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Une question que je me pose
Encore une de question, mais qui me semble assez essentielle. Je visite pas mal de blogues en ce moment et ce qui me chagrine c'est que ce ne sont pas toujours ceux qui contiennent le plus de trésors qui ont la faveur des dieux. Je ne vais pas vous fatiguer à tous les citer et puis ce genre d'opération risquerait même d'être totalement contre productive étant donnée la mentalité des temps actuels, où l'on imagine que quoique l'on fasse il s'agira toujours d'un calcul. Pourrait-on évoquer éventuellement l' indifférence chronique du public pour la bonne littérature ? D'ailleurs qu'est-ce aujourd'hui que la bonne littérature, on peut se poser la question. Je ne le crois pas. Je ne crois pas au stéréotype de l'écrivain maudit, pas plus qu'à celui de l'artiste maudit. Je sais par contre que pour un auteur, un artiste il est facile de s'engouffrer dans ce stéréotype par lassitude, par amertume, et surtout par paresse et confort. Je crois plutôt que cela vient des auteurs eux-mêmes et de leurs méconnaissance plus ou moins volontaires des règles concernant les algorithmes en général. Car désormais on le sait, le robinet s'ouvre et se referme en matière d'audience selon les désidérata des géants qui nous gouvernent sitôt qu'on désire poser le pied sur leur territoire. Wordpress fait partie de ces géants au même titre que n'importe quel autre réseau social. Quoique de prime abord il apparaisse moins agressif que les autres. C'est toujours et encore la fameuse obligation du meilleur confort utilisateur qui ne cesse de revenir sans relâche sur le tapis. Et c'est au travers des mots, des mots clefs que le tamis retient ou pas ce qui mérite d'être favorisé dans l'anneau. A partir de cette prise de conscience il ne s'agit pas évidemment d'être consensuel ni con tout court. Il faut connaitre les règles pour mieux les contourner. Vous allez peut-être dire : mais c'est toi qui dit ça alors qu'on imaginait que tu t'en foutais royalement. Et vous auriez raison. C'est vrai que je m'en suis fichu royalement durant plus de deux années. Mais vous savez aussi qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Et donc à la lecture de deux blogues aujourd'hui j'ai réfléchi je me suis dit merde ce n'est vraiment pas possible il faut que je parle des règles car il y a toujours de foutues règles. Et si je ne l'ai pas dit mille fois déjà : la liberté n'existe pas sans contrainte. Encore qu'il faille s'entendre, il y a contrainte et contrainte, pas la peine de mettre un pyjama rayé pour autant. Et la première chose à savoir en matière de règles pour un blogue qui désire recueillir de l'audience est d'être clair, facile à lire, et de suivre une ou deux idées maitresses que l'on peut retrouver à la façon des formes fractales de la plus petite partie à la plus vaste dans tout son contenu. Je ne savais pas toutes ces choses lorsque j'ai ouvert mon propre blogue il y a désormais un peu plus de deux ans. Je pensais que je pouvais faire comme je voulais ou pensais, c'est à dire comme bon me semble. Mais il faut avouer que je m'en fichais d'obtenir ou pas de l'audience. Le but était comme je l'ai toujours dit de me fabriquer une discipline de travail dans l'écriture. De voir si je pouvais tenir surtout dans la régularité comme je le fais en peinture. Ce que je sais c'est que cette régularité, que ce soit dans la vraie vie ou sur internet est toujours payante. Non pas qu'elle m'enrichisse de monnaie sonnante et trébuchante, ça je m'en fiche, ce n'est pas cela l'important. C'est l'effet cumulé de toutes ces petites tentatives réalisées chaque jour désormais sans trop d'effort qui fait qu'à la fin on se retrouve avec des centaines, voir des milliers de textes sur ce blogue. Certains plaisent d'autres pas et alors ? ce n'est pas bien grave dans un sens comme dans l'autre puisque le but est seulement de suivre au jour le jour la régularité. Peut-être ne suis-je pas le seul à être indifférent aux statistiques, mais j'imagine que parmi tous les auteurs que je lis certains ne comprennent pas l'indifférence du public à l'égard de leur contenu si bon soit-il. On pourrait à moins éprouver de l'amertume , de donner parfois ce qu'on appelle le