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Remontée de bretelles.
Volcan Olympus Mons sur Mars. Quelques minutes plus tard le vaisseau parvient en orbite de Mars. Puis il effectue sa descente jusqu'à amarssir en contrebas d'un immense volcan dont la hauteur est vertigineuse. Il doit à vue de nez mesurer au moins trois fois la taille du mont Everest pour donner une idée de ma stupéfaction à ce moment là. Jim me dit que c'est l'Olympus Mons le plus haut volcan de tout le système solaire. Puis il se sent obligé de me faire un cours sur les cocottes minutes. — Ici sur Mars il n'y a pas de tectonique des plaques comme sur Terre. La croute martienne étant beaucoup trop épaisse. C'est pour ça qu'il existe ce point chaud sous le renflement de Tharsis, là où nous sommes. Ce que tu vois est le volcan principal qui s'élève jusqu'à 21000 mètres , il y en a quelques autres tout autour Pavonis, Arsia et Ascraeus Mons, qui eux ne culminent qu'entre 15 000 et 17 000 mètres au-dessus du niveau de référence martien. Nous sommes à l'emplacement qui sert de soupape d'évacuation à la chaleur et la pression de celle -ci sur la planète. Toute la pression s''est accumulée à ce point précis où nous sommes. Mais ne t'inquiètes pas, l'activité volcanique ici est au ralenti, ce vieux volcan est en fin de course. La prochaine éruption n'aura probablement lieu que dans quelques millions d'années. Rien ne m'étonne plus. Jim a l'air d'en connaitre un sacré rayon, mais je n'ai pas envie de m'interroger sur le pourquoi et le comment. Fasciné par le spectacle majestueux qui s'étend devant nous, je ne pipe pas un mot. Ainsi encore une fois, même dans les situations les plus loufoques, les plus effrayantes, les plus dangereuses je constate que la beauté l'emporte une fois de plus. Je ne peux me départir en toute situation de mon rôle de scribe, de photographe ou de peintre. Tout à coup une immense trappe s'ouvre à flanc de montagne face à nous et le vaisseau s'éleve à nouveau pour rejoindre lentement le trou géant. Il s'engage dans une galerie immense dont les parois sont sculptées de motifs magnifiques quoique un peu inquiétants. De toute évidence la race qui a crée cette galerie, et ces œuvres d'art immenses ne n'appartient pas à notre monde. Le tout est disproportionné comme s'il s' agissait de constructions relevant d'un imaginaire de géants. Puis le vaisseau débouche au dessus d'un vaste océan, je me pince pour être certain d'être éveillé. C'est véritablement époustouflant, et je suis pris d'une vive émotion, comme si soudain les lieux me semblaient familiers dans une sensation étrange de "déjà vu". Mais à la vérité je ne sais plus où nous sommes, c'est comme si le vaisseau venait de réalisé un saut quantique. Le décor a totalement changé. Je vois d'immenses oiseaux blanc un peu semblables à des goélands voler dans un ciel bleu. De plus deux soleils jumeaux illuminent le décor comment est-ce possible ? — tu parais si étonné me dit Jim , pourtant tu devais te souvenir désormais que l'on t'a ôté ton implant, cela ne te rappelle t'il rien vraiment ? Mais je n'ai pas le temps de répondre car nous survolons une ile désormais et sur celle-ci j'aperçois de nouvelles constructions éblouissantes à couper le souffle. — Nous arrivons dit un des hommes en uniforme qui s'exprime curieusement avec un accent québécois. Le vaisseau ralentit à nouveau puis il surplombe une immense ville dont l'architecture est semblable à celle que l'on rencontre chez les mayas sur Terre. Mais dont l'élégance n'a jamais été égalée. j'ai l'impression que les blocs sont de verre et de métal, peut-être est-ce de l'or, ce qui donne à l'ensemble une munificence extraordinaire. Cependant il n'y a personne dans les grandes artères que nous survolons. On dirait une ville morte, une ville désertée par ses habitants. Enfin le vaisseau se pose sur une immense terrasse de ce que j'imagine être un bâtiment administratif, une sorte de palais des congrès fantastique. On nous fait descendre et je note que nous n'avons pas besoin de mettre de combinaison, de casque, car l'air est respirable. Il flotte dans l'air une odeur agréable que je reconnais immédiatement comme proche du chèvrefeuille et du jasmin mêlées. Et en effet tout autour de nous s'étendent de magnifiques jardins dont les plantes me semblent familières. Enfin une partie de l'équipage m'accompagne jusqu'à un portail gigantesque de forme circulaire sur la façade avant de ce que je considère être un temple géant. Là l'homme en uniforme sombre à l'accent québécois semble composer un code sur une console en appuyant sur des touches spécifiques qui ont la forme de symbole exactement comme dans la série Stargate. Je ne suis pas étonné de voir alors l'un des éléments circulaire du portail tourner sur lui-même et l'apparition d'un élément semblable à de l'eau très bleue exploser puis revenir au calme de la surface toute entière. On me conduit encore sur une sorte de passerelle pour que je traverse l'élément bleuté. A cette instant je n'éprouve pas de crainte comme si j'avais déjà fait ce genre de chose. Je ressens des picotement léger sur mon corps puis une accélération emporte mon corps tout entier à la vitesse de l'éclair au travers d'un couloir dont les parois sont constituées d'une lumière bleutée. Je ne sais combien de temps prend ce voyage, quelques minutes ou quelques secondes à peine puis la vitesse