Mise en page

Illustration, peinture de Bram Van Velde

Prendre un texte existant, l'agencer à nouveau en prenant comme unité ( syntaxique ?) la phrase sans tenir compte de sa logique première 
Désordonner un texte Réordonner un texte chambouler l’ordre premier des paragraphes
Modifier la taille des caractères Modifier la graisse des caractères Alterner les blocs entre normal, italique, gras

des critères arbitraires

Quel serait le but d’écrire un roman, une nouvelle, une fiction à la place de ces chroniques interminables sinon faire une pause dans cette continuité. .

Quelle est la raison, l’intérêt qui ne deviendra pas ennui presque aussitôt commencé ?

Puis on se heurte rapidement à la coquille, on bute sur celle-ci et l’écriture s’interrompt.

Il y a toujours un symptôme, un signe où l’on peut sentir cette interruption, et qui serait comme l’exploration d’un premier cercle de propos, d’idées toutes faites, de ce qui vient naturellement, sans effort, des idées qui planent dans l’air du temps.

Car ce symptôme nous indique que l’on est en train de se dissimuler quelque chose d’important à soi-même.

Donc quel est ce mouvement sinon celui de partir de ce que tu crois être une réalité mais qui n’est jamais autre chose qu’une coquille dans laquelle tu te découvres enfermé, dont tu défiles le contenu à partir d’un point de vue arbitraire, et que tu tentes ainsi d’épuiser.

Cette décision qu’implique-t’elle de si effrayant que tu refuses toujours de la prendre ?

Et qui te dédouane par conséquent de toute maladresse ou faute puisque tu trouves toujours une facilité surprenante pour expliquer à chaque fois maladresse et fautes.

N’est-ce pas là la fameuse fiction à quoi mène l’exploration forcenée de cette prétendue réalité. Est-ce pour toi si angoissant de faire peur à quelqu’un d’autre qu’à toi-même. Mieux -ou pire encore -que pour toi toute réalité n’est qu’une fiction qui ne veut pas s’avouer comme telle ; puis au bout du compte, l’insolite que tu attendais sans l’attendre, n’est-ce pas cette porte grande ouverte qui donne désormais sur la folie ?

C’est ce qui me vient en premier lieu. Inventer une histoire, un ou plusieurs personnages, les mettre en scène, éviter les digressions, s’appuyer essentiellement sur l’action, n’utiliser les descriptions que dans le but de renforcer ces actions et ces personnages, l’histoire

Comment surtout ordonner tout cela pour que je ne laisse pas tomber quelques jours après avoir commencé, comme je le fais si souvent.

. Dans ce que je comprends de mon intérêt pour les exercices de ces ateliers d’écriture c’est l’usage de la fatigue pour briser une coquille, celle d’un œuf confortable, dans un premier temps, et à l’intérieur duquel on se complaît à écrire au fil de l’eau.

Ce qui à la relecture crée une sensation désagréable de déjà-vu, de banalité ; même si la forme dans laquelle ces idées sont exprimées est élégante, précieuse, sophistiquée, etc. N’est-ce pas surtout de ce déjà-vu de cette apparente banalité qu’aussitôt naît l’ennui ?

Une porte de sortie sans doute, et que l’on s’obstine à ne pas vouloir voir.

un objet insolite qui t’aidera si tu acceptes de le suivre de te rendre vers une porte puis une autre pièce, un autre œuf, un autre texte, totalement différent du précédent en apparence

Tu tentes de l’épuiser mais c’est un désir ambigu car tu vois bien que tu t’y accroches dans un même temps, que tu n’oses pas vraiment prendre cette décision de suivre ce qui, insolite, te convie tout à coup à t’en extraire.

Est-ce vraiment comme tu aimes le croire de lâcher prise ou, au contraire, d’être tout à coup encore plus vigilant à ce qui s’écrit sous ton nez, dans cette apparente autonomie, dans cette sensation si agréable ou confortable, presque rassurante d’autonomie.

Tu serais même soudain tenter de te dire que ce sont ces fautes, cette maladresse la piste à suivre, parce que cette idée sonne juste, parce qu’elle excuse probablement ta réticence viscérale envers tout travail de relecture.

