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L’un croit en Walt Disney, l’autre en Youporn

Photo de Alesia Kozik sur Pexels.com On en est là. Dans ce monde binaire, 0 ou 1. Entre les deux un anéantissement probablement cultivé de longue date. Pour qu'on ne se rende pas compte, pour nous étourdir avec un petit verre de rhum juste avant le passage de la faux, pour nous ratiboiser à fond, récolter, engranger le blé. L'un croit en Walt Disney, à Blanche Neige, à Cendrillon, et l'autre appelle une chatte une chatte en arguant qu'elle ne saurait porter une autre nom. Qui donc a tort qui donc a raison ? Qui pour 0 et qui pour 1 ? La balle au centre, et ça recommence, inlassablement. Le problème c'est que de moins en moins le peuple croit au contes de fées et que c'est la débandade coté branleurs. Où va le monde ? Quand donc un peuple extraterrestre va t'il nous reformater le ciboulot, enfin, pour qu'on voit tous la vie en rose ?|couper{180}

L'un croit en Walt Disney, l'autre en Youporn

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Axiome.

Plus on me demande de faire, de dire, de penser quelque chose plus je me demande pourquoi on me le demande. C'est une façon de procrastiner un peu plus rigolote que toutes celles déjà expérimentées. Et le pire c'est qu'on découvre ainsi des trésors insoupçonnés de bassesse, d'hypocrisie, de bêtise, de fourberie. Entourloupettes à tous les étages ou presque. Mais comme il n'y a guère que les caves qui m'attirent je ne risque pas de rester pris au piège. Photo de Pixabay sur Pexels.com|couper{180}

Axiome.

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Une béance risible.

J'adore les romans de Dostoïevski. Ce n'est pas venu tout seul. J'en ai lu pas mal lorsque j'étais jeune et mon Dieu comme j'en ressortais avec un sentiment de malaise. C'est à la quarantaine qu'ils ont commencé à me faire rire. Et à la cinquantaine, lorsque je les ai relus encore une fois, un sourire s'est dessiné à chaque ouvrage que j'ai refermé. Un sourire de soulagement. Toute l'absurdité de la psyché humaine est dans Dostoïevski. Et le bougre sait y faire pour nous mener par le bout du nez dans les méandres de l'imbécilité. Aussi je ne miserai pas un kopeck sur tous les articles, les débats foireux que l'on nous présente aujourd'hui sur ce que pense Monsieur Poutine. C'est à n'en pas douter un héros de roman Dostoïevskien. Le problème c'est que ce sont de vraies personnes qui crèvent, victimes de sa vision romanesque. Et quelque part cette froideur, cette détermination qu'il affiche je la retrouve en face sur le visage faussement bienveillant de Monsieur Biden. Ils se valent bien. Bien sur on peut évoquer les enjeux humains, économiques, géo politiques, mais la véritable raison de tout ce merdier on n'en parle pas. On ne parle pas de la béance qui s'installe dans la cervelle des hommes au pouvoir, une fois que leur cynisme a tout dévasté de ce que nous nous accrochons à nommer l'humanisme, l'humanité ou je ne sais quoi. Ces gens savent ce que sont le mensonge et la vérité. Et pour eux la vérité n'est qu'un mensonge extrait du lot, un peu mieux habillé que les autres et surtout qui sert à leurs propres intérêts. Et nous autres quidam à nous offusquer de ceci ou de cela en résonnance avec ce genre de vérité qu'on nous assène à l'Ouest comme à l'Est. Sans doute ne sommes nous plus que des robots finalement dans les cervelles desquels on reprogramme sans relâche de nouveaux comportements à adopter selon les bons vouloirs de ces "maitres du monde". Même la polémique est un programme, la contestation est inhérente au système dans la gestion des risques calculée bien en amont de notre discernement. Et tout ça pour quoi finalement ? J'hésite car j'allais dire machinalement le pognon, mais à la vérité je crois que c'est plutôt une histoire de bite ou de couille. Toujours cette sempiternelle question qui agite les bacs à sable. Lequel a la plus grosse ? Et du coup l'effroi comme dans les romans de Dostoïevski, la béance qui surgit de cet effroi premier, une fois l'éclat de rire consumé, avec ses ruines encore fumantes, dessine sur mon visage un sourire d'idiot. La tristesse du roi , Henri Matisse. 1952|couper{180}

Une béance risible.

