Une question que je me pose

Encore une de question, mais qui me semble assez essentielle. Je visite pas mal de blogues en ce moment et ce qui me chagrine c’est que ce ne sont pas toujours ceux qui contiennent le plus de trésors qui ont la faveur des dieux. Je ne vais pas vous fatiguer à tous les citer et puis ce genre d’opération risquerait même d’être totalement contre productive étant donnée la mentalité des temps actuels, où l’on imagine que quoique l’on fasse il s’agira toujours d’un calcul.
Pourrait-on évoquer éventuellement l’ indifférence chronique du public pour la bonne littérature ? D’ailleurs qu’est-ce aujourd’hui que la bonne littérature, on peut se poser la question. Je ne le crois pas. Je ne crois pas au stéréotype de l’écrivain maudit, pas plus qu’à celui de l’artiste maudit.
Je sais par contre que pour un auteur, un artiste il est facile de s’engouffrer dans ce stéréotype par lassitude, par amertume, et surtout par paresse et confort.
Je crois plutôt que cela vient des auteurs eux-mêmes et de leurs méconnaissance plus ou moins volontaires des règles concernant les algorithmes en général.
Car désormais on le sait, le robinet s’ouvre et se referme en matière d’audience selon les désidérata des géants qui nous gouvernent sitôt qu’on désire poser le pied sur leur territoire.
Wordpress fait partie de ces géants au même titre que n’importe quel autre réseau social. Quoique de prime abord il apparaisse moins agressif que les autres. C’est toujours et encore la fameuse obligation du meilleur confort utilisateur qui ne cesse de revenir sans relâche sur le tapis.
Et c’est au travers des mots, des mots clefs que le tamis retient ou pas ce qui mérite d’être favorisé dans l’anneau.
A partir de cette prise de conscience il ne s’agit pas évidemment d’être consensuel ni con tout court. Il faut connaitre les règles pour mieux les contourner.
Vous allez peut-être dire : mais c’est toi qui dit ça alors qu’on imaginait que tu t’en foutais royalement. Et vous auriez raison. C’est vrai que je m’en suis fichu royalement durant plus de deux années. Mais vous savez aussi qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.
Et donc à la lecture de deux blogues aujourd’hui j’ai réfléchi je me suis dit merde ce n’est vraiment pas possible il faut que je parle des règles car il y a toujours de foutues règles. Et si je ne l’ai pas dit mille fois déjà : la liberté n’existe pas sans contrainte. Encore qu’il faille s’entendre, il y a contrainte et contrainte, pas la peine de mettre un pyjama rayé pour autant.
Et la première chose à savoir en matière de règles pour un blogue qui désire recueillir de l’audience est d’être clair, facile à lire, et de suivre une ou deux idées maitresses que l’on peut retrouver à la façon des formes fractales de la plus petite partie à la plus vaste dans tout son contenu.
Je ne savais pas toutes ces choses lorsque j’ai ouvert mon propre blogue il y a désormais un peu plus de deux ans.
Je pensais que je pouvais faire comme je voulais ou pensais, c’est à dire comme bon me semble. Mais il faut avouer que je m’en fichais d’obtenir ou pas de l’audience. Le but était comme je l’ai toujours dit de me fabriquer une discipline de travail dans l’écriture. De voir si je pouvais tenir surtout dans la régularité comme je le fais en peinture.
Ce que je sais c’est que cette régularité, que ce soit dans la vraie vie ou sur internet est toujours payante.
Non pas qu’elle m’enrichisse de monnaie sonnante et trébuchante, ça je m’en fiche, ce n’est pas cela l’important. C’est l’effet cumulé de toutes ces petites tentatives réalisées chaque jour désormais sans trop d’effort qui fait qu’à la fin on se retrouve avec des centaines, voir des milliers de textes sur ce blogue.
Certains plaisent d’autres pas et alors ? ce n’est pas bien grave dans un sens comme dans l’autre puisque le but est seulement de suivre au jour le jour la régularité.
Peut-être ne suis-je pas le seul à être indifférent aux statistiques, mais j’imagine que parmi tous les auteurs que je lis certains ne comprennent pas l’indifférence du public à l’égard de leur contenu si bon soit-il.
On pourrait à moins éprouver de l’amertume , de donner parfois ce qu’on appelle le meilleur de soi pour pondre un texte et ne se retrouver à la fin qu’avec moins de 10 like comme je l’observe souvent, à la fois sur mon blogue ( de moins en moins) et sur le blogue de ces personnes que j’appelle de qualité.
Ces véritables écrivains écrivent des choses fantastiques et , sans doute, cela leur suffit-il de simplement le publier et de passer ensuite à autre chose. Ils ne prendraient pas le temps par exemple d’aller appuyer sur l’option lecteur pour lire les contenus d’autres auxquels ils se sont abonnés à un moment ou à un autre.