semble baisser et nous traversons un autre diaphragme. Nous sommes dans l'immense salle que je reconnais immédiatement et ma gorge se sert. Car à notre arrivée je constate une double rangée de dracos encadrant un passage que nous empruntons pour rejoindre au loin le trône et sa cour. La reine reptilienne est là entourée de son conseil. Cela ne semble inquiéter personne d'autre que moi. — tout va bien se passer me dit Jim à l'oreille. Elle est un peu soupe au lait car il est grand temps que l'on te remonte les bretelles une bonne fois, avoue que j'ai essayé de le faire déjà plusieurs fois et que ça n'a pas donné grand chose. — A genoux devant ta reine m'ordonne la reine. Et je vois que tous mes compagnons sont déjà à genoux je suis le seul qui reste encore debout. — Je ne suis pas votre esclave, allez vous faire voir je réplique. Ce qui n'arrange évidemment pas mon cas car aussitôt deux dracos se détachent du rang et m'obligent par la force à m'agenouiller. J'essaie de me débattre mais leur force physique est implacable. — Bien, reprend la reine, je vois que tu ne changeras pas, tu es toujours aussi têtu et impulsif. Toujours ce fantasme d'indépendance et de liberté. Sa voix s'est un peu adoucie. On dirait même qu'elle prend ce qu'elle dit pour de l'humour. — Je t'ai fait venir car il faut que nous mettions les choses au point une bonne fois pour toutes. tu ne peux pas continuer à faire et dire n'importe quoi comme ça te chante. Il en va de la survie de la mission. Alors écoute bien ce que j'ai à dire et imprime tout ça dans ta cervelle de moineau terrestre si tu le peux. Et puis qu'on lui enlève son déguisement ridicule tout de suite, cela m'insupporte. L'un des personnages que j'imagine être une sorte de conseiller de la reine, prend à sa ceinture un objet cylindrique, une sorte de petit pipeau en métal qu'il porte à sa gueule. Surgit tout à coup une musique magnifique, sous la forme d'une série de notes lancinantes. J'ai l'impression que celles-ci pénètrent dans mes oreilles concrètement si je peux dire. Tout à coup je sens la métamorphose qui s'opère sur mon corps. Le sol s'éloigne je grandis démesurément et avec une rapidité incroyable. Je comprends tout à coup que je suis devenu un Draco moi aussi. Je me sens totalement perdu à nouveau. Que se passe t'il ? — Tu ne fais pas partie de l'ennemi si c'est cela qui t'effraies. Il est grand temps que nous t'apprenions la vérité, ou du moins que nous t'aidions à t'en souvenir. Cependant ton caractère dissolu risque à tout moment de faire capoter la mission toute entière il faut d'abord que nous décidions d'une sanction qui te mette un peu plus de plomb dans la cervelle. Cette sanction je l'ai décidée sera de retraverser le voile de l'oubli en sens inverse. tu vas te souvenir de tout désormais et dans le moindre détail. Alors peut-être tu cesseras de faire le clown et de t'amuser continuellement à manipuler la réalité et les rêves pour impressionner le lecteur de ton soi disant roman. —Ainsi ai-je dit, ainsi soit-il murmura la reine et durant un faible instant j'eus la désagréable sensation d'être redevenu un petit garçon grondé par sa maman. D'ailleurs l'apparence de la reine l'espace d'un centième de seconde n'avait-elle pas changé ? Son visage, ses yeux gris-bleu reconnaissables entre tous n'était-il pas celui de ma mère terrestre ? Puis la reine fit un nouveau signe à son conseiller. L'air de pipeau reprit et s'enfonça plus profondément dans mes oreilles jusqu'à atteindre ma cervelle puis à s'enfoncer dans mes poumons , rejoindre mon cœur et mes viscères. Peu à peu la souffrance la tristesse la mélancolie s'installèrent progressivement en moi, des milliers de souvenirs s'ouvraient comme autant de fleurs à la corolle sombre dans un jardin obscur et effroyable.|couper{180}
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3.Notule 3
En occident nous faisons les malins concernant la notion de vide et de plein que nous empruntons à l’Asie, à l’Orient. En peinture notamment. On glose. On interprète. Surtout sur la forme sans vraiment s’attarder sur le fond. Cette notion de vide et de plein n’est pas évidente à saisir pour des personnes qui ont besoin d’amasser quantités d’objets, de concepts, pour se sentir en sécurité. Créer le vide c’est travailler sur sa peur. Une fois cette notion acquise il n’y a plus de séparation. On peut même remplir totalement l’espace d’un tableau et provoquer exactement la même émotion qu’une peinture chinoise. On peut y percevoir la même légèreté, la même liberté. Ici j’aimerais mettre en relation la peinture de madubhani et l’art brut Je décèle dans ces œuvres un lien de parenté. Par quoi ces peintres sont ils animés ? Est-ce la peur ? La volonté de perpétrer au point prêt une tradition ? Une forme inédite de folie ? Qu’importe au final C’est le même mystère que l’on peut percevoir et ce mystère nous touche, me touche. Aller jusqu’au bout d’une possibilité de remplissage de l’espace et voir soudain le plein s’inverser en vide…|couper{180}
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Le cri bleu dans la nuit
Bon je l’ai peint ce matin. Mais cela fait référence à un souvenir nocturne. Enfant j’entendais une folle qui hurlait la nuit depuis son balcon sur l’immeuble en face. Acrylique et collages sur panneau de bois 20x20cm|couper{180}
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convocation d’urgence.