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La confiance

C'est avec le même mot que l'on bâti les grandes histoires d'amour et un système monétaire. Sans la confiance rien de tout cela ne pourrait vraiment exister. Et il suffit que le moindre doute s'insinue pour que tout s'effondre. La raison de la chute ne tient qu'à sa cause comme à chaque fois : Un détournement de l'intention première en vue d'effectuer un profit personnel. C'est du moins ce que j'ai pu constater tout au long de ma vie d'enfant, puis d'adulte. Et pas seulement chez autrui, mais aussi en mon for intérieur. Cette friabilité du mot confiance face au surgissement de milles événements, et à cet impératif de survie que je me serais intimé dès les tous premiers KO. Ainsi j'ai pensé que la survie était plus importante que la confiance très souvent. Ce qui pour la plupart des personnes qui liront ces lignes, trace la première ébauche de ma petitesse. Cependant et malgré tout ce que j'ai pu dire, aux autres ou à moi-même, j'ai toujours eu confiance en la vie aveuglément. Cette part de moi qui se situe au zénith de ce foutu moi. Et contre laquelle d'ailleurs je n'ai jamais eu de cesse de pester, tout en abdiquant à chaque fois sitôt que les plaies furent cautérisées. La vie est la plus forte c'est un fait indéniable. Et souvent aussi j'ai trouvé obscène cette confiance viscérale en tout sauf en l'être humain. Obscène par exemple cette admiration pour un arbre, pour un caillou, pour un simple brin d'herbe comme si j'y déversais toute mon impuissance désormais à faire confiance et surtout à admirer le moindre bipède doué de parole, c'est à dire de mensonge, que représentent pour moi mes contemporains. Cette haine du mensonge aura été si intense et durant si longtemps que je crois qu'elle est la seule véritable raison de tous les mensonges que j'ai dû inventer pour survivre à la déception du monde. Une réaction enfantine qui ne prend sa source finalement que par et dans l'instinct grégaire, cette malédiction de l'espèce. D'où cette méfiance permanente envers les autres et moi-même. Ce que je nomme recul en tant que peintre. Recul et discernement lorsque je ne suis pas face à une toile posée sur un chevalet. Lorsqu'on m'adresse la parole, que l'on me vante telle ou telle chose, que l'on commente, m'encense ou me pourrisse peu importe d'ailleurs. Discernement quant à tout ce qui peut sortir de toutes ces bouches, de toutes ces cervelles, y compris de la mienne. Sans doute est-ce pour cette raison que j'écris. Parce que l'écriture, du moins j'en ai souvent l'impression, me hisse à une altitude qui me permet de planer au dessus du merdier général du monde. D'en tirer une matière aussi pour élargir ma vision de celui-ci. Je n'ai pas eu confiance en l'écriture non plus. Je me suis menti énormément aussi à son sujet. Et c'est grâce à ce parcours déjà effectué que j'ai tenté de ne pas répéter les mêmes idioties avec la peinture. On croit que l'on a gagné quelque chose, une expérience, un savoir, Dieu sait quoi. Il faut que l'on se dise cela pour se donner l'illusion de progresser. Mais à la vérité non, on ne gagne rien. On apprend juste à mieux connaitre l'étendue des dégâts, à mesurer la profondeur de nos failles et l'absurdité de nos croyances, de nos espérances de pacotille. Nous sommes des conquérants ridicules tentant de négocier à grands renforts de babioles avec une entité qui n'en a pas besoin. Appelons cela la vie. La vie se fout pas mal de ce qui brille, elle a un humour féroce parfois pour le gratter de son ongle et nous le représenter recouvert de vert de gris. Le mot d'ordre aujourd'hui c'est d'avoir confiance en soi-même. Et lorsque je vois le paquet d'inepties que l'on vous propose pour obtenir cette fameuse confiance et surtout en quoi elle consiste : une méthode Coué, où cette drôle d'ivresse vous fait atteindre à des sommets de fatuité et de bêtise, je préfère mille fois mes doutes. Ils ne me coutent pas d'argent, pas de compromission, pas de trahison, pas d'agitation non plus. Le doute me conserve dans une indéfectible zenitude intérieure. Même si j'affiche pour jouer le jeu toutes les émotions humaines sur les traits de mon visage. Parfois je me demande si je suis vraiment humain. Car en dehors du mimétisme nécessaire à la survie que reste t'il ? Ce que j'appelle mon cœur, ma vie, mon âme, est ce que ce sont juste des mots vides que je prononce comme un mouton qui bêle ? Et cette peur du loup que les bergers ne cessent d'entretenir pour qu'on oublie qui nous bouffera en dernière instance. alors je peins, je ne pense plus à tout ça, je m'engouffre dans la couleur pour sans doute donner forme à l'impuissance qui aura tout ravagé de moi. Avec bonheur. huile sur carton 30x30 cm 2022|couper{180}

