Fini et infini

La physique moderne est certainement en train de faire un saut quantique en ce moment même. En acceptant l’idée que notre univers soit une simulation semblable à celle dans laquelle se perdent tous les adolescents boutonneux dans les jeux vidéos.
En effet pour que la notion d’infini soit viable, elle ne peut l’être que par une somme d’éléments finis.
Ainsi par exemple la suite des nombres qui tend comme on le sait vers l’infini à partir de zéro autant dire à partir de rien.
On ne peut retrancher aucun de ces nombres puisqu’ils dépendent tous les uns des autres afin que nous puissions imaginer cette fameuse notion d’infini, à notre échelle humaine. On ne peut pas sauter du 1 au 9 sans affronter aussitôt le danger d’un anéantissement brutal de cette notion d’infini.
Car dans ce cas le 9 n’aurait aucun lien avec le 1, ils seraient irrémédiablement séparés, ils n’entretiendraient aucun type de relation, ils seraient étrangers l’un à l’autre. L’infini serait alors perdu pour nous.
Pour que l’infini perdure en tant qu’idée avant toute chose dans nos esprits il est nécessaire de s’appuyer sur les relations que toute chose finie entretient avec les autres. C’est dans la relation de l’achevé avec lui-même que l’infini seulement peut trouver une raison d’être ce qu’il est depuis toujours et à jamais.
C’est aussi la raison pour laquelle on peut douter de la théorie du Big Bang car elle implique un commencement. Or s’il y a un début, il y a forcément une fin et donc pas d’infini.
Dans une simulation comme dans un jeu vidéo il y a des niveaux. Une simulation se développe d’une façon fractale. La question alors serait de savoir à quel niveau de la simulation nous nous situons ? Dans quel substrat ? Sommes nous à l’origine ou en périphérie ?
De mon point de vue, et ce que j’observe autour de moi je doute que nous soyons à l’origine de cette simulation. La terre, comme le système solaire est probablement une couche de cette simulation, coincée entre d’autres couches que nous ignorons totalement.
Une autre question que l’on peut se poser alors c’est la quantité d’énergie qui est nécessaire pour faire fonctionner une telle simulation, et aussi toutes les autres que nous ignorons. Quand on remarque la puissance de calcul requise pour faire fonctionner un simple jeu vidéo on peut s’interroger, cela doit être pharamineux.
Car il faut que chaque point, chaque pixel si je peux dire puisse recevoir une information qui lui permettra de tenir son rôle sans affaiblissement dans le décor.
A moins que par économie, dans un soucis pratique l’auteur ou les auteurs de cette formidable illusion n’aient eu l’idée de concentrer leurs efforts que sur chaque individu, chaque observateur et acteur de celle-ci.
Et donc au final la physique moderne rejoint les plus anciennes philosophies antiques, notamment les hindoues qui évoquaient déjà l’idée de l’illusion, de la Maya et l’Akasha.
Seul l’observateur, l’acteur, peuvent modifier l’expérience. Encore faut il pouvoir prendre conscience du programme ou de la destinée qui les fait effectuer une boucle d’un point A vers un point B. De la naissance à la mort.
Ceux que l’on nomme les éveillés pourraient alors voir la simulation et leur propre programme. Et ils auraient la possibilité de les modifier.
C’est certainement comme ça que Jésus transforme l’eau en vin et qu’il multiplie les petits pains.
Ou que Saï Baba crache des pierres
Ou que la Nasa fait croire au monde entier via les merdias que les américains ont atterri sur la lune.
Car bien sur être éveillé ne signifie pas pour autant sage. Certains en profitent de façon éhontée pour asservir leurs contemporains.
Sans vouloir entrer dans des théories complotistes à la mode en ce moment on peut tout de même s’interroger sur le fait qu’elles se sont mises à pulluler un peu partout sur la planète.
Je parlais dans un autre texte de la disparition d’une croyance, celle dans le bon sens et par ricochet de la bêtise, de ce vieux couple qui a accompagné l’humanité depuis belle lurette, avec toutes les émotions traversées dont on se souviendra.
Je m’interroge sur l’avenir. Sans ce couple raison/ imagination il n’y a plus qu’une somme d’actions qui se valent toutes, c’est à dire que l’émotion que l’on mettait dans chacune de nos actions humaines ne sert plus à grand chose si elle ne sert plus à nous positionner vis à vis du bien comme du mal. Si la morale n’a plus non plus d’importance capitale. Si l’humain tel que nous l’avons connu n’a plus de raison d’être par conséquent, si la chaine d’actions réaction peut s’en dispenser.
Dans ce cas on peut imaginer qu’une poignée encore de personnes peu recommandables trouvera des solutions adaptées pour chaque problème qui se présentera désormais
Démographique, écologique, économique, politique ... peu importe la nomenclature de ces problèmes.
Des programmes seront crées pour les régler.
Un virus, une guerre, une crise financière par exemple.
Et si autrefois on pouvait encore imaginer qu’il s’agissait d’un accident, d’un coup de la providence, ou du fameux hasard, je crois que ce n’est plus raisonnable de le penser désormais.