J'ai à peine terminé d'écrire le texte précédent que j'entends un bruit au rez de chaussée. Quelqu'un essaie de rentrer dans la maison. Je passe un pantalon et descend les escaliers pour me diriger vers l'entrée. Je vois la poignée agitée frénétiquement par quelqu'un ou quelque chose à l'extérieur. Je tourne la clef tout doucement dans la serrure prêt à faire face. Une sacrée montée d'adrénaline que je n'ai pas eu depuis un paquet de temps. Je me sens invincible prêt à assommer un Troll s'il le faut. — C'est Jim idiot, pas la peine d'exploser tes vêtements en te transformant en Hulk mon gars. Désolé pour le dérangement en pleine nuit, mais là tu as dépassé les bornes, tu as fichu le bordel, tu es convoqué d'urgence. Et j'ai à peine le temps de réaliser tout ça qu'une lumière éblouissante irradie la rue . Jim me tire dehors sans ménagement et je me sens attiré vers le haut, je m'envole carrément. Puis je perds connaissance. Lorsque je reprends connaissance je découvre une vaste salle sphérique au milieu de laquelle des silhouettes que je distingue encore mal s'affairent autour de ce que j'imagine être à première vue un corps allongé sur une table d'opération. Mon regard dérive, attiré par les parois de la salle qui sont bleutées et transparentes. Au travers de celles-ci il fait sombre et j'aperçois de minuscules points de lumière qui scintillent faiblement. A un moment surgit soudain une énorme boule au delà des parois et je mets un instant à comprendre qu'il s'agit de la lune. Je la vois s'éloigner à grand vitesse jusqu'à ce que prenne conscience simultanément de deux choses. Je suis dans un vaisseau spatial, et le corps allongé sur la table c'est le mien. Mais je ne suis pas dans mon corps, par un phénomène que je ne m'explique pas, j'ai réussi à m'évader de celui-ci et je me tiens là à distance en train d' observer toute la scène. Je n'éprouve pas de peur vraiment, juste de la curiosité au début. Mais lorsque je vois tout à coup que l'on m'enfonce dans les narines un objet métallique je me révolte. Je ne peux retenir mon exclamation — Mais qu'est ce que vous êtes en train de me faire, arrêtez ! Mais c'est comme dans un rêve où l'on tente de courir et ou on s'aperçoit avec stupeur qu'on fait du surplace. Personne ne semble entendre. Je vois l'objet qui ressemble à une espèce d'aiguille ressortir de mes narines avec au bout un tout petit morceau de métal. Je me concentre pour zoomer sur celui-ci et je parviens à obtenir une vision claire tout à coup comme si je m'étais transformé en microscope. C'est un tout petit bout de métal sur lequel j'aperçois des caractères, comme une inscription mais je n'arrive pas à déchiffrer ceux-ci. A peine ai-je terminer mon examen que je me sens tout à coup aspiré par mon corps. Je me retrouve désormais dans ce corps. J'entrouvre les paupières et j'aperçois nettement les êtres qui m'entourent. Ils sont vêtus d'un uniforme sombre avec un sigle clair sur le coté gauche de la poitrine. — Tout va bien me dit une voix d'homme en français avec un léger accent. — Il s'est réveillé, il ne faut plus tarder nous avons déjà un bon quart d'heure de retard dit une autre voix qui soudain m'est familière. Des yeux je cherche son propriétaire et j'aperçois Salvador, moustaches au beau fixe. Puis son image si je peux dire s'évanouit pour laisser la place à un personnage étrange, un être avec une tête plus grosse que le corps qui parait malingre. Je ne peux détacher mon regard du sien, un regard d'un noir profond et légèrement humide. — La reine désire te parler en toute urgence me dit-il. Mais ses lèvres ne bougent pas. D'ailleurs il possède une bouche sans lèvre. Il échange avec moi par télépathie. Au moment où je finis de traiter l'information je sens une secousse qui provient je l'imagine du vaisseau tout entier. Il s'est mis à accélérer et il m'emporte à une vitesse supraluminique vers l'inconnu.|couper{180}
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Notule 2
Mes cours s’arrêtent demain. Les vacances.. raison de plus pour mettre les bouchées doubles. En plein travail à l’atelier Mon programme est de revenir sous chaque soleil dessiner et peindre ce qui peut remonter dans mon souvenir. Le premier soleil, l’âge d’or, hyperborée il y a de ça quelques centaines de milliers d’années. Une paille à côté des 4 milliards d’années d’existence de la Terre soi disant. Une petite esquisse, puis un encrage au feutre et la recherche des couleurs …|couper{180}
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Un peu plus loin dans la matière.