Ou alors ils l’ont peut-être fait, mais pas suffisamment, et surtout pas assez régulièrement.
Personnellement il n’y a que depuis peu que je prends le temps de lire les contenus de toutes les personnes auxquelles je me suis abonné. Même si ça commence à faire beaucoup de monde, j’essaie autant que faire ce peu de lire, de liker, de poster un commentaire. Je ne fais pas cela pour qu’on fasse la même chose vis à vis de mes contenus. Mais je dois avouer que je suis content lorsque ça se passe comme ça, et surtout à la bonne franquette.
D’ailleurs ça permet de tisser des liens, d’échanger des propos sur d’autres canaux, de se faire aussi des potes selon les affinités. Et ça c’est plutôt pas mal, ça vaut bien tous les likes et statistiques du monde.
Est-ce qu’on doit absolument tout lire et tous les jours ? Certainement pas car on y passerait un temps fou. Sans doute est-ce aussi la raison de l’existence de ce fameux slogan Googolesque. Gagner du temps dans le meilleur confort.
C’est pourquoi lorsqu’on cherche quelque chose sur internet on ne dépasse que rarement les 5 premières lignes que Google propose. Moi le premier je dois bien l’avouer. Et curieusement cela suffit pour se faire sa petite idée sur quoique ce soit.
Pour l’option lecteur de Wordpress ce n’est pas tout à fait la même chose. Il y a des blogues qui deviennent familiers et que vous avez envie d’accompagner, de soutenir, d’encourager, d’autres moins.
Et si je suis honnête, un blogue qui ne répond jamais aux commentaires, qui ne vient jamais sur le mien, qui ne donne aucun signe de vie sociale, je finis souvent par l’écarter de mes priorités de lecture plus ou moins consciemment.
Parce qu’au fond nous sommes des humains, nous ne sommes pas des blogues, pas plus que des contenus à avaler.
Interagir est donc une des premières règles que j’ai découverte il y a peu, je dirais quelques mois à peine.
Mais pas que.
Il n’y a rien de plus chiant qu’un blogue sur lequel on tombe et où l’on doit se transformer en spéléologue pour aller creuser le filon de ses contenus.
Un blogue c’est un menu, des catégories, des boites où sont rangés les contenus. Personnellement je suis fainéant je n’aime pas trop me casser la tête, si les choses sont trop compliquées je zappe.
J’imagine que je suis loin d’être le seul dans ce cas.
C’est pourquoi j’ai fait quelques efforts pour créer des catégories afin d’y placer mes textes. Je ne dis pas que c’est parfait, ça doit surement pouvoir être amélioré.
Mais des fois je comprends aussi que certains sont plus bordèliques que je ne l’ai jamais été et, sans doute n’attachent-t ’ils pas une importance capitale à l’organisation de leur site. C’est une erreur car cela peut-être rapidement pris pour un manque de respect envers le lecteur.
Personnellement aussi je ne pensais pas que le désordre pouvait autant heurter les gens. Ce n’est même pas heurter le bon mot. Ils l’évitent tout simplement comme on évite une personne dans le métro parce qu’on aperçoit une tache sur son manteau, son pantalon. Et là aussi je me dis que je ne suis pas si différent non plus. Il m’arrive quotidiennement, sans faire attention, d’éviter tout un tas de choses ainsi.
Autre chose encore dont je me rends compte : La longueur des textes. Plus un texte est long moins il est lu. Je fais toujours la même erreur et mes textes assez souvent dépasse les 1500 caractères ce qui est beaucoup trop demander à un lecteur moyen.
Découper les longs textes en plus petits, par exemple pour les récits de fiction est un projet que je veux mettre en place bientôt. Même si je ne sais à ce jour comment m’y prendre, je vais me creuser le ciboulot à cette seule fin de rendre ce site plus fluide, plus agréable encore qu’il ne l’est. Pour ne pas imposer au lecteur un effort que personnellement encore je n’aurais pas envie de faire.
Voilà, "v’la" donc comme on dit au Québec un certain nombre de réflexions que j’avais envie de partager sous la forme d’une question à laquelle je tente de répondre tout en sachant ma foi que les réponses ne résolvent que très rarement les questions pour de vrai.
Si cela intéresse quelqu’une ou quelqu’un pour mettre en ordre un peu plus son site je suis prêt à aider dans une mesure raisonnable bien sur, en échangeant quelques astuces que j’ai découvertes concernant Wordpress. Et je suis aussi prêt à accueillir les observations concernant la fluidité de mon propre site.