A ce point du texte tu as envie de t’arrêter bien sûr, tu corrigerais les fautes qui te semblent les plus grossières, tu essaierais de lisser ton texte, de justifier ce bloc, puis de le publier ainsi que tu as pris l’habitude de le faire chaque matin, tu pourrais te dire assez content de toi que le job est fait, mais quelque chose de lancinant est là, comme un doute, n’aurais-tu pas dévoilé trop d’éléments qui dans le fond ne regardent que toi seul, qui ne seront qu’autant d’arguments pour que l’on se moque de toi, et qu’au bout du bout tu te mettes soudain à rire de concert en t’exclamant avec eux mais oui quel pauvre type je suis vous voyez bien, un pitre, un clown, rien de plus pourquoi auriez vous peur.

Toute une économie de moyens à laquelle il faudrait penser en amont de la première phrase, sinon il me semble que ce serait encore refaire la même chose que ce que je fais depuis trop longtemps, c’est à dire vouer l’écriture au hasard.

Autrement dit faire un plan, créer des fiches tant pour chaque personnage que pour chaque lieu, se documenter, amasser du matériel afin d’en extraire quelques informations suffisamment précises pour créer un effet, une sensation de réalité, rendre un tel texte crédible ne serait-ce d’abord qu’ à soi-même.

C’est à dire encore un projet qui m’incitera à conserver un point de vue différent de celui habituel associé au même, à la répétition du même sous toutes ses coutures

On devrait s’arrêter d’écrire à partir du moment où ce premier symptôme de fatigue, d’ennui, apparaît, et surtout s’y intéresser.

dans l’attente de voir surgir soudain un objet insolite qui t’aidera si tu acceptes de le suivre de te rendre vers une porte puis une autre pièce, un autre œuf, un autre texte, totalement différent du précédent en apparence mais qui traitera certainement d’une seule et même préoccupation,

Maintenant, tu peux étudier plus attentivement le mouvement naturel de cette habitude d’écrire, accepter que les 500 premiers caractères ne sont qu’un échauffement pour balayer un champ de vision déjà connu, dans l’attente de voir surgir soudain mais qui traitera certainement d’une seule et même préoccupation, celle que tu ne voulais pas voir au début, que tu recouvrais de lieux communs.

Ce qui signifie encore qu’un dieu ne peut faire d’erreur sans intention, chacune de ses intentions-erreurs contiennent-elles un secret, une énigme à déchiffrer.

Un dieu qui se confond avec l’auteur qui n’est pas toi, ne peut l’être, ne le sera jamais. Une possession, comme si l’écriture te possédait qu’elle ne t’utilisais que pour exprimer quelque chose que tu ne comprends pas, qu’il n’est pas utile pour toi de comprendre, qu’il te serait au bout du compte interdit de vouloir comprendre, sous peine de l’assécher, de la voir s’évanouir, te laissant soudain irrémédiablement vide et seul, et ce d’une façon ontologique qui serait, d’après toi, au dessus de tes forces.

Traduction de ce texte par l’intelligence artificielle avec la nouvelle option bloc AI beta

Tu mets de l’ordre dans la mise en page de ta vie, tu déploies ton imaginaire pour chercher sa signification et tu es surpris que ta réalité soit ainsi, inlassablement mise à mal. Tu ne sais pas décider si tout est une infime partie d’un tout et si le tout est une puissante somme de ses Parties.