Jim et moi avons traversé les quatre soleils précédents pour nous retrouver dans cette époque ci , celle du cinquième soleil. Il possède une bien meilleure mémoire que moi et, assez rapidement, bien que nous soyons d’une égalité d’âme parfaite à l’origine, il s’impose comme instructeur afin d’accélérer ma prise de conscience. Cependant je ne suis pas vraiment du genre à accepter facilement un maître ou un guru quel qu'il soit. À l’âge de quarante ans je suis prisonnier de mon propre désir d’explorer la matière, notamment par l'intermédiaire des relations physiques. Je me souviens comme elles prennent une grande place dans le périmètre de mes préoccupations du moment. Un jour où j'arrivais au travail après une nuit agitée, Jim me fit une réflexion qui me vexa. — Tant que tu seras dominé par le reptile entre tes jambes tu n’arriveras pas à te souvenir. Quelque chose dans ce goût là. Je haussais les épaules, et nous nous enfonçâmes dans la journée de travail sans pratiquement plus échanger un mot sauf pour les raisons du métier. Il n’y avait d’ailleurs pas que les femmes qui nourrissaient l’appétit du reptile. L’absorption d’alcool me crevait également. Mais j’avais une vigueur t’elle encore à l’époque que je ne comptais pas mes dépenses d’énergie dans aucun domaine. J'étais l'homme de tous les excès. —tu es un guerrier qui se bat contre des fantômes me dit ce soir là Jim le jour où tu te battras contre des choses réelles, la source même de toutes tes fantasmagories, alors tu auras fait un grand pas vers ta mémoire. Je haussais les épaules de nouveau en lui répondant que c’était ma vie et que tout ça ne regardait que moi. Je n’avais pas de leçon à recevoir de lui, puisqu’il ne cessait de dire que nous étions égaux à la base en tous points. Peut-être que ma quête en cette vie différait t'elle de la sienne. Et aussi, désormais que j'écris ces lignes , est-il plus juste de dire que nos chemins sont différents pour atteindre chacun à un but spécifique que nous nous sommes fixés Hyperborée -100 000 ans Jim et moi sommes installés au haut d' une colline. Un paysage verdoyant dont chaque élément semble produire sa propre lumière, d'une intensité douce et radieuse. Nous sommes à la fois male et femelle chacun de nous, et désirons expérimenter quelque chose, mais nous nous traversons si je peux dire sans jamais vraiment parvenir à nous toucher réellement. Nous n'y prêtons pas une attention soutenue, nous en avons fait une sorte de jeu si je peux dire. En fait nous sommes de purs esprits. Tout autour de nous n'est qu'esprit. Sommes nous vivants, sommes nous morts ? nous ignorons tout de ces concepts. Pour obtenir le nécessaire il nous suffit d'imaginer la plénitude en continue, ainsi se règle la satiété comme la faim, la soif, le désir. Nous pouvons nous rendre d'un point à l'autre de la planète juste avec le désir de nous y rendre. Nous pouvons également nous rendre sur de nombreuses autres mondes. La notion de bien et de mal n'existe pas sur la Terre appelons là ainsi car pour l'instant son nom hyperboréen ne me revient pas. Nous passons notre temps à étudier l'Energie, à la manier par l'esprit. Ce n'est pas difficile, cela se fait naturellement. Déjà à l'époque que j'évoque nous avons perdu un peu de cette connaissance qui nous était instinctive en arrivant au monde. Nous ne naissons pas comme les hommes et les femmes d' aujourd'hui. Chaque naissance consiste à briser la coquille d'énergie qui entoure notre âme, notre esprit. Pour ce faire il me semble que c'est la simple curiosité de vivre de nouvelles expériences qui nous pousse. Sur Hyperborée tout le monde est hermaphrodite tout le monde peut s'enfouir dans la terre et pondre un œuf. Rien à voir avec les œufs de poule, on ne peut pas faire d'omelette avec. C'est un œuf énergétique. Au lieu d'une coquille de calcaire ces œufs là s'entourent d'une pellicule d'énergie assez simple à traverser. Nous voyageons dans les étoiles à la rencontre d'autres peuples. Mais ces peuples sont souvent beaucoup plus évolués que nous le sommes. Ils possèdent d'étranges machines permettant d'utiliser le prana, l'Energie primordiale. Grace à ces machines ils peuvent créer des satellites plus gros encore que notre Lune afin d'influer sur l'évolutions de milliers de planètes, créer des atmosphères propices à la vie sous toutes ces formes. Nous en avons même rencontré qui était capables de créer des soleils, des constellations, et même des galaxies. Ces derniers si j'ai bonne mémoire portent un nom dont la traduction la plus proche est Initiateurs. Ils sont encore plus puissants que tous les dieux jamais imaginés ici sur terre. De temps à autre il arrive aussi que nous découvrions des mondes étranges d'une densité beaucoup plus lourde