meilleur de soi pour pondre un texte et ne se retrouver à la fin qu'avec moins de 10 like comme je l'observe souvent, à la fois sur mon blogue ( de moins en moins) et sur le blogue de ces personnes que j'appelle de qualité. Ces véritables écrivains écrivent des choses fantastiques et , sans doute, cela leur suffit-il de simplement le publier et de passer ensuite à autre chose. Ils ne prendraient pas le temps par exemple d'aller appuyer sur l'option lecteur pour lire les contenus d'autres auxquels ils se sont abonnés à un moment ou à un autre. Ou alors ils l'ont peut-être fait, mais pas suffisamment, et surtout pas assez régulièrement. Personnellement il n'y a que depuis peu que je prends le temps de lire les contenus de toutes les personnes auxquelles je me suis abonné. Même si ça commence à faire beaucoup de monde, j'essaie autant que faire ce peu de lire, de liker, de poster un commentaire. Je ne fais pas cela pour qu'on fasse la même chose vis à vis de mes contenus. Mais je dois avouer que je suis content lorsque ça se passe comme ça, et surtout à la bonne franquette. D'ailleurs ça permet de tisser des liens, d'échanger des propos sur d'autres canaux, de se faire aussi des potes selon les affinités. Et ça c'est plutôt pas mal, ça vaut bien tous les likes et statistiques du monde. Est-ce qu'on doit absolument tout lire et tous les jours ? Certainement pas car on y passerait un temps fou. Sans doute est-ce aussi la raison de l'existence de ce fameux slogan Googolesque. Gagner du temps dans le meilleur confort. C'est pourquoi lorsqu'on cherche quelque chose sur internet on ne dépasse que rarement les 5 premières lignes que Google propose. Moi le premier je dois bien l'avouer. Et curieusement cela suffit pour se faire sa petite idée sur quoique ce soit. Pour l'option lecteur de Wordpress ce n'est pas tout à fait la même chose. Il y a des blogues qui deviennent familiers et que vous avez envie d'accompagner, de soutenir, d'encourager, d'autres moins. Et si je suis honnête, un blogue qui ne répond jamais aux commentaires, qui ne vient jamais sur le mien, qui ne donne aucun signe de vie sociale, je finis souvent par l'écarter de mes priorités de lecture plus ou moins consciemment. Parce qu'au fond nous sommes des humains, nous ne sommes pas des blogues, pas plus que des contenus à avaler. Interagir est donc une des premières règles que j'ai découverte il y a peu, je dirais quelques mois à peine. Mais pas que. Il n'y a rien de plus chiant qu'un blogue sur lequel on tombe et où l'on doit se transformer en spéléologue pour aller creuser le filon de ses contenus. Un blogue c'est un menu, des catégories, des boites où sont rangés les contenus. Personnellement je suis fainéant je n'aime pas trop me casser la tête, si les choses sont trop compliquées je zappe. J'imagine que je suis loin d'être le seul dans ce cas. C'est pourquoi j'ai fait quelques efforts pour créer des catégories afin d'y placer mes textes. Je ne dis pas que c'est parfait, ça doit surement pouvoir être amélioré. Mais des fois je comprends aussi que certains sont plus bordèliques que je ne l'ai jamais été et, sans doute n'attachent-t 'ils pas une importance capitale à l'organisation de leur site. C'est une erreur car cela peut-être rapidement pris pour un manque de respect envers le lecteur. Personnellement aussi je ne pensais pas que le désordre pouvait autant heurter les gens. Ce n'est même pas heurter le bon mot. Ils l'évitent tout simplement comme on évite une personne dans le métro parce qu'on aperçoit une tache sur son manteau, son pantalon. Et là aussi je me dis que je ne suis pas si différent non plus. Il m'arrive quotidiennement, sans faire attention, d'éviter tout un tas de choses ainsi. Autre chose encore dont je me rends compte : La longueur des textes. Plus un texte est long moins il est lu. Je fais toujours la même erreur et mes textes assez souvent dépasse les 1500 caractères ce qui est beaucoup trop demander à un lecteur moyen. Découper les longs textes en plus petits, par exemple pour les récits de fiction est un projet que je veux mettre en place bientôt. Même si je ne sais à ce jour comment m'y prendre, je vais me creuser le ciboulot à cette seule fin de rendre ce site plus fluide, plus agréable