D’ailleurs je vais créer une catégorie spéciale pour ranger toutes ces observations. Elle se nomme "entraide fluidité"
Post-scriptum
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Faites au mieux
—Faites au mieux… Phonétiquement j’eus un doute. Fête ou faites. Je perdis quelques heures en supputation sans oser demander de précision. Il vaut mieux ne jamais poser de question en réunion. C’est très mal vu. Les jeunes se font avoir régulièrement. Les jeunes posent des questions en réunion. Un ange passe. Les vieux sourient intérieurement. Mais ils ne le montrent pas bien sûr. Avoir un jeune en réunion c’est toujours une attraction à ne pas louper. Chacun doit faire sa petite expérience. Et Au mieux, OMIEUX ? était-ce le nom d’un lieu-dit où la fête se tiendrait si, dans mon incompréhension totale, en tâtonnant je dusse m’y rendre. Je me doutais que ce ne pouvait être si simple, et puis c’était illogique d’envoyer ainsi un employé faire la fête avec tout ce travail encore à faire. Je fis semblant de ne pas avoir entendu ce que je venais de penser et je hochai la tête en silence. Ce fut la réponse attendue. Un ou deux jeunes gens posèrent des questions saugrenues, des anges passèrent et repassèrent, les vieux furent, comme chaque lundi matin, hilares intérieurement. Je sortis mon calepin pour faire des gribouillis destinés à faire baisser la tension nerveuse, pour m'évader tout en étant là, pour être attentif autrement à tout ce qui pourrait se dérouler là. Mais tout de même cela me préoccupa durant quelques heures encore. Car ne faisais-je pas déjà du mieux possible à peu près chaque tâche qui m’incombait. Fallait-il faire encore faire mieux que d’habitude ? Fallait-il faire mieux que mieux, c’est à dire mal au final ? Un étrange doute accompagné de plusieurs soupçons naquirent comme des champignons après les pluies d’octobre, étaient-ils comestibles, toxiques, je me penchais encore des heures sur l’embarras du choix et fit chou blanc comme il se doit. A la fin de la journée je n’avais strictement rien fichu. Le directeur entra en trombe dans la salle, s’approcha du bureau derrière lequel j’étais et il me demanda :— alors c’est fait ? Sans ciller je hochais gravement la tête. Il exhiba un sourire satisfait. Ce qui était une chose excessivement rare pour être marquée d’une pierre blanche. Où allais-je dégotter une pierre blanche à cette heure cependant ? Je l’ignorais. Puis la semaine passa et nous passâmes tous en même temps à toute autre chose. C’est à dire à la semaine suivante. Nous avions tous fait au mieux sans nous appesantir plus qu’à l’ordinaire. Nous serions prêts pour la prochaine réunion hebdomadaire. Aucun incident notoire ne pourrait l’empêcher. A part la fin du monde si elle daignait arriver comme un cheveu sur la soupe. Encore qu’on peut encore avaler la soupe nonobstant le cheveu , quand on n’est pas bien fier, quand on veut faire au mieux, et surtout ne pas se poser de question insoluble.|couper{180}
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Se lancer
D'après une idée d'atelier d'écriture où je ne pense pas avoir tout compris du premier coup. Mais, je me lance tout de même Photo découverte sur l'excellent site https://www.michellagarde.com/ dans ses dramagraphies Il faut vous lancer… on ne sait pas comment vous le dire… et sur tous les tons… lancez-vous… Je mis un temps avant de comprendre qu’ils s’adressaient à moi. Ou du moins à eux-mêmes au travers de moi. Car il est extrêmement rare que l’on s’adresse vraiment à moi tel que je suis. Moi-même y parvenant une fois tous les dix ans et encore, assez difficilement Il fallait donc se rendre à l’évidence. Il fallait se lancer aussi dans cette approche. Je n’étais ni plus ni moins qu’un épouvantail, un homme de paille, à moitié Turc. Il insistaient sur la tête. Se lancer… ils me la baillaient belle. On ne se lance pas comme ça sans y penser. Sans y réfléchir. Sans établir de plan en tous cas. Peser le pour et le contre en amont mais aussi en aval. On oublie toujours l’aval. Sans compter qu’il faut en premier lieu une rampe de lancement. Une armée d’ingénieurs, des super calculateurs. Sans oublier la matière première, le béton, l’acier, le fer. Sans oublier la bonne volonté, une quantité très précise de hargne, ajouté à quelques soupçons de naïveté. Et puis c’est tellement trivial de le dire mais il faut tout de même le dire, pour se lancer il faut surtout le nerf de la guerre. Ça ne se trouve pas sous le sabot du premier cheval bai cerise venu. Tout une machinerie à mettre en branle, pour dégotter le fameux nerf. Sans oublier tous ces rencards. Rendez-vous chez le banquier avancez de deux. Rendez-vous à l’Urssaf reculez de