8.A chacun sa vérité.
La vérité et le mensonge sont les mots que nous utilisons dans cette dimension. Cependant ces deux mots nous éloignent souvent de ce point particulier dans lequel nous pouvons demeurer en paix si on reste silencieux, si on ne pense pas avec des mots.
Si nous sommes vraiment attentif à ce qui se produit maintenant, tout ce que nous pouvons percevoir n’a rien à voir avec la vérité et le mensonge tels qu’on nous les a appris.
Dire sa vérité doucement, en commençant par la laisser venir à soi-même est le début d’une aventure incroyable.
Mon erreur fut sans doute de la dire trop haut à de nombreuses personnes qui ne désiraient pas l’entendre. Et je profite donc cet l’instant pour leur offrir de me pardonner si elles estiment encore que je les ai blessées.
Ce qui me guide depuis le début est une aversion viscérale pour l’injustice et celle-ci n’a pas besoin de passer par le raisonnement.
Au contraire je dirais que le fait de raisonner chaque fois m’égare quant à mes intuitions premières vis à vis de ce qui est juste ou ne l’est pas.
Je ne saurais dire d’où me vient cette sensation. Elle est là depuis le début. Et parfois je dirais même qu’elle est là bien avant le début de ma vie, qu’elle appartient à l’être que je suis avant qu’il ne se confonde avec ce que je suis bien obligé de considérer comme un avatar.
L’intuition n’est pas un pouvoir magique. Elle est toujours le fruit d’une somme d’expériences vécues. Lorsque l’être a tellement vécu et explorer de probabilités dans les domaines du possible comme de l’impossible. Lorsque l’être n’a plus besoin de l’apparente sécurité de la certitude et du doute.
Lorsque l’être saisit qu’il provient d’un espace-temps multi dimensionnel, qu’il se souvient de toute une gamme de fréquences des plus hautes aux plus basses que ses périples lui aura donné la chance de visiter.
Ce fut toujours important de me mettre en retrait du monde des autres pour retrouver une certaine fréquence comme on peut tourner le bouton d’un transistor pour écouter une émission favorite.
Cette fréquence c’est ce qu’ici bas on peut appeler une vérité et que souvent lorsque je m’en suis ouvert fut traitée comme un mensonge.
C’est aussi par cette friction entre deux termes employés pour définir la réalité que la plupart du temps j’ai éprouvé ce sentiment d’injustice.
Cela fait sans doute partie des choses que j’ai décidées d’ élucider en venant au monde, C’est ma feuille de route si l’on veut.
Pour ce faire j’ai choisi une configuration où l’injustice règne pratiquement à chaque instant. Ce qui m’étonne aujourd’hui en écrivant ces lignes c’est d’avoir survécu à toutes ces épreuves.
Et si j’ai survécu c’est probablement parce que j’ai toujours deviné que ces épreuves n’étaient dans le fond que les étapes d’un plan.
Parce qu’intuitivement j’ai toujours su qu’au delà de la sphère de préoccupations de mon avatar, l’être avait choisi de s’entrainer lui -même pour apprendre à aimer encore plus profondément la nature de la réalité.
Evidemment il m’était difficile enfant d’expliquer ces choses ce qui causait parfois des colères à la fois chez mes proches qui ne comprenaient pas mes agissements, et en mon avatar qui était doté de toute la sottise de cette espèce à laquelle nous appartenons.
La sottise c’est de croire au temps, au besoin d’obtenir tout un tas de choses sur lesquelles je focalisais le manque. Et bien sur j’attribuais à ce manque des responsables, en première ligne mes parents.
Aveuglé par les conséquences, par les objectifs bien plus que sur la cause véritable de ce manque je me suis enfoncé progressivement dans les plus basses vibrations de ce monde. J’ai connu la colère, l’envie, la jalousie, la fourberie, autant de termes provenant de la communauté que j’ai fini par laisser pénétrer dans l’esprit de mon avatar.
Cela faisait bien sur partie du plan aussi. Il fallait bien que je sache dans le détail tout ce qui constituait le juste comme l’injuste et surtout la raison d’une telle séparation entre ces deux concepts ici-bas.
Et donc j’étais seul, du moins je l’ai longtemps cru. Cela aussi faisait partie du plan, je veux parler de cette solitude incroyable dont je peux encore me souvenir avec étonnement désormais.
Explorer la solitude fut une de mes plus belles difficultés.
Je m’y repris à de nombreuses fois pour amadouer la souffrance, le désespoir, la perte d’estime de soi que devait traverser mon avatar pour retrouver le calme, et surtout l’intelligence du cœur appartenant à cet être.