encore qu'il ne l'est. Pour ne pas imposer au lecteur un effort que personnellement encore je n'aurais pas envie de faire. Voilà, "v'la" donc comme on dit au Québec un certain nombre de réflexions que j'avais envie de partager sous la forme d'une question à laquelle je tente de répondre tout en sachant ma foi que les réponses ne résolvent que très rarement les questions pour de vrai. Si cela intéresse quelqu'une ou quelqu'un pour mettre en ordre un peu plus son site je suis prêt à aider dans une mesure raisonnable bien sur, en échangeant quelques astuces que j'ai découvertes concernant Wordpress. Et je suis aussi prêt à accueillir les observations concernant la fluidité de mon propre site. D'ailleurs je vais créer une catégorie spéciale pour ranger toutes ces observations. Elle se nomme "entraide fluidité"|couper{180}
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Chercheur d’or
La question, la grande, la principale n'était certainement pas de trouver la bonne pelle, ni la bonne pioche, pas même le bon tamis, malgré leurs qualités indéniables que tout le monde ou à peu près louait chez le marchand du coin, toutes ces choses ne servaient à rien. La question c'était l'emplacement, et à quelle hauteur de la rivière il y aurait le plus de chance de tomber sur le filon. Déjà de nombreux lots avaient été raflés en à peine quelques jours, j'avais trainé le long de la route et la première chose que je fis en arrivant en ville fut d'aller directement voir les lots restants. Willoughby, allait fermer lorsque je descendais de cheval, je le hélai en le suppliant d'attendre encore un peu, mais rien n'y fit. — Repasse demain matin à la première heure gamin, la nuit porte conseil. Et comme j'avais utilisé tout l'argent qu'il me restait pour effectuer cette expédition depuis Frisco vers Dawson City dans le Yukon, je me décidais à ressortir de la ville de retourner vers la forêt proche. Je formais le projet d'y établir mon campement pour la nuit. Le gouvernement canadien avait imposé à tout prospecteur d'emporter de la nourriture pour une année, mais j'avais déjà beaucoup perdu dans le périple, et il ne me restait plus guère que quelques conserves et le matériel nécessaire pour démarrer une nouvelle prospection. C'était la règle du jeu, tous les pauvres gens que nous étions ne loupions pas une occasion pour s'entredévorer, se dépouiller. Une fois le port de Skagway derrière soi la chaîne côtière au sud-Est de l'Alaska s'élevant devant nous comme une ultime épreuve à traverser, il ne restait plus grand chose d'humanité à chacun d'entre nous. Enfin après le col de Whyte il fallait dévaler la montagne en suivant la rivière. Si on avait survécu à la faim et aux intempéries, on pouvait reprendre espoir. Et cet espoir n'avait plus qu'un nom c'était l'or, trouver de l'or et revenir à la maison les poches pleines. Ceux qui n'avaient pas assez de concentration crevaient en chemin. La plupart n'avaient d'ailleurs comme moi plus grand chose à perdre. Le risque était de penser qu'arriver à Dawson City, les choses finiraient pas s'arranger. Je longeais la rivière Klondike encore à peu près sur un mile et trouvais un endroit suffisamment reculé afin de pouvoir dormir enfin. C'était le début de l'été 1896 si ma mémoire est bonne au moment où je relate les faits. Dawson City était encore une petite ville bâtie dans la hâte et dans la fièvre, il n'y avait pas vraiment d'autre loi que celle du plus fort. Personnellement ce n'était pas sur ce terrain que j'éprouvais l'envie d'en découdre, non pas que je n'eus autant de sauvagerie à cette époque que n'importe qui d'autre, non ce n'était pas cela. Je fuyais quelque chose comme tout à chacun je crois, mais personnellement j'incluais mes contemporains en général dans ce "quelque chose". J'avais à peine 18 ans mais les misères m'en donnaient désormais facilement plus de 25. En posant ma tête sur ma selle je fermais les yeux et tentai d'imaginer un éventuel retour. Cependant je n'en eu pas le temps ; la torpeur m'assaillit comme une amante et m'emporta vers les limbes sans rêve. Lorsque j'ouvrais les yeux au matin le spectacle des lieux s'offrant à la lumière me remit aussitôt d'aplomb. Je remballais mes affaires, remontais à cheval et m'en retournais tranquillement