Post-scriptum

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Faites au mieux

—Faites au mieux… Phonétiquement j’eus un doute. Fête ou faites. Je perdis quelques heures en supputation sans oser demander de précision. Il vaut mieux ne jamais poser de question en réunion. C’est très mal vu. Les jeunes se font avoir régulièrement. Les jeunes posent des questions en réunion. Un ange passe. Les vieux sourient intérieurement. Mais ils ne le montrent pas bien sûr. Avoir un jeune en réunion c’est toujours une attraction à ne pas louper. Chacun doit faire sa petite expérience. Et Au mieux, OMIEUX ? était-ce le nom d’un lieu-dit où la fête se tiendrait si, dans mon incompréhension totale, en tâtonnant je dusse m’y rendre. Je me doutais que ce ne pouvait être si simple, et puis c’était illogique d’envoyer ainsi un employé faire la fête avec tout ce travail encore à faire. Je fis semblant de ne pas avoir entendu ce que je venais de penser et je hochai la tête en silence. Ce fut la réponse attendue. Un ou deux jeunes gens posèrent des questions saugrenues, des anges passèrent et repassèrent, les vieux furent, comme chaque lundi matin, hilares intérieurement. Je sortis mon calepin pour faire des gribouillis destinés à faire baisser la tension nerveuse, pour m'évader tout en étant là, pour être attentif autrement à tout ce qui pourrait se dérouler là. Mais tout de même cela me préoccupa durant quelques heures encore. Car ne faisais-je pas déjà du mieux possible à peu près chaque tâche qui m’incombait. Fallait-il faire encore faire mieux que d’habitude ? Fallait-il faire mieux que mieux, c’est à dire mal au final ? Un étrange doute accompagné de plusieurs soupçons naquirent comme des champignons après les pluies d’octobre, étaient-ils comestibles, toxiques, je me penchais encore des heures sur l’embarras du choix et fit chou blanc comme il se doit. A la fin de la journée je n’avais strictement rien fichu. Le directeur entra en trombe dans la salle, s’approcha du bureau derrière lequel j’étais et il me demanda :— alors c’est fait ? Sans ciller je hochais gravement la tête. Il exhiba un sourire satisfait. Ce qui était une chose excessivement rare pour être marquée d’une pierre blanche. Où allais-je dégotter une pierre blanche à cette heure cependant ? Je l’ignorais. Puis la semaine passa et nous passâmes tous en même temps à toute autre chose. C’est à dire à la semaine suivante. Nous avions tous fait au mieux sans nous appesantir plus qu’à l’ordinaire. Nous serions prêts pour la prochaine réunion hebdomadaire. Aucun incident notoire ne pourrait l’empêcher. A part la fin du monde si elle daignait arriver comme un cheveu sur la soupe. Encore qu’on peut encore avaler la soupe nonobstant le cheveu , quand on n’est pas bien fier, quand on veut faire au mieux, et surtout ne pas se poser de question insoluble.|couper{180}

Faites au mieux

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Se lancer

D'après une idée d'atelier d'écriture où je ne pense pas avoir tout compris du premier coup. Mais, je me lance tout de même Photo découverte sur l'excellent site https://www.michellagarde.com/ dans ses dramagraphies Il faut vous lancer… on ne sait pas comment vous le dire… et sur tous les tons… lancez-vous… Je mis un temps avant de comprendre qu’ils s’adressaient à moi. Ou du moins à eux-mêmes au travers de moi. Car il est extrêmement rare que l’on s’adresse vraiment à moi tel que je suis. Moi-même y parvenant une fois tous les dix ans et encore, assez difficilement Il fallait donc se rendre à l’évidence. Il fallait se lancer aussi dans cette approche. Je n’étais ni plus ni moins qu’un épouvantail, un homme de paille, à moitié Turc. Il insistaient sur la tête. Se lancer… ils me la baillaient belle. On ne se lance pas comme ça sans y penser. Sans y réfléchir. Sans établir de plan en tous cas. Peser le pour et le contre en amont mais aussi en aval. On oublie toujours l’aval. Sans compter qu’il faut en premier lieu une rampe de lancement. Une armée d’ingénieurs, des super calculateurs. Sans oublier la matière première, le béton, l’acier, le fer. Sans oublier la bonne volonté, une quantité très précise de hargne, ajouté à quelques soupçons de naïveté. Et puis c’est tellement trivial de le dire mais il faut tout de même le dire, pour se lancer il faut surtout le nerf de la guerre. Ça ne se trouve pas sous le sabot du premier cheval bai cerise venu. Tout une machinerie à mettre en branle, pour dégotter le fameux nerf. Sans oublier tous ces rencards. Rendez-vous chez le banquier avancez de deux. Rendez-vous à l’Urssaf reculez de trois. Sans oublier l’imprimeur, combien pour une publicité de lancement je vous prie. Et si je ne prends que le recto ? Attendez il me reste peut-être quelques pennies pour une ou deux capitales. C’est bien les Capitales pour lancer une campagne de lancement non. Ne pas être trop bégueule. Voir grand. Un flyer format A5. Avec en gros Demain, JE me lance.. Venez assister au spectacle. Deux francs six sous la place. Et ne croyez pas qu’il s’agit de l’homme Canon. Une vieille resucée de Luna parc. Rien de tout ça. Juste une tentative burlesque, tragique, comique ? Ah ah ah mystère et boule de gomme, vous le saurez si vous achetez le billet. Tarif promotionnel pour les Cents premiers : un francs vingt-cinq centimes seulement pour en prendre, EN AVANT PREMIERE , plein les mirettes. Lancez-vous ! laissez-vous tenter ! Venez nombreux assister au lancement.|couper{180}