que tout ce que nous n'avons jamais connu. Sur ces mondes males et femelles sont distincts c'est surtout cette particularité dont j'arrive à me souvenir. Comme si cette distinction appartenait à un désir que je tente déjà d'entretenir en secret à l'époque d'Hyperborée. La fascination pour la sexualité me préoccupe de plus en plus, je veux dire cette séparation que j'ai pu observer . Cette distinction visible qui s'établit ainsi entre male et femelle, me renvoie à une confusion, une étrange nostalgie alors que je me croyais ici même dans un monde parfait. D'ailleurs l'être que je nomme Jim me mets en garde exactement comme ce jour là sous le cinquième soleil. Il a perçu cette nostalgie au fond de moi. La nostalgie qui est un sentiment inconnu ici sur Hyperborée. — Tu ne devrais pas t'attarder sur cette vibration basse m'informe t'il en pensée, car ici sous le 1er soleil, nous n'avons pas de cordes vocales, nous communiquons essentiellement par télépathie. Encore que ce mot soit inexact, car il fait référence à la pensée alors que nous ne faisons guère qu'échanger des émotions, des sentiments. Le cœur est plus important que l'esprit si je peux dire les choses ainsi pour tenter d'être clair. Ce n'est encore qu'une légère ombre au tableau. Juste une émotion, peut-être pas même encore un sentiment, mais déjà mon désir est là dans son état primordial : Aller un peu plus loin dans la matière.|couper{180}
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1.Notule 1
Notule comme Nautilus le vaisseau submersible du Capitaine Némo, héros de l'enfance. La notule c'est une idée qui passe comme une anguille électrique et qui très vite disparait dans les abysses. Pourquoi pas note tout simplement ? A cause de canule aussi ( allez donc voir sur Google) Non mais notule c'est bien ça fait aussi penser à rotule à une articulation, à des assemblages cartilagineux qui eux mêmes évoquent Carthage, et quelques guerres Puniques Punique comme pugnace et toute la sainte clique des mots en nique. Belle panique ! Donc une nouvelle catégorie qui n'est toujours que le prolongement de quelque chose d'autre un raffinement comme on fabrique des scoubidous à partir de résidu de pétrole Le fameux pet de Troll. qui d'ailleurs vient à manquer depuis qu'on ne croit plus aux Trolls. Comment ça marche ? et bien je crois que je vais numéroter. Notule 1 Notule 2 et comme ça comme Opalka jusqu'à la fin ça me détend d'énumérer.|couper{180}
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Demander
Que demander ? Qui demande ? On peut passer une vie sur ces deux questions qui n'en font qu'une probablement. Jusqu'à se réveiller et se demander bon sang qu'est-ce que je voulais demander ? tout est là.|couper{180}
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Frères galactiques
Le lendemain après Pâques je me réveille avec la gueule de bois. Bien que je n'ai bu aucune goutte d'alcool. Je pense à ce roman que je suis en train d'écrire et je me demande ce que j'ai bien pu faire pour que rien de bon ne vienne ce matin. Comme si j'étais lourd, embourbé dans une suite d'empêchements. Auparavant je mettais cela sur le compte de la fatalité, ou d'une dépression chronique, ou encore d'un manque d'estime pour moi-même. Cette sensation perpétuelle qui me revient depuis l'enfance d'être nul, de n'avoir nulle part droit à une place. Mais je ne peux plus penser ce genre de choses à présent. J'ai cette responsabilité désormais de comprendre ce qui provient de moi et ce qui désormais doit être considéré comme une attaque extérieure. Je sais que ça va paraitre fou pour bon nombre de personnes mais la magie noire existe. Je n'ai pas d'autre mot pour qualifier ces attaques. Et peu importe d'ailleurs. Tout ce que je sais c'est qu'il faut que je me recentre profondément dans mon cœur, dans ma mémoire pour retrouver la paix et repousser l'Ennemi. En même temps je réfléchis et je ne peux m'empêcher de récapituler les différents événements. Depuis le premier moment où j'ai osé parler de mes contacts extraterrestres et aujourd'hui presqu'un mois désormais c'est écoulé. De plus j'ai publié régulièrement tout ce qui m'était comme dicté sans m'attacher aux conséquences d'une telle divulgation. En me rassurant sur le fait que la plupart des gens qui liront cela penseront qu'il ne s'agit que d'une fiction. Mais je n'ai pas pensé qu'en agissant ainsi j'allais forcément attiré l'attention d'êtres beaucoup moins bienveillants. Je remarque également que la sensation d'empêchement est devenu plus concrète si je peux dire depuis que j'ai commencé ma série de petits tableaux qui porte le titre "Révélations". Je me suis même inscrit sur le réseau VK, le Facebook russe, pour les poster sans savoir pourquoi. C'est comme si