On peut douter encore d’un tas de choses et sans doute que ce doute aussi est savamment entretenu.
En revanche si on décide d’agir, si chaque individu décide d’observer la matrice et les programmes qui le conditionne, tout peut alors changer en un clin d’œil, aussi rapidement qu’un électron peut à la fois changer de forme et de localisation.
Il suffit pour cela d’éteindre la télévision, de se passer de la presse, et d’aller faire quelques pas dans les champs et les forets. En en finissant avec quelque chose on passe à autre chose et c’est exactement comme ça que fonctionne l’idée d’infini.
Post-scriptum
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Faites au mieux
—Faites au mieux… Phonétiquement j’eus un doute. Fête ou faites. Je perdis quelques heures en supputation sans oser demander de précision. Il vaut mieux ne jamais poser de question en réunion. C’est très mal vu. Les jeunes se font avoir régulièrement. Les jeunes posent des questions en réunion. Un ange passe. Les vieux sourient intérieurement. Mais ils ne le montrent pas bien sûr. Avoir un jeune en réunion c’est toujours une attraction à ne pas louper. Chacun doit faire sa petite expérience. Et Au mieux, OMIEUX ? était-ce le nom d’un lieu-dit où la fête se tiendrait si, dans mon incompréhension totale, en tâtonnant je dusse m’y rendre. Je me doutais que ce ne pouvait être si simple, et puis c’était illogique d’envoyer ainsi un employé faire la fête avec tout ce travail encore à faire. Je fis semblant de ne pas avoir entendu ce que je venais de penser et je hochai la tête en silence. Ce fut la réponse attendue. Un ou deux jeunes gens posèrent des questions saugrenues, des anges passèrent et repassèrent, les vieux furent, comme chaque lundi matin, hilares intérieurement. Je sortis mon calepin pour faire des gribouillis destinés à faire baisser la tension nerveuse, pour m'évader tout en étant là, pour être attentif autrement à tout ce qui pourrait se dérouler là. Mais tout de même cela me préoccupa durant quelques heures encore. Car ne faisais-je pas déjà du mieux possible à peu près chaque tâche qui m’incombait. Fallait-il faire encore faire mieux que d’habitude ? Fallait-il faire mieux que mieux, c’est à dire mal au final ? Un étrange doute accompagné de plusieurs soupçons naquirent comme des champignons après les pluies d’octobre, étaient-ils comestibles, toxiques, je me penchais encore des heures sur l’embarras du choix et fit chou blanc comme il se doit. A la fin de la journée je n’avais strictement rien fichu. Le directeur entra en trombe dans la salle, s’approcha du bureau derrière lequel j’étais et il me demanda :— alors c’est fait ? Sans ciller je hochais gravement la tête. Il exhiba un sourire satisfait. Ce qui était une chose excessivement rare pour être marquée d’une pierre blanche. Où allais-je dégotter une pierre blanche à cette heure cependant ? Je l’ignorais. Puis la semaine passa et nous passâmes tous en même temps à toute autre chose. C’est à dire à la semaine suivante. Nous avions tous fait au mieux sans nous appesantir plus qu’à l’ordinaire. Nous serions prêts pour la prochaine réunion hebdomadaire. Aucun incident notoire ne pourrait l’empêcher. A part la fin du monde si elle daignait arriver comme un cheveu sur la soupe. Encore qu’on peut encore avaler la soupe nonobstant le cheveu , quand on n’est pas bien fier, quand on veut faire au mieux, et surtout ne pas se poser de question insoluble.|couper{180}
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Se lancer
D'après une idée d'atelier d'écriture où je ne pense pas avoir tout compris du premier coup. Mais, je me lance tout de même Photo découverte sur l'excellent site https://www.michellagarde.com/ dans ses dramagraphies Il faut vous lancer… on ne sait pas comment vous le dire… et sur tous les tons… lancez-vous… Je mis un temps avant de comprendre qu’ils s’adressaient à moi. Ou du moins à eux-mêmes au travers de moi. Car il est extrêmement rare que l’on s’adresse vraiment à moi tel que je suis. Moi-même y parvenant une fois tous les dix ans et encore, assez difficilement Il fallait donc se rendre à l’évidence. Il fallait se lancer aussi dans cette approche. Je n’étais ni plus ni moins qu’un épouvantail, un homme de paille, à moitié Turc. Il insistaient sur la tête. Se lancer… ils me la baillaient belle. On ne se lance pas comme ça sans y penser. Sans y réfléchir. Sans établir de plan en tous cas. Peser le pour et le contre en amont mais aussi en aval. On oublie toujours l’aval. Sans compter qu’il faut en premier lieu une rampe de lancement. Une armée d’ingénieurs, des super calculateurs. Sans oublier la matière première, le béton, l’acier, le fer. Sans oublier la bonne volonté, une quantité très précise de hargne, ajouté à quelques soupçons de naïveté. Et puis c’est tellement trivial de le dire mais il faut tout de même le dire, pour se lancer il faut surtout le nerf de la guerre. Ça ne se trouve