trois. Sans oublier l’imprimeur, combien pour une publicité de lancement je vous prie. Et si je ne prends que le recto ? Attendez il me reste peut-être quelques pennies pour une ou deux capitales. C’est bien les Capitales pour lancer une campagne de lancement non. Ne pas être trop bégueule. Voir grand. Un flyer format A5. Avec en gros Demain, JE me lance.. Venez assister au spectacle. Deux francs six sous la place. Et ne croyez pas qu’il s’agit de l’homme Canon. Une vieille resucée de Luna parc. Rien de tout ça. Juste une tentative burlesque, tragique, comique ? Ah ah ah mystère et boule de gomme, vous le saurez si vous achetez le billet. Tarif promotionnel pour les Cents premiers : un francs vingt-cinq centimes seulement pour en prendre, EN AVANT PREMIERE , plein les mirettes. Lancez-vous ! laissez-vous tenter ! Venez nombreux assister au lancement.|couper{180}
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Tendre
travail d'élève, stage "oser, hésiter" mai 2023 Il faut tendre, sans être tendre, c’est à dire, ne pas céder comme le beurre cède au couteau qui rabote la motte ( négligemment le plus souvent) Il faut dire au couteau : Ce n’est pas parce que je compte pour du beurre qu’il faut en profiter ! Il faut tendre l’oreille, sans être dur de la feuille. Ceci étant dit si on tend l’oreille, ce n’est pas ce qu’elle va capter qui nous intéressera en premier lieu, mais plutôt se concentrer sur cette action machinale, vous savez, qui consiste à tendre une oreille. Comment tendre une oreille sans se casser les pieds, ou les casser aux autres, un enjeu de taille. Le placement du corps tout entier doit avoir une importance. Selon que l’on se tient de face ou de profil, on ne peut tendre l’oreille de la même façon. Idem si l’on est assis ou debout, voire allongé, et encore vivant ou mort, à dix-huit mètres de profondeur sous l’eau ou au sommet d’un poteau télégraphique. Le son frappe l’oreille suivent une règle de tangentes assez absconse mais bien réelle. Tendre du linge sur un fil demandera aussi un peu d’attention. Ne pas perdre de vue le fil, tout en tenant d’une main l’épingle, de l’autre la chemise— si c’est bien une chemise ( on peut le vérifier et modifier le mot ça ne changera pas grand chose sauf la phrase). Tendre vers le mieux, s’efforcer vers ça est à prendre avec des pincettes, sachant d’une part que le mieux est l’ennemi du bien et que d’autre part il faut savoir d’où l’on vient avant de prétendre se rendre où que ce soit. Mais si c’est vers un mieux, il y a de grandes chances que l’origine soit Un bien que l’on ne saurait supporter en l'étatUn mal que l’on cherche à renommerUne énigme, on ne sait pas d’où l’on part on se contente simplement d’emboîter le pas du plus grand nombre vers le mieux. Il faut noter les pistes consciencieusement pour ne pas s’égarer inutilement. Tendre vers une certaine précision, mais sans jamais l’atteindre de plein fouet, aucun carambolage n’améliore la précision. Aucun carambolage n’apporte quoique ce soit de bien précis si l’on n’en meurt pas, qu’on ne se retrouve pas hémiplégique, amnésique, amputé, groggy ou même indemne. On a juste assisté à un carambolage, peut-être même avoir endossé un rôle de premier plan, mais il ne vaut mieux pas profiter de l’occasion pour tendre vers la célébrité tout de même, où ce qui est la même chose, vers une idée toute faite. La précision ne s’atteint pas plus que la perfection, elle se rumine seulement, elle se rêve, on peut la désirer certes, la convoiter, mais la posséder serait beaucoup trop grossier. Tendre vers un soupçon de modestie à ce moment là si l'on sent que l’on s’égare, si l'on tend vers l'abus, l'extrême. Dans la tendance moderne d’arriver avant d’être parti, tendre est un verbe oublié. Enterré. Mais dont il faudra tout de même faire l'effort se souvenir pour ne pas sombrer à la fin des fins. Et puis par pitié, ne pas s’attendrir pour autant comme un bifteck sous le plat du couteau du boucher. Ne pas se ramollir. Quand bien même l'adversité produirait autant d' efforts démesurés pour nous nous maintenir dans l'ignorance ou dans l'oubli. Se réveiller le matin et toujours voir en premier inscrit sur un post-it qu’on aura collé sur la table de chevet la veille. TENDRE. En lettres capitales . Maître mot d’un début de journée . Ensuite si besoin est, se détendre en se levant, prendre une douche, un café si c’est absolument nécessaire. si l’on a pris l’habitude de s’imposer ce genre d’habitudes. Ce qui n’empêche nullement de tendre à les réduire voire les supprimer si elles ne vous servent à rien, si ce ne sont que de simples programmes installés dans la cervelle pour nous permettre de ne penser à rien.|couper{180}