Mon avatar était traversé parfois par d’étranges moments de transe et de grâce qui devaient sans doute l’aider à tenir, à patienter dans l’attente de saisir le but pour lequel, une nouvelle fois, il avait effectué cet acte héroïque de revenir sur la Terre.
Lorsque mon avatar atteint ses 18 ans, la mode sur Terre dans ce pays, à Paris, était de s’intéresser à la spiritualité pour beaucoup de jeunes gens oisifs qui ne savaient pas vraiment ce qu’ils voulaient faire de leurs vies. L’oisiveté comme on le dit aussi est la mère de bien des vices.
Donc je me concentrais sur ces vices de bon cœur. Je ne me rendais pas compte cependant que j’établissais une sorte d’inventaire pratiquement exhaustifs de toutes les vicissitudes et turpitudes humaines.
Notamment le sexe prit énormément de place dans la cervelle de mon pauvre avatar. Et les choses étant arrivées à un tel point de pollution dans sa cervelle qu’il se jeta à corps perdu dans l’étude de la philosophie, de la religion, en n’ayant plus qu’un seul but : être sauvé, ou parvenir à se détacher de ce qu’il nommait encore à cet époque l’égo.
J’en ris aujourd’hui. Un avatar qui veut se détacher de son égo... il y a vraiment de quoi rire. Mais bon, ainsi qu’il est ici coutume de le dire : "Les chemins de l’Etre sont impénétrables."
A la vérité, et je le dis le plus doucement possible pour ne heurter personne, l’attirance pour le sexe comme pour le détachement par la suite et notamment le bouddhisme, ne provient que des ondes crées par les milles avatars que l’être s’invente pour explorer en même temps toute les facettes d’une seule et même conscience.
Et bien sur au delà de cette conscience qui probablement n’appartient elle-même qu’à une certaine fréquence sur la bande FM de l’univers se tient la nuit, les étoiles et l’amour infini qui maintiennent à la fois la cohérence et l’incohérence de l’univers. Une respiration qui se tient à la fois ici et là, ici et maintenant depuis toujours et à jamais.
Qu’un amour puisse être tellement présent à chaque instant et que nous restions dans l’ignorance de cet amour, ne relève pas l’intelligence de l’espèce humaine en général pas plus que celle de mon avatar.
Je me suis souvent demander pourquoi. Pourquoi ne voit-on pas clairement l’amour qui ne cesse d’être là tout le temps ? Pourquoi nous enfonçons nous dans de si basses vibrations avec toute cette collection de mots pour nous justifier ensuite ou pas ?
Cette vérité que je tente de dire depuis toujours c’est que nous sommes tous les manifestations de cet amour sans aucune exception. Que mêmes les injustices ont leur raison d’être comme les massacres et leurs auteurs.
Rien ici-bas comme tout en haut ne peut être sans amour.
Mais que croyons-nous vraiment savoir de l’amour ? Nous n’en sommes qu’au tout début. De grandes choses se préparent qui nous aideront probablement à mieux comprendre celui-ci.
Cette nuit j’ai encore fait ce rêve où d’immenses vaisseaux extra terrestre arrivaient en silence et stationnaient au dessus de notre Terre. Je ne les sens pas hostiles. J’ai même eu la possibilité de visiter l’un de ces vaisseaux où j’ai retrouvé des amis que je n’avais pas revus depuis très longtemps.
A cette occasion j’ai manifesté une bouteille de Dom Pérignon. En ôtant le bouchon il y a eut un plop ! qui a fait rapetisser toute l’assemblée à la taille d’un dé à coudre. Puis tout est revenu à la normal et on s’est échangé des nouvelles de l’univers.
— Tchin a dit Picasso, Léonard paraissait soucieux, et se grattait le crane. Par contre Hokusai s’était déjà allongé sur une banquette dans la vaste pièce et griffonnait comme a son habitude des fractales à n’en plus finir.