pas sous le sabot du premier cheval bai cerise venu. Tout une machinerie à mettre en branle, pour dégotter le fameux nerf. Sans oublier tous ces rencards. Rendez-vous chez le banquier avancez de deux. Rendez-vous à l’Urssaf reculez de trois. Sans oublier l’imprimeur, combien pour une publicité de lancement je vous prie. Et si je ne prends que le recto ? Attendez il me reste peut-être quelques pennies pour une ou deux capitales. C’est bien les Capitales pour lancer une campagne de lancement non. Ne pas être trop bégueule. Voir grand. Un flyer format A5. Avec en gros Demain, JE me lance.. Venez assister au spectacle. Deux francs six sous la place. Et ne croyez pas qu’il s’agit de l’homme Canon. Une vieille resucée de Luna parc. Rien de tout ça. Juste une tentative burlesque, tragique, comique ? Ah ah ah mystère et boule de gomme, vous le saurez si vous achetez le billet. Tarif promotionnel pour les Cents premiers : un francs vingt-cinq centimes seulement pour en prendre, EN AVANT PREMIERE , plein les mirettes. Lancez-vous ! laissez-vous tenter ! Venez nombreux assister au lancement.|couper{180}
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Tendre
travail d'élève, stage "oser, hésiter" mai 2023 Il faut tendre, sans être tendre, c’est à dire, ne pas céder comme le beurre cède au couteau qui rabote la motte ( négligemment le plus souvent) Il faut dire au couteau : Ce n’est pas parce que je compte pour du beurre qu’il faut en profiter ! Il faut tendre l’oreille, sans être dur de la feuille. Ceci étant dit si on tend l’oreille, ce n’est pas ce qu’elle va capter qui nous intéressera en premier lieu, mais plutôt se concentrer sur cette action machinale, vous savez, qui consiste à tendre une oreille. Comment tendre une oreille sans se casser les pieds, ou les casser aux autres, un enjeu de taille. Le placement du corps tout entier doit avoir une importance. Selon que l’on se tient de face ou de profil, on ne peut tendre l’oreille de la même façon. Idem si l’on est assis ou debout, voire allongé, et encore vivant ou mort, à dix-huit mètres de profondeur sous l’eau ou au sommet d’un poteau télégraphique. Le son frappe l’oreille suivent une règle de tangentes assez absconse mais bien réelle. Tendre du linge sur un fil demandera aussi un peu d’attention. Ne pas perdre de vue le fil, tout en tenant d’une main l’épingle, de l’autre la chemise— si c’est bien une chemise ( on peut le vérifier et modifier le mot ça ne changera pas grand chose sauf la phrase). Tendre vers le mieux, s’efforcer vers ça est à prendre avec des pincettes, sachant d’une part que le mieux est l’ennemi du bien et que d’autre part il faut savoir d’où l’on vient avant de prétendre se rendre où que ce soit. Mais si c’est vers un mieux, il y a de grandes chances que l’origine soit Un bien que l’on ne saurait supporter en l'étatUn mal que l’on cherche à renommerUne énigme, on ne sait pas d’où l’on part on se contente simplement d’emboîter le pas du plus grand nombre vers le mieux. Il faut noter les pistes consciencieusement pour ne pas s’égarer inutilement. Tendre vers une certaine précision, mais sans jamais l’atteindre de plein fouet, aucun carambolage n’améliore la précision. Aucun carambolage n’apporte quoique ce soit de bien précis si l’on n’en meurt pas, qu’on ne se retrouve pas hémiplégique, amnésique, amputé, groggy ou même indemne. On a juste assisté à un carambolage, peut-être même avoir endossé un rôle de premier plan, mais il ne vaut mieux pas profiter de l’occasion pour tendre vers la célébrité tout de même, où ce qui est la même chose, vers une idée toute faite. La précision ne s’atteint pas plus que la perfection, elle se rumine seulement, elle se rêve, on peut la désirer certes, la convoiter, mais la posséder serait beaucoup trop grossier. Tendre vers un soupçon de modestie à ce moment là si l'on sent que l’on s’égare, si l'on tend vers l'abus, l'extrême. Dans la tendance moderne d’arriver avant d’être parti, tendre est un verbe oublié. Enterré. Mais dont il faudra tout de même faire l'effort se souvenir pour ne pas sombrer à la fin des fins. Et puis par pitié, ne pas s’attendrir pour autant comme un bifteck sous le plat du couteau du boucher. Ne pas se ramollir. Quand bien même l'adversité produirait autant d' efforts démesurés pour nous nous maintenir dans l'ignorance ou dans l'oubli. Se réveiller le matin et toujours voir en premier inscrit sur un post-it qu’on aura collé sur la table de chevet la veille. TENDRE. En lettres capitales . Maître mot d’un début de journée . Ensuite si besoin est, se détendre en se levant, prendre une douche, un café si c’est absolument nécessaire. si l’on a pris l’habitude de s’imposer ce genre d’habitudes. Ce qui n’empêche nullement de tendre à les réduire voire les supprimer si elles ne vous servent à rien, si ce ne sont que de simples programmes installés dans la cervelle pour nous permettre de ne penser à rien.|couper{180}