vers la ville. Willoughby avait déjà ouvert, il se tenait devant la porte de son bureau, une cahute plantée parmi les premières habitations de la ville. — t'as survécu à la nuit t'es bon pour le service alors gamin, amène toi on va voir ce qui reste. Le lot qu'il me concéda était à plusieurs miles d'ici. Tu ne seras pas dérangé par les voisins, vu qu'ils ont été retrouvés gelés, durs comme comme du bois cet hiver, ajouta t'il avec un air désabusé. Je n'avais rien à redire à ça non plus, je remontais à cheval et le saluais sommairement avant de tourner la bride et de m'éloigner à nouveau vers la rivière Klondyke. Il faisait un temps splendide, la fatigue s'était évanouie, j'allais forcément trouver de l'or c'était sur, toute ma volonté était tendue vers cet unique but. Bien qu'en y repensant à présent cet or était encore extrêmement abstrait, je pouvais imaginer sa couleur, son poids éventuel en faisant un petit effort mais sa nature m'échappait totalement tout comme l'usage que j'allais pouvoir en faire. Des années plus tard lorsque j'y repense, lorsque je me revois traverser toutes ces épreuves je me dis que je ne pouvais pas faire autrement que ce que j'ai fait. Personne d'autre que moi n'aurait pu m'enseigner ce que j'ai compris de toute cette aventure aujourd'hui., D'ailleurs nombreuses et nombreux furent ceux qui ont tenté de me mettre en garde, je ne les ai jamais crus. Je n'ai jamais trouvé l'or que j'imaginais bien sur. Je ne l'imaginais pas assez fortement je crois. L'or ne fut jamais qu'un prétexte valant n'importe quel autre. La seule chose que je sais c'est que je ne me suis pas appauvri, bien au contraire. Les épreuves, les obstacles, la misère, la fatalité, j'ai traversé tout cela grâce à l'illusion que je me formais vis à vis de l'or, de la richesse en général. Une fois cette illusion évanouie je me souviens qu'enfin j'ai entendu parfaitement le battement d'aile d'un aigle passant haut dans le ciel, j'ai entendu le chant profond de la rivière Klondike qui dévalait des montagnes pour s'ébattre dans la vallée plus bas. J'ai vraiment entendu tout cela, comprenez vous, et cela je le crois encore dur comme fer, vaut bien tout l'or du monde.|couper{180}
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Et ce n’est pas tout, j’ai aussi un côté fleur bleue
Fusain d'après un tableau vu sur internet Je suis bon public. Une part de moi se laisse séduire extrêmement facilement par les niaiseries télévisuelles. C'est d'ailleurs pourquoi j'évite de regarder la télévision. Sinon, si j'allume le poste et m'assois sur le canapé, patatrac, Chantal Goya se transforme en Vierge Marie, et je déborde de compassion pour toutes les victimes des guerres, de la famine, de la connerie humaine dans le monde. A un tel point que des fois je pleure, je ne vous mens pas. Un jour je me baladais quai de Seine en lorgnant les boites des bouquinistes et je tombe sur un petit livre de l'écrivain Panait Istrati . Rassurez vous si vous ne connaissez pas, personne ne connait plus Panaït Israti. Et c'est bien dommage. Je crois que le titre du roman était Kira Kiralina. Je m'étais arrêté pour feuilleter, lire quelques lignes de la préface écrite par Romain Roland qui félicitait l'auteur, d'origine roumaine d'avoir osé écrire tout ça en français s'il vous plait. Bon il est vrai que c'est sans doute moins dur pour un roumain d'apprendre le français que pour un chinois. On a longtemps parlé français en Roumanie, je l'ai découvert plus tard. Mais l'effort me paru tellement stupéfiant à l'époque que je payais le marchand en tirant une croix sur ma beuverie du soir, puis j'allais m'installer au jardin du Luxembourg pour dévorer le bouquin. J'ai toujours eu un appétit d'ogre que ce soit pour les livres, les femmes, la nourriture, le savoir en général. A un tel point que j'en suis toujours plus ou moins honteux par ces temps de disette, de restrictions de tout acabit, de paupérisation têtue. Je suis capable d'avaler sans la moindre vergogne, tout ce qui passe à ma portée. jusqu'à ce le fond de la casserole soit vide, ou la dernière page tournée, ou bien qu'on me claque la porte au nez en disant pouce j'en peux plus. C'est comme ça, c'est ma nature, qui puis-je ? J'ai essayé plusieurs fois de faire