j'avais été guidé là aussi. J'ai juste eu la présence d'esprit de ne pas mettre mon vrai nom cette fois-ci , d'utiliser un pseudonyme. Autre élément perturbateur, et que j'aurais trouvé amusant il y a quelques semaines encore : Les emails répétés de ce prétendu Chaman qui me sollicite afin que je l'aide à soigner une louve géante malade, moyennant quelques euros évidemment. Cela fait trois ans je crois que je reçois des emails de sa part. Je ne me suis jamais désabonné car je trouve ses récits, ses pages de vente si on veut, extraordinaires. Il sait manier l'empathie, le copywriting à la perfection. Il m'a même tellement épaté que je lui ai acheté un talisman une fois. Tout travail mérite salaire je m'étais dit. Au delà de l'aspect risible de cette anecdote, j'en éprouve un malaise, un doute. Celui de douter notamment que je peux toujours faire front à tout seul. Y compris vis à vis des attaques de magie noire. Le doute est quelque chose que j'ai toujours beaucoup respecté, et durant toute ma vie. Mais je me rends compte aussi que depuis le début de la rédaction de ce roman, je l'ai mis de coté. Comme si soudain le fait de sentir tous les voiles de la réalité se déchirer ne me permettaient plus de lui accorder la même importance. Le doute est un pinceau qui a fait son temps je me suis même dit. Et c'est d'ailleurs pour cela que j'ai réalisé ces petits tableaux en grande partie avec des feutres à l'acrylique. Cette certitude nouvelle est là avec dans son sillage de nouveaux dangers qui je le sens peuvent surgir n'importe quand. Et dont la détection demande une acuité liée uniquement au fait de rester centrer en toutes occasions. Ce qui signifie une attention encore plus aigue, tout en restant détendu, tout en restant le même en apparence. C'est ce que j'ai toujours fait je m'en rends compte aussi étrangement sans le savoir vraiment. Donc désolé pour toi Chaman si je ne t'ai pas aidé financièrement pour soigner la grande Louve, j'étais occupé sur quelque chose d'autre. Mais intuitivement je sais que ce que je fais par d'étranges chemins rejoint aussi le tien. Mon soin lui parviendra sans nul doute. Nous soignons l'invisible quoique on en dise ou pense tous les deux à notre façon. Lausanne avril 2001 L'agence d'intérim me donne une nouvelle mission, aide-charpentier. On me demande si je ne suis pas sujet au vertige car je vais devoir travailler toute la journée sur les toits d'immeubles en construction. Pas de problème je dis. Et me voilà tranquille surtout pour quelques semaines quant à l'argent. C'est là que je vois Jim. Celui que j'appellerai l'Indien dans mon roman à venir, bien des années plus tard. Au début il n'est qu'une silhouette parmi les autres. Quand on pénètre dans un nouveau groupe dans ce genre de mission on n'a d'attention que pour celui qui donne les ordres. C'est peu à peu que l'on commence à distinguer un peu plus les autres qui nous entourent. En demandant un coup de main, un marteau, des clous et en partageant aussi la pause déjeuner. Mais Jim est sorti du lot presque tout de suite. Nous nous sommes reconnus bien qu'il n'y ait absolument aucune chance pour que nous nous soyons côtoyés ici dans cette vie. Ce n'est pas le premier jour que nous avons pu discuter ensemble. Je crois que c'était le lendemain soir. On s'est retrouvé à boire une bière ensemble à la terrasse d'un petit café pour profiter des derniers rayons du soleil. Cela avait été une belle journée, on avait enchainé les mouvements les uns après les autres longtemps avant de sentir la fatigue. C'est la réflexion que nous nous sommes fait en commandant nos boissons. Comme une sorte de préambule prudent. Et puis assez vite Maria était intervenu. Elle nous avait fait retrouver la mémoire. Bien sur à cette époque j'ignorais qu'elle se nommait Maria. Elle 'n'était que cette voix dans ma tête, qui souvent me guide pour relater les faits, m'aider à me souvenir. Je pensais plus que ce n'était tout au plus que de l'intuition ou encore mon imagination qui a toujours été débordante. — C'est vrai que j'ai l'impression qu'on se connait aussi me dit Jim en souriant tranquillement. Il avait un magnifique visage, un visage de vieil indien je ne peux pas dire les choses autrement. Avec son nez légèrement busqué, sa peau parcheminée, ses rides creusées profondément pour les intempéries de la vie. Mais curieusement je ne le considérais pas comme un vieux . J'avais alors la quarantaine et je le considérais de mon âge, voir même j'avais aussi l'impression que c'était peut-être moi qui était vieux tout autant que lui. Bref le temps ne nous séparait pas bien au contraire. En fait il était québécois d'origine. C'est ce qu'il m'apprit et effectivement il avait des origines amérindiennes. D'ailleurs nous