La confiance

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Pas d’état d’âme.

Il est curieux de parler d’état d’âme. Comme si elle pouvait être changeante. Ce n’est pas l’âme qui change, mais plutôt le cheminement avec ses hauts et ses bas. Ainsi un tableau que j’ai réalisé l’année dernière et que je n’ai jamais exposé parce que je trouvais ses couleurs trop vives…je le reprends sans que l’on puisse parler d’un nouvel état d’âme. Je lui ajoute du blanc pour réduire l’intensité de ses couleurs comme on peut mettre de l’eau dans le vin. Cela vient plus d’un jugement dû au recul, à la sensation d’être agressé par les couleurs. Rien à voir avec un état d’âme. C’est juste de la jugeote. Ce qui vaut ce que ça vaut, rien de plus.|couper{180}

Pas d'état d'âme.

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Ombre et lumière

Pas de lumière sans ombre et vice versa. Techniques mixtes sur toile 70x70cm|couper{180}

Ombre et lumière

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Résister à l’oppression

Bien sur il y a l'oppression extérieure. Mais l'intérieure vaut tout autant parfois et qui fortuitement nécessite plus qu'un pet long et sonore pour retrouver ses aises. La nature est bien faite mais lorsque c'est la caboche qui oppresse avec ses torrents de mots d'ordre qui dévalent comme des éboulis sur le pauvre hère que nous sommes, que faire ? Rien, absolument rien, c'est devenu ma devise. Hier encore je fus assailli par mon insignifiance. J'ai bien tenté de résister un peu, machinalement en triant des vieilleries. En fuyant les pensées moroses, en fumant cigarette sur cigarette et en buvant plusieurs pots de café. De façon à ce que mon corps ainsi traité me réveille de cette désagréable sensation d'inutilité crasse. Ou que tout bonnement je puisse avoir mal pour de bon sans doute. Et enfin je ne suis parvenu qu'à avoir un peu mal à la gorge et une diarrhée carabinée. Peanuts donc par rapport à l'agonie que j'avais secrètement espérée tout au fond de ce remugle d'illusion qui me pousse encore et encore à toujours vouloir détourner l'attention de cette cochonnerie de cervelle sur ma petite personne. Mais mourir n'est pas donné à tout le monde. Et même lorsqu'on s'illusionne au moment même de passer l'arme à gauche d'avoir le contrôle sur quoi que ce soit, et au bout du compte enfin sur sa propre finitude, il faut le dire : c'est encore une illusion. Dans de nombreux cas de figure on ne veut pas mourir on veut seulement ne plus vivre cette vie là. Ce qui est une nuance tout de même à prendre en considération. J'ai croisé tellement de gens de l'au-delà au visage marri de s'être gourré de mort que je devrais bien pourtant en tirer une leçon. Mais l'âne qui braie pour avoir du foin est têtu. Comme il y a maintenant plus de trente ans lorsque j'ai voulu résister à ce sentiment plombant de l'ennui, je suis resté le cul sur ma chaise j'ai posé crayon, gomme, pinceaux et toutes mes ambitions de cette journée, un dimanche que dès potron-minet fut taxé de maussade par cette petite voix au fond de moi. J'ai dit stop trop c'est trop je l'ai dit tout haut dans mon atelier. Et boum je me suis assis. Je suis devenu résistant au faire. Ce faire que je ne cesse jamais de me seriner du matin au soir. Et sitôt que je me tais est relayé de bouche en bouche tout autour. Les vases communiquant du faire, ce dimanche précisément m'auront à ce point agacé, énervé, torturé, vidé, et de bonne heure, que j'ai jugé bon de prendre le taureau par les cornes. Rester assis, pas bouger. Et observer tout ce bordel incessant d'humeur de glaire, de pituite, inhérent à ce foisonnement d'informations chaotiques provenant de mon propre vide. Ce dimanche je l'ai passé assis sur ma chaise à voyager dans les annales akashiques de ma propre débine. Et bien c'est étonnant de trouver de la beauté même là. J'en suis resté baba. Et du coup je me suis dit que tous ces ukrainiens qui courraient dans tous les sens en ce moment sous les bombardements devaient vivre à peu de chose près la même chose que moi dans mon atelier. Ou alors c'est l'inverse. Oui l'inverse c'est tout de même mieux. N'exagérons pas non plus quand même. C'est la même résistance mais n'omettons pas la proportion. Car quand le faire se pointe on a toujours deux solutions : faire ou ne pas faire. Et on ne sait jamais où se niche le courage dans tout ça. Je veux dire le vrai courage, celui qui nous met hors de nous, celui qui nous met étrangement en joie. On nous les montre joyeux les soldats et les civils ukrainiens et on en est souvent étonné. Et bien c'est parfaitement vrai qu'on peut être joyeux au fond du pire. Je n'ai pas fait de selfie car je trouve ça ridicule. Mais le cœur y est à n'en pas douter. Ce qui est un peu fou.|couper{180}