des régimes, de pratiquer toutes sortes d'abstinences plus ou moins imbéciles, rien n'y fait. Donc je lis Panait Istrati, et je pleure comme un con devant le jet d'eau et le Sénat. Pourquoi je pleure ? Parce que dans ce livre il y a une histoire d'amour impossible évidemment. Mais pas que. Il y a surtout une humanité incroyable qui se dégage de tout le bouquin, à chaque ligne. Une humanité que je ne trouve pas dans Paris à cette époque là. La littérature parisienne ne se préoccupe que de son nombril en général c'est bien connu. C'est plutôt traité de façon chirurgicale, on pourrait parler même d'obstétrique. Des mecs qui passent leur temps à se demander si la taille de leur pénis est correcte en gros ou si leur prostate n'est pas un peu défaillante ... bref Moi j'étais plutôt littérature américaine, j'adorais qu'on me raconte des histoires, de vraies histoires. Et ils ne manquent pas du tout d'imagination outre atlantique, ils ont en même temps l'imagination et la naïveté de penser que çà puisse plaire au public. Gonflés les mecs. Bref tout ça pour dire que j'ai d'un coté aussi la dent assez dure pour les branleurs ça s'est vrai aussi je ne mens toujours pas. Panaït Istrati est tout sauf un branleur , c'est même un putain d'écrivain et je ne comprends absolument pas pourquoi on ne réédite pas son œuvre toute entière. Qu'on le promeuve. Les éditeurs ont mollement essayé de le rééditer en 2020, un livre ou deux pour voir mais visiblement ça n'accroche pas en France. C'est aussi là que l'on comprends combien les temps sont devenus durs pour tout le monde. On aurait bien besoin de bonnes histoires pas trop intellos avec des émotions humaines basiques afin qu'on puisse s'épancher de temps en temps, maintenir en vie notre petit coté fleur bleue, ce qui permettrait de ne pas le gâcher en chialant devant Chantal Goya ou Dorothée. A coté de ça j'ai dessiné au fusain d'après un modèle trouvé sur internet ; un visage de vieille femme un peu triste et hautaine. Je ne sais pas pourquoi j'ai adoré ce modèle. Mais si on se met à tout vouloir décortiquer, on n'écrit pas des histoires, on fait de la psychanalyse n'est -ce pas ...|couper{180}
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Double Nelson
Le téléphone encore lui. Je pousse le bouton rouge vers la gauche en balayant un semblant de pitié, ça fait bien 10 fois qu'elle essaie, 10 fois, dix messages que je n'ai pas pris le temps d'écouter. Je sais de toutes façons de quoi elle va encore me parler, tous les deux ans c'est la même ritournelle, tous les ans je retarde ce moment le plus possible tout en sachant à l'avance que je ne pourrai pas y couper. — Ne fais pas le gamin Philippe décroche, tu sais bien qu'il faut que l'on prépare les choses un minimum merde, une promotion ne s'improvise pas bordel. Elle a mis au moins 5 ans avant de pouvoir se lâcher au téléphone, cette émotion qui se balade dans l'accueil de ses jurons, la confiance, je note cette remarque dans un coin de ma cervelle. Un écrivain ça doit au moins faire ça, noter toutes ces petites choses aussitôt qu'elles surgissent , parce que nous sommes les mieux placés surement pour comprendre et saisir au vol la fugacité des idées. Et du coup il m'est venu une idée, une idée de génie et aussi sec j'ai appelé Stéphan. — Stéphan au secours j'ai une idée aide moi si on faisait la promo de mon bouquin en même temps que la réédition de ton album. —... — Arrête je t'en prie ne te fais pas plus suisse que t'es. — (éclat de rire) Bonjour Philippe je vais bien oui merci c'est gentil de prendre de mes nouvelles et toi comment va tu ? Il faut toujours que tu appelles au moment du petit déjeuner quand on voudrait déjeuner en paix. Heureusement que ton nom apparait sur l'écran hein, sinon je décroche pas tu sais. — Oui mais cette idée est tellement géniale que je ne pouvais pas la garder plus longtemps. Tu sais les promos, cette corvée, et en plus ça démarre pas bien du tout puisque je dois aller pour commencer chez Ruquier. — ah bon toi aussi moi c'est dans trois semaines pfff ça m'emballe pas des masses non plus , mais tu sais ce que c'est, on ne peut pas vraiment y échapper hein. — on va l'appeler, je vais demander à ma responsable de communication de s'en charger et il nous