n'avions pas échangé beaucoup de mots jusque là et je découvrais son accent québécois presque en même temps. Ce qui eut pour effet de me le rendre je ne sais pas pourquoi encore plus sympathique encore. Il y a quelque chose qu'il faudra que je creuse sur mon rapport aux accents, notamment le quebecois. A chaque fois mon cœur s'envole de l'entendre comme si je me sentais bien plus proches de ces francophones là que de tous ceux qui vivent près de moi. Jim m'appris aussi qu'il peignait ce jour là ce dont étrangement je ne fus pas étonné. Lorsque je lui demandais quel style de peinture il faisait, il m'appris qu'il faisait un mixte entre les symboles de la culture amérindienne et la science fiction. — J'ai même des tableaux à moi qui sont exposés au musée d'Art brut ici , à Lausanne. J'en restais baba, mais en même temps je ne peux pas l'expliquer, une part de moi trouvait ça naturel. Je lui dit aussitôt ce qui me traversait comme j'ai coutume de le faire avec les gens que j'aime bien envers lesquels j'ai confiance. C'est assez rare pour être souligné. — je savais que tu étais peintre, sans savoir pourquoi. — Moi aussi m'avoua t'il en souriant. Nous n'en revenions pas. Un recommanda une nouvelle tournée et durant un petit moment on ne dit plus rien, on regarde le soleil se coucher, la lumière lécher les façades des immeubles et les gens qui courent dans tous les sens devant nous sur les trottoirs pour rentrer chez eux. C'est un moment hors du temps où nous sommes des éléments immobiles dans un univers où tout se déroule à l'accélérer. Et soudain j'ai cette pensée qui doit provenir encore une fois de mon imagination, de mon intuition, ou de Maria. Jim et moi nous sommes frères galactiques Et je remercie la Providence secrètement. — Oui remercions la me dit Jim à ce moment là comme s'il avait le pouvoir de lire désormais dans mes pensées.|couper{180}
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Une toute autre réalité.
Lorsqu'on est habitué à vivre dans un certain décor, en ayant mis en place des habitudes, il est toujours difficile d'en changer. On a du mal à changer cela comme on a aussi du mal à changer notre façon de penser. Pourquoi changer d'ailleurs ? La plupart des personnes ne pensent pas à changer de vie, ils préfèrent subir, se plaindre, accuser tout un tas de choses extérieures à elles-mêmes. Ce n'est évidemment qu'une manière de renforcer la peur, et... de ne jamais rien changer. Immaturité et irresponsabilité sont des mots appartenant au vocabulaire de notre époque, et qui la désigneront sans doute le mieux à l'avenir s'il existe toutefois encore des êtres susceptibles d'appartenir à un avenir tel qu'on puisse l'imaginer. Car les dieux sont ponctuels, ils reviennent à périodes fixes pour tout changer ici sur notre planète. Comment changer cela ? Cette perpétuelle répétition de la catastrophe et du cataclysme ? Que veulent donc les dieux ? Le vieil indien avec lequel je travaille parle peu. Je l'appelle l'indien, mais en réalité je ne sais pas s'il est indien vraiment. Aussitôt que je l'ai vu j'ai pensé à un vieux chef sioux. Il est vêtu comme tout le monde, pas de plume, pas de colifichet aucune amulette. Juste un jean impeccable et une chemise à carreaux rouges et noirs. Il porte les cheveux longs réunis à l'arrière par un chouchou. Il 'en impose. Pourtant aussitôt que nos regards se sont vraiment rencontrés nous avons pleuré. Comme si un voile se déchirait tout à coup et que nous ayons gagné l'accès à une toute autre réalité. Jim est à priori Indien mais tout un tas d'autres choses que je ne parviens pas à distinguer. Je sais que je le connais depuis toujours. Que nous avons mené beaucoup de guerres ensemble à la fois ici sur cette planète mais aussi dans d'autres mondes. Est-il possible de retrouver des âmes frères comme des âmes sœurs ? — Oui c'est possible me dit une voix qui m'est désormais familière. Maria est revenue et assiste en silence à ces retrouvailles, visiblement très émue elle aussi. — Il y a encore beaucoup de personnes que tu vas retrouver me dit-elle, Car on ne peut changer la réalité seul, il faut beaucoup d'âmes, beaucoup de cœurs, beaucoup d'amour pour que cela fonctionne. Jim ne resta pas, il n'avait pas suffisamment de temps lorsque nous achevâmes la journée de travail ce jour là. — Nous nous reverrons bientôt, on prendra le temps. Et il disparut en me faisant un petit signe de main.|couper{180}
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Une pièce de plus
Journée de Pâques, bonnes Pâques ! Pas vue de cloche ? ni de lapin ? Du coup je me suis demandé où pouvait bien être passé Quetzalcoatl Acrylique et collages sur bois 20x20cm|couper{180}
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Sous cloche.