Résister à l'oppression

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Rien n’s’oppose à la nuit

À l'arrière des berlines On devine Des monarques et leurs figurines Juste une paire de demi-dieux Livrés à eux Ils font des p'tits Il font des envieux À l'arrière des dauphines Je suis le roi des scélérats À qui sourit la vie Marcher sur l'eau Éviter les péages Jamais souffrir Juste faire hennir Les chevaux du plaisir Osez, osez Joséphine Osez, osez Joséphine Plus rien n's'oppose à la nuit Rien ne justifie Usez vos souliers Usez l'usurier Soyez ma muse Et que ne durent que les moments doux Durent que les moments doux Et que ne doux Osez, osez Joséphine Osez, osez Joséphine Plus rien n's'oppose à la nuit Rien ne justifie Osez, osez Osez, osez Osez, osez Joséphine Osez, osez Joséphine Plus rien n's'oppose à la nuit Rien ne justifie Paroliers : Alain Bashung / Jean Marie Fauque Paroles de Osez Joséphine © Universal Music Publishing Group Lola a refait le mur. J'avais déplacé l'échelle de bois pour la retenir dans la cour, mais l'arrivée du printemps, la présence des matous n'y a rien fait. Rien n's'opposait à ce qu'elle n'en fasse qu'à sa tête comme disait ma grand-mère lorsque je cassais des bouteilles pour faire les conneries emprisonnées à l'intérieur. Le cours des choses d'une certaine façon est inexorable. Nous pouvons juste changer notre point de vue pour nous couler dans l'inexorable en abandonnant les pailles, les poutres, la fausse sécurité, le confort parfois abject qui crée l'illusion d'une puissance quelconque. L'herbe est toujours plus verte ailleurs, retour de boomerang, de karma comme on voudra bien l'interpréter. On peut aussi ne penser à rien. Puis remettre l'échelle à sa place, allumer une cigarette et se demander quelle joie pour la journée. Une guerre se déroule, une résistance pour garder la joie "quoiqu'il en coute". J'ai toujours trouvé ça obscène, mais pas aujourd'hui. https://youtu.be/MaIDRUp2Luo|couper{180}