Terri Broughton Waiting in the wings
Post-scriptum
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Faites au mieux
—Faites au mieux… Phonétiquement j’eus un doute. Fête ou faites. Je perdis quelques heures en supputation sans oser demander de précision. Il vaut mieux ne jamais poser de question en réunion. C’est très mal vu. Les jeunes se font avoir régulièrement. Les jeunes posent des questions en réunion. Un ange passe. Les vieux sourient intérieurement. Mais ils ne le montrent pas bien sûr. Avoir un jeune en réunion c’est toujours une attraction à ne pas louper. Chacun doit faire sa petite expérience. Et Au mieux, OMIEUX ? était-ce le nom d’un lieu-dit où la fête se tiendrait si, dans mon incompréhension totale, en tâtonnant je dusse m’y rendre. Je me doutais que ce ne pouvait être si simple, et puis c’était illogique d’envoyer ainsi un employé faire la fête avec tout ce travail encore à faire. Je fis semblant de ne pas avoir entendu ce que je venais de penser et je hochai la tête en silence. Ce fut la réponse attendue. Un ou deux jeunes gens posèrent des questions saugrenues, des anges passèrent et repassèrent, les vieux furent, comme chaque lundi matin, hilares intérieurement. Je sortis mon calepin pour faire des gribouillis destinés à faire baisser la tension nerveuse, pour m'évader tout en étant là, pour être attentif autrement à tout ce qui pourrait se dérouler là. Mais tout de même cela me préoccupa durant quelques heures encore. Car ne faisais-je pas déjà du mieux possible à peu près chaque tâche qui m’incombait. Fallait-il faire encore faire mieux que d’habitude ? Fallait-il faire mieux que mieux, c’est à dire mal au final ? Un étrange doute accompagné de plusieurs soupçons naquirent comme des champignons après les pluies d’octobre, étaient-ils comestibles, toxiques, je me penchais encore des heures sur l’embarras du choix et fit chou blanc comme il se doit. A la fin de la journée je n’avais strictement rien fichu. Le directeur entra en trombe dans la salle, s’approcha du bureau derrière lequel j’étais et il me demanda :— alors c’est fait ? Sans ciller je hochais gravement la tête. Il exhiba un sourire satisfait. Ce qui était une chose excessivement rare pour être marquée d’une pierre blanche. Où allais-je dégotter une pierre blanche à cette heure cependant ? Je l’ignorais. Puis la semaine passa et nous passâmes tous en même temps à toute autre chose. C’est à dire à la semaine suivante. Nous avions tous fait au mieux sans nous appesantir plus qu’à l’ordinaire. Nous serions prêts pour la prochaine réunion hebdomadaire. Aucun incident notoire ne pourrait l’empêcher. A part la fin du monde si elle daignait arriver comme un cheveu sur la soupe. Encore qu’on peut encore avaler la soupe nonobstant le cheveu , quand on n’est pas bien fier, quand on veut faire au mieux, et surtout ne pas se poser de question insoluble.|couper{180}
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Se lancer
D'après une idée d'atelier d'écriture où je ne pense pas avoir tout compris du premier coup. Mais, je me lance tout de même Photo découverte sur l'excellent site https://www.michellagarde.com/ dans ses dramagraphies Il faut vous lancer… on ne sait pas comment vous le dire… et sur tous les tons… lancez-vous… Je mis un temps avant de comprendre qu’ils s’adressaient à moi. Ou du moins à eux-mêmes au travers de moi. Car il est extrêmement rare que l’on s’adresse vraiment à moi tel que je suis. Moi-même y parvenant une fois tous les dix ans et encore, assez difficilement Il fallait donc se rendre à l’évidence. Il fallait se lancer aussi dans cette approche. Je n’étais ni plus ni moins qu’un épouvantail, un homme de paille, à moitié Turc. Il insistaient sur la tête. Se lancer… ils me la baillaient belle. On ne se lance pas comme ça sans y penser. Sans y réfléchir. Sans établir de plan en tous cas. Peser le pour et le contre en amont mais aussi en aval. On oublie toujours l’aval. Sans compter qu’il faut en premier lieu une rampe de lancement. Une armée d’ingénieurs, des super calculateurs. Sans oublier la matière première, le béton, l’acier, le fer. Sans oublier la bonne volonté, une quantité très précise de hargne, ajouté à quelques soupçons de naïveté. Et puis c’est tellement trivial de le dire mais il faut tout de même le dire, pour se lancer il faut surtout le nerf de la guerre. Ça ne se trouve pas sous le sabot du premier cheval bai cerise venu. Tout une machinerie à mettre en branle, pour dégotter le fameux nerf. Sans oublier tous ces rencards. Rendez-vous chez le banquier avancez de deux. Rendez-vous à l’Urssaf reculez de trois. Sans oublier l’imprimeur, combien