarde, nous aussi on a une nouvelle appli et le clebs se tortilla un instant pour extraire un smartphone dont ils manipula le clavier avec une dextérité époustouflante. "HelpAnge" Est une communauté virtuelle ou chacun peut lister ses taches, ses problèmes ses coups de gueule, doléances et prières. Moyennant 5 euros par mois d'abonnement tu peux bénéficier d'un tas d'opportunités. — Décidemment on n'arrête pas le progrès. murmura Maria — ah bah non il y a même une partie rencontres genre Tinder pour anges en manque d'affection, continua le caniche en remuant la queue frénétiquement. — Bien bien bien. Mais s'il te plait mon chou, évite de te frotter contre mes jambes si tu ne veux pas que je te botte les fesses dit Maria en allumant une Winston à bout doré. Le Sephirot aussi avait bien changé constata Maria. La population n'était plus celle qu'elle avait connue autrefois. Il faut dire que ça devait bien faire plus de 20 ans en durée terrestre qu'elle n'y avait pas mis les pieds. Du coup elle leva les sourcils en constatant machinalement que cela faisait déjà un sacré moment qu'elle n'avait rien demandé à personne non plus, qu'elle s'occupait seule de ses petites affaires. La raison de tout cela ? un dégout de l'avancement probablement. Lorsqu'elle avait compris que tous les anges d'un échelon se pliaient en quatre pour atteindre le suivant parfois même non sans bassesse et coups fourrés. Parfois elle se demandait si elle avait toujours été naïve de croire à la solidarité angélique naturelle ou bien si à force d'avoir essuyé des déceptions elle était devenue à la fois plus lucide et aigrie. Un ange désabusé. Voilà sans doute ce que Maria était devenue se disait-elle en avisant son visage dans le miroir derrière le comptoir. Puis son regard dériva vers une silhouette assise seule à une table. Elle se frotta les yeux, ce n'est pas possible se dit-elle soudain et elle fit volte face pour considérer le personnage qui aussitôt tourna la tête vers elle avec un sourire un peu triste et en lui faisant un signe discret de la main.|couper{180}

Un peu plus d'anges.

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Accumulation.

Un nouveau thème se profile pour mes ateliers de peinture. Celui de l'accumulation. l'idée m'est venue en déchirant une feuille de papier par inadvertance. Que faire de ces morceaux éparses ? je n'allais pas les jeter. Et puis un accident veut toujours attirer notre attention sur un point particulier à explorer. Prendre une nouvelle feuille, et jeter ces morceaux sur celle-ci en désordre dans un premier temps. Tracer les contours de chacun de ces morceaux à l'aide d'un crayon. Puis retirer les morceaux les réagencer autrement, retracer. Recommencer encore. On obtient ainsi une accumulation de traits et de formes. On peut ensuite s'amuser à déposer des valeurs de gris sur chacune de ces formes afin de les mettre en relation les unes avec les autres. C'est cela l'important : la relation que l'on permet de s'établir entre les formes. Je n'ai pas pris de photo de ce premier atelier du matin avec les adultes. J'ai réitéré l'expérience l'après-midi avec les enfants. En le simplifiant. Juste un seul morceau de papier déchiré dont on répercute la forme en l'orientant à chaque fois différemment. Une accumulation du même sous divers angles. Ensuite même principe, un remplissage à l'aide de valeurs de gris. Les enfants ont adoré. Plus tard le soir nouveau groupe d'adulte, je conserve l'idée d'un morceau à reproduire, cette idée d'accumuler la même forme puis je leur propose de créer un camaïeu avec une couleur primaire au lieu du coloriage au crayon. Pas pris de photos non plus car ce n'est pas encore terminé. A suivre donc mercredi prochain dernière séance avant les vacances de printemps.|couper{180}

Accumulation.

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Réussir

Le combat d'Hercule avec le lion de Némée, Pierre Paul Rubens Quel sens donner au mot réussite ? Que ce soit dans la rédaction de ces petits textes que j'écris quotidiennement comme aux tableaux qui s'empilent dans l'atelier. Au présent, de quelle réussite s'agit-il ? sinon d'un prise de conscience de la conscience sur ce qu'elle est. Et qui chaque jour tente d'élargir son horizon, de rejoindre, en vain, l'infini. La réussite est donc en grande partie la prise de conscience d'un échec qui étrangement apporte une légèreté. Une fois que tous les buts illusoires que l'on s'est fixés tombent. L'éblouissement est là. Un aveuglement qui permet de considérer la nécessité. La double nécessité à la fois de cet aveuglement comme l'infini des possibilités de voir ce qui doit aussitôt s'évanouir. Des étoiles filantes. Et toujours entre la matière et l'esprit l'importance de cette relation établie, cette quintessence qui s'évapore au dessus du creuset. L'esprit et la matière ne sont plus que cendres quand la relation advient. L'expérience de la peinture est identique à celle de l'écriture. Il n'y a que l'expérience d'une régularité de l'instant qui s'appuie sur des prétextes pour se survivre. Une forme de l'amour qui ne cesse de tendre dans l'instant vers l'infini tout en sachant qu'elle ne peut jamais l'atteindre. Elle semble parfois entrer en résonnance et éblouir, illusion d'un sens, d'une logique, d'une raison s'échappant de sa geôle d'incohérence. Ulysse encore une fois face aux sirènes. Ce n'est plus tant la curiosité cependant qui m'anime. Une autre vibration s'installe dans le présent de l'écriture dans le présent de la peinture. Une vibration personnelle qui ne se soucie plus de rien d'autre que de vibrer plus haut plus loin plus profondément pour estimer les limites de son propre néant. Pour entrer en compassion avec ces limitations après les avoir tant répudiées. J'arrive assez bien à proposer un cadre dans la pratique de la peinture, à mes élèves notamment. Je ne cesse de leur évoquer l'importance capitale du cadre, sans lequel aucune liberté ne peut agir vraiment. Alors que j'explore quant à moi sans relâche le hors cadre. Lorsque je peins je ne pense pas à présenter mon travail. Je suis présent au travail. C'est le seul cadre si l'on veut. Etre présent. A l'intérieur de celui-ci la liberté s'agite comme une jument sauvage que je tente de dompter parfois, d'autrefois non. Cette notion de maitrise, de contrôle de l'Energie que je nomme liberté, ou vie, ou être, me semble tour à tour ubuesque, passionnante, éreintante, enthousiasmante ou décevante. Ce n'est pas très important, toutes ces impressions, ces sensations, ces idées ces pensées qui me traversent librement, sauvagement. Ce qui est important c'est de rester présent à tout cela et de le restituer comme je le peux sur la toile. Ce qui l'enrichit si je puis dire de multiples couches souvent invisibles aux yeux d'autrui. Palimpsestes. Le fait de recouvrir les traces voilà une piste à creuser. Pourquoi vouloir les recouvrir ? Encore cette notion d'achèvement mal comprise, mal digérée probablement. Le traumatisme laissé dans l'instant perpétuel du faire qui, si l'on peut saisir le commencement facilement, donne toujours du fil à retordre vers la fin. Parce que l'on sent intimement cette illusion de toute fin. Parce qu'imposer une fin, se l'imposer à soi pour commencer, ressemble à un acte de haute trahison. Une injustice comme la première que rencontre l'enfant. Et du coup s'élancer vers le renouvellement, vers le principe, vers le recommencement. Il faut tout inventer, ses outils, ses raisons, sa folie, et même sa propre idée de la réussite.|couper{180}

Réussir