Rien n's'oppose à la nuit

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Le format carré

Quelques notes jetés en vue d'un article plus approfondi sur le sujet. J'ai envie de revisiter les raisons pour lesquelles j'utilise le format carré suite à une interrogation d'un stagiaire hier. J'ai coutume de dire que la règle des 3 tiers n'a pas de réel intérêt dans le carré. Et souvent j'ajoute : Si vous voulez installer un sujet dans un tableau demandez-vous si le rectangle ne lui conviendrait pas tout autant plutôt que de le placer dans un carré. Car je vois souvent ce genre de composition, on applique les mêmes règles du rectangle au carré et j'éprouve toujours un petit malaise à regarder ce genre de composition. C'est comme si on cherchait midi à 14h, comme si on ne désirait pas tenir compte de l'équilibre parfait, de l'harmonie naturelle qu'inspire depuis toujours le carré. Pour comprendre ce format il faut se souvenir que sa largeur est parfaitement égale à sa longueur. C'est le point crucial à retenir en premier lieu car cela oblige justement à la rigueur. Et cette rigueur qui provient d'un équilibre agréable à l'œil invite la pensée à emprunter le même chemin. C'est à dire à effectuer un cercle parfait autour d'un centre qui justement, précisément, je dirais même "fatalement" ne peut se trouver qu'au milieu exact du carré. Je repense à la photographie qui m'a certainement plus enseigné quant à la composition que n'importe quel professeur de dessin ou de peinture. Les photographes n'ont pas inventé de nouvelles règles en matière de composition qui seraient spécifiques à la photographie. Et il faut se souvenir des appareils utilisés, le fameux Rolleiflex notamment et de son format 6x6 . Les photographes se sont avant tout inspirés des arts dits classiques, de la peinture évidemment qui elle même se sera inspirée de l'architecture en matière de composition, disons de la géométrie en général. Les anciens, à l'appui de leurs observations de la nature nourrissait la croyance en une divine proportion, que l'on appelle aussi la section dorée, le nombre d'or. Il faut remonter à Euclide pour entendre parler du découpage d'un segment en "extrême et moyenne raison" Etrange d'ailleurs ce terme de "raison" pour discuter de géométrie ? mais passons, et rappelons nous que cette histoire de proportion ne date pas d'hier. Et certainement que cet héritage remonte à bien plus loin, car on peut aussi imaginer que la construction des pyramides nécessitait le même type de connaissance. Que les Egyptiens eux-mêmes avaient acquis de civilisation plus anciennes. Même les gaulois ne construisaient pas leurs villes au hasard des chercheurs ont remarqué que la distance entre chaque grande ville correspondait à un nombre, calculé proportionnellement à une section que l'on peut considérer extraite du rayon de la Terre calculé grâce au nombre d'or , ce qui laisse songeur sur la façon dont cette mesure a été trouvée puisque pour ce faire il est nécessaire de connaitre la circonférence. Découpage d'un segment en extrême et moyenne raison. La proportion définie par a et b est dite d'« extrême et moyenne raison » lorsque a est à b ce que a + b est à a, soit : lorsque (a + b)/a = a/b. Le rapport a/b est alors égal au nombre d'or. En Chine le carré est aussi considéré comme une forme parfaite représentant l'univers. En 1977 un archéologue procède à des fouilles dans un des xians de la municipalité de Fuyang, située dans la province de Anhui, en Chine. Il découvre deux tumulus datant de la dynastie des Han antérieurs, et plus précisément de l'an 9 du règne de Han Wendi, ce qui correspond à l'an 173 av. J.-C. Dans un de ces tumulus, on trouve un plateau de divination taiyi (太乙) des "Neuf palais" (九宫). Ce plateau est en fait un carré magique datant de la dynastie Han. Avant cette découverte, l'existence de ce type de plateau n'était connue que grâce aux Notes de transmission des arts mathématiques (zh), un traité datant de la dynastie des Han postérieurs. lien wikipédia. Représentation originale du carré de LuoshuReprésentation moderne du carré de Lo Shu sur le modèle du carré magique. Le carré inspire une idée de perfection et, si l'on y inscrit les diagonales, toutes se croisent en son centre. Autre particularité intéressante si on place la pointe d'un compas au milieu du segment de base du carré et que l'on