accueillera ensemble ou pas du tout, y a qu'à mettre la pression aller , ça te dit ? — Oh oui, pas de problème, ton idée est super, mais faut faire vite je pense car tout est déjà programmé d'avance. — On verra bien il faut tenter le coup. C'est comme un roman ou une chanson l'idée c'est de traverser tout ça et d'en sortir vivant. — tu n'aimes vraiment pas les promotions toi hein ( rire) — Parce que toi tu adores ça peut-être ? aller je raccroche une bise à ta douce ciao. Et aussi sec je retiens ma respiration et je compose le numéro de Soizic. Je me fais engueuler gentiment durant 1 minute, logique, du coup je m'excuse platement, prétextant une rechute due au brouillard et à la configuration politique du jour, et aussi au fait que j'ai arrêté le sucre dans le café. Puis j'enchaine sur ma proposition. — Ce n'est pas une mauvaise idée j'appelle Ruquier elle dit, je te rappelle ensuite mais s'il te plait décroche cette fois, décroche je t'en prie. J'ai mis 40 ans à comprendre que les femmes et moi ne vivions pas sur la même planète, elles m'étonneront toujours je crois. Entre elles et moi c'est une histoire d'amour. Parfois il y a des hauts et des bas, ça fait des nœuds comme dans le corps à corps, la lutte gréco romaine. A un moment, quand on est bloqués et qu'on ne sait pas comment s'en sortir ; on pratique cette prise que l'on nomme désormais le double Nelson. C'est une prise qui fait mal, mais ça ne tue pas l'amour, il suffit juste de frapper au sol pour dire pouce, et ensuite on reprend le chemin voilà tout. Bon les promotions ne m'emballent toujours pas, mais y a tout de même une petite éclaircie, on dirait bien que le brouillard va se lever. https://youtu.be/c1h54d5R-r4|couper{180}
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Agenda ironique de décembre, (rappel et liste)
Voici les liens vers les textes de ceusses qui ont bien voulu participer à ma proposition pour l'agenda ironique de décembre ( dont vous pourrez trouver l'historique à la source ici même chez Carnets Paresseux (dites moi si j'ai oublié un lien éventuellement ça peut arriver ) Il reste encore 4 jours jusqu'à la date limite d'envoi , le 21 décembre voici donc dans l'ordre de réception les textes reçus "Quand l'ironique se met en peinture" de Christine "Un Noël mauve" de Luc Le Père Noël Existe-t-il ? de Gibulène "Conte de Noël" de Duff John "Nubile introït" de Tiniak "LA PETITE FILLE DÉSABUSÉE QUI FAISAIT L’ÂNE POUR AVOIR LE FOIN" – LE MONDE DE SOLÈNE de Solène "Calendrier de l'Avent" de Jamadrou "Les inconsommables contrefaits pourtant souriants" de Iotop "Le tr « rennes » oh ! du Père Noël" de Photonanie "Madison’s hope" de Lyssamara "Le manque du roi Crapaud" de Carnet Paresseux "C'est quant » D'Ernest Salgrenn https://toutloperaoupresque655890715.com/2021/12/08/contes-et-legendes-du-temps-de-noel/Tout l’opéra Suite à des erreurs dues probablement au hasard mais surtout à mon manque de compétences informatiques le vote est ouvert jusqu'à la fin de l'année En attendant je vais essayer de trouver la façon de fabriquer le tableau pour que vous puissiez voter car pour l'instant je n'y pige que couic ! Maintenant si quelqu'un sait qu'il n'hésite pas à me le dire :-)|couper{180}
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L’errance figurative
En tant que peintre, en tant que fou, j'ai besoin d'errer, j'en ai ce besoin viscéral. Me fixer dans quoique ce soit serait la mort, l'arrêt brutal d'un mouvement qui prend son origine dans un passé qui dépasse de très loin ma propre existence. Je pourrais parler d'un passé géologique, le passé de la roche en fusion qui cherche à s'enfuir de toute solidité de toute immobilité comme de toute fatalité. C'est pourquoi je n'établis pas de frontière entre les genres en peinture, je ne comprends pas qu'on puisse diviser, séparer l'abstraction de la figuration par exemple. Aussi il m'est nécessaire de me laisser libre de pouvoir passer de l'un à l'autre sans questionnement. Je rampe dans un étroit couloir constitué de risques de doutes en permanence à propos de cette liberté que j'ai choisie, mais cela n'est rien à côté de ce qu'elle me fait vivre. A côté de cette approche tectonique de la peinture comme de la vie. Parfois je peux saisir comme un rythme lent et sourd qi accompagne mon geste au fusain, je sais que je suis dans cette errance, je le suis de façon consciente de plus en plus comme un danseur s'approche de la vérité de la justesse d'un mouvement. Est-ce conscience le bon mot ? ça ne se passe pas que dans la tête, mais dans le corps tout entier. A ce moment là mon petit doigt, ma nuque, mes orteils sont aussi doués de conscience que ma cervelle. Et je me sens vivant tout en étant ici et dans l'ailleurs profond. Vierge d'après Léonard De Vinci et main "sale".|couper{180}