pour une publicité de lancement je vous prie. Et si je ne prends que le recto ? Attendez il me reste peut-être quelques pennies pour une ou deux capitales. C’est bien les Capitales pour lancer une campagne de lancement non. Ne pas être trop bégueule. Voir grand. Un flyer format A5. Avec en gros Demain, JE me lance.. Venez assister au spectacle. Deux francs six sous la place. Et ne croyez pas qu’il s’agit de l’homme Canon. Une vieille resucée de Luna parc. Rien de tout ça. Juste une tentative burlesque, tragique, comique ? Ah ah ah mystère et boule de gomme, vous le saurez si vous achetez le billet. Tarif promotionnel pour les Cents premiers : un francs vingt-cinq centimes seulement pour en prendre, EN AVANT PREMIERE , plein les mirettes. Lancez-vous ! laissez-vous tenter ! Venez nombreux assister au lancement.|couper{180}
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Tendre
travail d'élève, stage "oser, hésiter" mai 2023 Il faut tendre, sans être tendre, c’est à dire, ne pas céder comme le beurre cède au couteau qui rabote la motte ( négligemment le plus souvent) Il faut dire au couteau : Ce n’est pas parce que je compte pour du beurre qu’il faut en profiter ! Il faut tendre l’oreille, sans être dur de la feuille. Ceci étant dit si on tend l’oreille, ce n’est pas ce qu’elle va capter qui nous intéressera en premier lieu, mais plutôt se concentrer sur cette action machinale, vous savez, qui consiste à tendre une oreille. Comment tendre une oreille sans se casser les pieds, ou les casser aux autres, un enjeu de taille. Le placement du corps tout entier doit avoir une importance. Selon que l’on se tient de face ou de profil, on ne peut tendre l’oreille de la même façon. Idem si l’on est assis ou debout, voire allongé, et encore vivant ou mort, à dix-huit mètres de profondeur sous l’eau ou au sommet d’un poteau télégraphique. Le son frappe l’oreille suivent une règle de tangentes assez absconse mais bien réelle. Tendre du linge sur un fil demandera aussi un peu d’attention. Ne pas perdre de vue le fil, tout en tenant d’une main l’épingle, de l’autre la chemise— si c’est bien une chemise ( on peut le vérifier et modifier le mot ça ne changera pas grand chose sauf la phrase). Tendre vers le mieux, s’efforcer vers ça est à prendre avec des pincettes, sachant d’une part que le mieux est l’ennemi du bien et que d’autre part il faut savoir d’où l’on vient avant de prétendre se rendre où que ce soit. Mais si c’est vers un mieux, il y a de grandes chances que l’origine soit Un bien que l’on ne saurait supporter en l'étatUn mal que l’on cherche à renommerUne énigme, on ne sait pas d’où l’on part on se contente simplement d’emboîter le pas du plus grand nombre vers le mieux. Il faut noter les pistes consciencieusement pour ne pas s’égarer inutilement. Tendre vers une certaine précision, mais sans jamais l’atteindre de plein fouet, aucun carambolage n’améliore la précision. Aucun carambolage n’apporte quoique ce soit de bien précis si l’on n’en meurt pas, qu’on ne se retrouve pas hémiplégique, amnésique, amputé, groggy ou même indemne. On a juste assisté à un carambolage, peut-être même avoir endossé un rôle de premier plan, mais il ne vaut mieux pas profiter de l’occasion pour tendre vers la célébrité tout de même, où ce qui est la même chose, vers une idée toute faite. La précision ne s’atteint pas plus que la perfection, elle se rumine seulement, elle se rêve, on peut la désirer certes, la convoiter, mais la posséder serait beaucoup trop grossier. Tendre vers un soupçon de modestie à ce moment là si l'on sent que l’on s’égare, si l'on tend vers l'abus, l'extrême. Dans la tendance moderne d’arriver avant d’être parti, tendre est un verbe oublié. Enterré. Mais dont il faudra tout de même faire l'effort se souvenir pour ne pas sombrer à la fin des fins. Et puis par pitié, ne pas s’attendrir pour autant comme un bifteck sous le plat du couteau du boucher. Ne pas se ramollir. Quand bien même l'adversité produirait autant d' efforts démesurés pour nous nous maintenir dans l'ignorance ou dans l'oubli. Se réveiller le matin et toujours voir en premier inscrit sur un post-it qu’on aura collé sur la table de chevet la veille. TENDRE. En lettres capitales . Maître mot d’un début de journée . Ensuite si besoin est, se détendre en se levant, prendre une douche, un café si c’est absolument nécessaire. si l’on a pris l’habitude de s’imposer ce genre d’habitudes. Ce qui n’empêche nullement de tendre à les réduire voire les supprimer si elles ne vous servent à rien, si ce ne sont que de simples programmes installés dans la cervelle pour nous permettre de ne penser à rien.|couper{180}