Se lancer

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Tendre

travail d'élève, stage "oser, hésiter" mai 2023 Il faut tendre, sans être tendre, c’est à dire, ne pas céder comme le beurre cède au couteau qui rabote la motte ( négligemment le plus souvent) Il faut dire au couteau : Ce n’est pas parce que je compte pour du beurre qu’il faut en profiter ! Il faut tendre l’oreille, sans être dur de la feuille. Ceci étant dit si on tend l’oreille, ce n’est pas ce qu’elle va capter qui nous intéressera en premier lieu, mais plutôt se concentrer sur cette action machinale, vous savez, qui consiste à tendre une oreille. Comment tendre une oreille sans se casser les pieds, ou les casser aux autres, un enjeu de taille. Le placement du corps tout entier doit avoir une importance. Selon que l’on se tient de face ou de profil, on ne peut tendre l’oreille de la même façon. Idem si l’on est assis ou debout, voire allongé, et encore vivant ou mort, à dix-huit mètres de profondeur sous l’eau ou au sommet d’un poteau télégraphique. Le son frappe l’oreille suivent une règle de tangentes assez absconse mais bien réelle. Tendre du linge sur un fil demandera aussi un peu d’attention. Ne pas perdre de vue le fil, tout en tenant d’une main l’épingle, de l’autre la chemise— si c’est bien une chemise ( on peut le vérifier et modifier le mot ça ne changera pas grand chose sauf la phrase). Tendre vers le mieux, s’efforcer vers ça est à prendre avec des pincettes, sachant d’une part que le mieux est l’ennemi du bien et que d’autre part il faut savoir d’où l’on vient avant de prétendre se rendre où que ce soit. Mais si c’est vers un mieux, il y a de grandes chances que l’origine soit Un bien que l’on ne saurait supporter en l'étatUn mal que l’on cherche à renommerUne énigme, on ne sait pas d’où l’on part on se contente simplement d’emboîter le pas du plus grand nombre vers le mieux. Il faut noter les pistes consciencieusement pour ne pas s’égarer inutilement. Tendre vers une certaine précision, mais sans jamais l’atteindre de plein fouet, aucun carambolage n’améliore la précision. Aucun carambolage n’apporte quoique ce soit de bien précis si l’on n’en meurt pas, qu’on ne se retrouve pas hémiplégique, amnésique, amputé, groggy ou même indemne. On a juste assisté à un carambolage, peut-être même avoir endossé un rôle de premier plan, mais il ne vaut mieux pas profiter de l’occasion pour tendre vers la célébrité tout de même, où ce qui est la même chose, vers une idée toute faite. La précision ne s’atteint pas plus que la perfection, elle se rumine seulement, elle se rêve, on peut la désirer certes, la convoiter, mais la posséder serait beaucoup trop grossier. Tendre vers un soupçon de modestie à ce moment là si l'on sent que l’on s’égare, si l'on tend vers l'abus, l'extrême. Dans la tendance moderne d’arriver avant d’être parti, tendre est un verbe oublié. Enterré. Mais dont il faudra tout de même faire l'effort se souvenir pour ne pas sombrer à la fin des fins. Et puis par pitié, ne pas s’attendrir pour autant comme un bifteck sous le plat du couteau du boucher. Ne pas se ramollir. Quand bien même l'adversité produirait autant d' efforts démesurés pour nous nous maintenir dans l'ignorance ou dans l'oubli. Se réveiller le matin et toujours voir en premier inscrit sur un post-it qu’on aura collé sur la table de chevet la veille. TENDRE. En lettres capitales . Maître mot d’un début de journée . Ensuite si besoin est, se détendre en se levant, prendre une douche, un café si c’est absolument nécessaire. si l’on a pris l’habitude de s’imposer ce genre d’habitudes. Ce qui n’empêche nullement de tendre à les réduire voire les supprimer si elles ne vous servent à rien, si ce ne sont que de simples programmes installés dans la cervelle pour nous permettre de ne penser à rien.|couper{180}

Tendre