ouvre l'ouverture jusqu'à l'angle en haut à droite, on peut tracer un segment de cercle qui créera un point d'intersection sur cette section projetée dans le même sens. Si l'on calcule la proportion de ce nouveau rectangle que l'on ajoute au carré on s'aperçoit qu'elle se base sur Phi, 1618, ou l'un de ses multiples. c'est une des façons possibles de construire ce que l'on appelle un rectangle d'or. En passant je rappelle que pour installer un point focal sur une composition en rectangle il suffit de diviser ce rectangle en un carré et un autre rectangle. l'intersection de ces deux formes géométriques simples est souvent le lieu où l'œil trouvera le meilleur intérêt dans une composition Construction d'un rectangle d'or. On remarquera en passant que le carré peut être aussi construit avec deux rectangles proches de celui crée ainsi. A la Renaissance c'est un moine Franciscain Luca Pacioli ( 1447-1517) ( Luca Di Borgo) qui invente le terme de divine proportion lorsqu'il traduit les éléments d'Euclide. D'ailleurs les peintres de la Renaissance revisiteront la géométrie sacrée pour l'incorporer à la peinture. L'homme de Vitruve Léonard de Vinci. Le format carré est idéal à mon sens pour effectuer des recherches dans le domaine de la peinture. Je crois cependant qu'il n'est pas tout à fait exact de dire qu'il faut impérativement placer le sujet principal au centre du carré. Mais que le centre du carré est le point focal vers lequel attirer le regard ce qui n'est pas tout à fait la même chose. L'œil en pénétrant dans le tableau effectue le parcours d'un cercle et ne se rend pas compte tout de suite de ce point focal vers lequel les éléments tournent ou convergent . A noter les travaux d'un peintre qui portait une attention extrême à ses compositions de façon à créer une certaine ambiguïté dans la hiérarchie des importances. Souvent le centre du carré dans ses composition indiquait un sujet mais qui faisait référence à un détail placé quelque part dans le tableau, comme un jeu de miroir parfois entre le décor et le sujet. Ce qu'il désirait c'est que sa peinture fasse réfléchir, que l'on comprenne qu'elle provenait d'une réflexion assez poussée sur une certaine façon d'installer une géométrie, un vocabulaire géométrique. Par exemple dans le Massacre des Innocents, fortement inspiré par les travaux du Caravage car il s'agissait d'une commande pour... un fan de Caravage justement. Notons que Giustiniani, le commanditaire présumé, était d’abord protecteur du Caravage (1571-1610) et des caravagesques avant de s’intéresser au travail de Nicolas Poussin. Il est peut-être alors possible de faire un rapprochement entre ces deux données, même si cette réminiscence caravagesque correspond aussi à une période de recherche d’un style propre dans la carrière du peintre. Etude Massacre des Innocents de Poussin Tableau final Massacre des Innocents Nicolas Poussin Si l'on compare l'étude et le tableau final on remarque que toute la composition s'est épurée pour attirer le regard vers le visage de la femme qui hurle au centre du carré crée par la scène. En revanche la tête de l'enfant se trouve installée dans un rectangle qui n'est pas un rectangle d'or mais un rectangle basé sur la moitié du carré. Nicolas Poussin dans son vocabulaire géométrique utilisait à la fois le rectangle d'or et la sur la racine carrée d'un segment de carré. Aujourd'hui lorsque je scrolle sur Instagram ou d'autre réseaux sociaux pour voir de la peinture, je remarque que de nombreux peintres utilisent le format carré. Cependant qu'ils ne tiennent pas compte a des règles inhérentes à la composition dans celui-ci. C'est comme si on assistait à une sorte de rébellion face à cette idée de perfection qu'inspire depuis toujours le carré. C'est d'autant plus intéressant aussi que je veuille à tout prix préserver cette tradition, car en matière de rébellion et de refus de l'autorité j'ai toujours été au premier rang. Mais le fait est que nombreux de mes tableaux de format carré tournent toujours autour d'un mystère qui s'incarne à sa meilleure position dans leur milieu. J'ai eut déjà des commentaires à ce sujet de personnes à l'œil acéré et qui me parlent de ce mystère qu'ils détectent au centre de mes toiles carrées. Huile sur toile 2022|couper{180}

Le format carré

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Dis merci à la dame.