— Ce qui est stupéfiant c'est de constater à quel point les gens dorment profondément alors qu'ils se croient réveillés. — Oui mais c'est seulement stupéfiant lorsqu'on se réveille soi-même et qu'on le constate. Donc c'est là-dessus que tu dois travailler. Tu ne peux pas changer le monde en descendant seul dans la rue avec une pancarte pour protester. Maria s'est redressée, son visage est un peu plus dur que d'habitude. Il ne lui manque qu'une armure et un casque pour qu'elle ressemble à Athéna la déesse de la Justice. — J'ai envie de les secouer pour qu'ils se réveillent. — Surtout pas réplique t'elle. Tu ne peux pas interférer ainsi brutalement dans la vie que chacun s'est choisi de vivre. — Que faire dans ce cas ? je ne supporte pas cette passivité, cette impuissance. — Il y a plus d'une façon de lutter me dit Maria. Et parmi toutes l'une des plus difficiles est de lutter avec élégance, en s'effaçant à chaque fois afin de ne pas se laisser envahir par la vanité ou l'orgueil. En mettant de coté ton petit égo. — C'est pour cela que j'ai toujours voulu être artiste. Mais quelque chose m'en a toujours plus ou moins empêché. Je me suis mis les bâtons dans les roues tout seul sans vraiment savoir pourquoi. — Sans doute parce que tu ne prends pas les choses dans le bon ordre. On n'a pas à "vouloir" quoique ce soit, on l'est ou on ne l'est pas. Si tu te sens artiste sois-le et voilà tout. Puis elle me tourna le dos et sorti de la maison sans un mot de plus. Je me retrouvais seul à me demander ce qui pouvait bien clocher encore. Qu'avais je dit ou fait pour contrarier mon ange gardien, pour le pousser tellement à bout ? Alors je me centrais sur moi-même pour écouter les battements de mon cœur. Je remontais le fil des événements et je n'eus guère à aller chercher bien loin. Je me revis la veille au soir en train de faire le pitre. Des amis étaient venus pour diner et ils désiraient visiter l'atelier, voir mes derniers tableaux. La série Révélations les étonna. La femme dit je n'aime pas du tout, l'homme dit on dirait de la BD. Comme ça m'agaçait j'ai lâché quelques mots notamment celui d'abduction en indiquant sur l'un des petits formats la scène ou un extraterrestre est en train d'opérer sur une silhouette allongée. Et j'ajoutais que cela m'était arrivé que cette série relatais ma propre histoire, ce dont j'étais parvenu à me souvenir. J'ai vu la mâchoire de l'homme se modifier comme s'il serrait les dents fortement. Il n'osait pas rire je le voyais. La femme m'a regardé et elle m'a dit — Tu déconnes là. Je n'ai pas répondu à la question j'ai dis aller on va boire un coup, on va prendre l'apéro. Ils avaient apporté un jeu de société et nous avons joué un peu tout en buvant l'apéro. De temps en temps ils me regardaient bizarrement. D'autant que c'était un jeu où il fallait dire un mot et trouver la carte qui correspondait le plus à ce mot — Abduction j'ai redis le même mot. Et je les ai vu se décomposer aussitôt. Du coup ils m'ont demandé ce que ça pouvait vraiment vouloir dire. Et je leur ai raconté qu'à l'âge de 8 ans je me suis fait enlevé par les gris tout à fait sérieusement. Plus je racontais l'histoire plus je les voyais s'enfoncer dans le canapé où ils étaient assis ne sachant plus s'ils devaient rire ou bien se mettre en colère d'avoir à écouter de telles inepties. Je les voyais tellement mal à l'aise que j'ai eu honte. Alors j'ai fait une plaisanterie et ça a détendu un peu l'atmosphère. Néanmoins ils voulaient soudain en savoir plus. Alors j'ai continué ; j'ai dit qu'en ce moment j'étais pas mal dans le sujet parce que j'écris ce roman et que les tableaux que j'ai envie de peindre sont en lien avec toutes ces idées qui m'occupent toute la journée et la nuit. — tu déconnes a encore dit la femme lorsque je lui ai dit que mon vrai corps était quelque part sur une planète de la constellation d'Orion que j'avais découpé mon âme en plusieurs morceaux pour remplir plusieurs missions en même temps dont une sur cette terre. — Et c'est quoi au juste ta fameuse mission me demande l'homme en rigolant. — Aider les gens à se réveiller car vous avez tous été mis sous cloche. Vous dormez et vous ne vous en rendez pas compte. — Ah ouais a dit la femme et toi t'es éveillé, t'es un peu comme Bouddha ou Jésus n'est-ce pas... sur un ton ironique. — Oui c'est la raison pour laquelle il ne faut pas vous étonner outre mesure si je traverse la pièce en lévitant j'ai dit en clignant d'un oeil. On est tous parti dans un sacré fou rire. Mais j'ai tout de suite senti au fond de moi je n'aurais pas du raconter ces choses. J'avais enfreint quelque chose d'important sans faire vraiment attention. C'est pour cela que ce matin les mots ne sont pas venus comme d'habitude et que Maria probablement me boude. On ne plaisante pas avec la source de la création. Sinon on ne fait pas avancer les choses et au lieu de libérer les gens sous cloche, on les renforce encore plus dans leur croyance en leur réalité. Ils s'y endorment encore plus profondément.|couper{180}