Faut pas leur en vouloir d'avoir passé tout ce temps à vouloir nous éduquer, les parents font ce qu'ils peuvent. Parfois ils peuvent peu. Ou beaucoup mais pas dans le bon sens. C'est selon la main que l'on tire, aux cartes et qui nous caresse la joue ou nous broie. Mais quand même quand je me souviens de ce ton melliflu — Dis merci à la dame — Et surtout n'oublie pas de remercier. Les larmes me coulent sans que je ne puisse les refréner, sans fierté mal placée. Les pauvres bougres. Merci à vous de m'avoir fait tant douter des gratitudes que pour mieux les apprécier désormais.|couper{180}

Dis merci à la dame.

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Cocréer le monde, peinture collective

a collaborative mural created by a global group of mosaic artists and donated to Providence Park Hospital, Novi, Michigan, USA Ce pourrait être l'intitulé sibyllin d'un nouveau stage de peinture à venir. Le postulat de départ est qu' un impératif de cohérence se tient en dessous du chaos apparent. Que sous ce que nous avons coutume de nommer le "n'importe quoi" se tient un équilibre qui sans cesse se réajuste sous l'influence de nos actions si grandes ou petites soient-t 'elles. Et donc pour tester cette théorie j'ai envie de proposer cet exercice à mon groupe d'élèves du vendredi après-midi. La première question que je me pose puisqu'on me la pose tout le temps c'est celle du "où on va" qui généralement se réduit au choix d'un thème. A mon avis je peux régler cette question comme d'habitude en prenant n'importe quel thème puisque je considère qu'il s'agit surtout d'un prétexte. Peut-être que pour changer, je n'ai qu'à changer les mots tout simplement et qu'au lieu de dire paysage, abstraction, visage, nature morte je pourrais dire par exemple "la paix". Prenons donc la paix et pour faire bien, c'est à dire sérieux, professionnel, partons à la quête d'une ou deux citations… La paix nourrit, le trouble consume ( proverbe chinois) “La paix à n'importe quel prix, ce n'est plus la paix.” ( Kofi Annan ) “Garde la paix en toi, ensuite offre-la aux autres.” (José Artur) “Seule l'action peut donner la paix.” (Samuel Butler) Avec ça si on n'a pas d'inspiration.. Et là faire démarrer comme d'habitude sans rien dire. Laisser un peu de temps pour préparer les couleurs, s'installer, peindre un brin. Puis au bout d'une heure dire : —Magnifique ! maintenant échangez vos travaux les uns avec les autres. Résister contre les protestations, rappeler que tout cela n'est qu'un exercice, un jeu, un amusement. Laisser une heure passer encore et recommencer à faire tourner les feuilles. On pourrait prendre le sens des aiguilles d'une montre par exemple pour orienter le hasard. A la fin regarder l'ensemble de ces feuilles mises bout à bout. Y t'il une cohérence que l'on peut percevoir ? Autrement dit est ce que ça évoque quelque chose de paisible à la fin ? — Oui mais comment sait-on à qui appartient chaque œuvre ? on me posera surement la question. Dans ce cas deux solutions : On tire au sort.On déchire tout en petits morceaux et chacun se sert pour fabriquer son œuvre personnelle dans la dernière heure restante.|couper{180}

Cocréer le monde, peinture collective

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Vers n’importe quoi en toute confiance.

Il n’y a pas de but, pas d’objectif, juste l’intention de bien m’amuser pendant que je le peux encore. Je ne suis pas chaud pour les galeries, les salons, et tout le “prout prout ma chère” qui va avec. C’est ça être libre non ? Se donner les meilleures contraintes, celles qu’on choisit en toute connaissance de cause. Pour le reste j’ai du café, des cigarettes, du Doliprane donc : tout va bien ! Tout est ok, au poil Je peux même tirer la langue si ça m’chante ! N’importe quoi en rouge et vert format 20x20cm|couper{180}

Vers n'importe quoi en toute confiance.