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L’éducation financière
J'étais en train de rêvasser au volant de ma désormais légendaire Dacia lorsque j'eus ce reflexe d'allumer la radio, encore une fois. Il était question de pouvoir d'achat et d'éducation financière et je ne sais pas pourquoi, car les chiffres peuvent être interprétés de tellement de façons, ce qui leur vaut mon indifférence quasi totale, j'ai prêté l'oreille à la discussion, dans l'espoir de la récupérer suffisamment vite pour passer à autre chose, évidemment, comme toujours. Puis soudain mon oreille se fit distraite, je me concentrais sur la route et le propos ne fut plus qu'un bruit de fond suffisamment désagréable pour me maintenir dans la vigilance. Je réfléchissais à ce mot d'éducation. Je me disais qu'on le rencontrait désormais tellement souvent et pour tout un tas de choses hétéroclites qu'il devait y avoir anguille sous roche. L'ignorance aurait-t 'elle atteint l'hypogée d'une courbe tracée dans un obscur bureau ministériel que soudain on se mette à crier au loup et qu'on nous bombarde de formations, de programmes éducatifs aussi souvent et allègrement que possible ? L'éducation aux savoirs L'éducation du citoyen L'éducation à l'esthétique L'éducation anglaise L'éducation du sujet L'éducation à la Montessori L'éducation au plug anal L'éducation culinaire L'éducation pour tout et rien. Nous sommes un peu noyés dans tout ça comme nous sommes noyés dans l'ignorance tout court. Et du coup je me posais la question du pourquoi. Pourquoi autant d'incitation à vouloir éduquer les gens alors que finalement pour tout gouvernement un peu malin les laisser dans l'ignorance serait plutôt la bonne marche à suivre. Et bien voilà le problème c'est que ça ne fonctionne plus. Il y a eu une petite révolution mondiale dans laquelle l'ignorance crasse s'est élevée tout à coup à une sorte de savoir, surtout un savoir dans l'art de répondre tout et n'importe quoi à n'importe quel questionnement. Pourquoi fait-il beau ? Pourquoi fait-il chaud, froid ? Pourquoi mon fils ma fille n'a t'elle pas de bonnes notes à l'école ? Pourquoi la terre est t'elle ronde et pas plate ? Pourquoi ceci ? pourquoi cela ? autant de questions qui, autrefois, restaient par bonheur en suspens et permettait à tout à chacun d'aiguiser son imagination, autant de réponses approximatives désormais, et chose gravissime, comme si l'à peu près ne suffisait pas, ces réponses ont été estampillées par les autorités compétentes en matière de réponse, par le tampon du mensonge, de l'erreur, de la fausseté. —Vous ne pouvez pas répondre ceci parce qu'en vérité c'est cela qu'est la vérité ! sinon c'est 135 euros d'amende. ( 135 doit être un chiffre magique parce que si on additionne tous ses composants on tombe sur un œuf, l'œuf de la connaissance probablement...) Cette masse ou cette manne de programmes éducatifs est donc un outil destiné, comme autrefois le Coran, la Bible, la Tora, le Code de la Route à tenter de remettre un peu d'ordre dans le bazar avec ce but louable d'améliorer ce que l'on appelle le vivre ensemble. Bien. Il faut toujours un peu se méfier des buts louables quand même, de peur de se mettre à louer n'importe quoi, n'importe qui pour n'importe qu'elle raison. D'ailleurs je me demande si la laudation ( de lauder, laudatif, ve ) n'est pas un mode et une mode qui revient toujours une fois que d'autres modes sont démodés. La louange serait ainsi le versant opposé d'un même pic dont l'autre est celui, glissant de l'anathème, de la calomnie, du blâme, et des critiques de tout poil. ( on remarquera que j'ai plus de vocabulaire, comme beaucoup d'entre nous, à propos de ce versant là qu'on pourrait dire ubac que sur l'autre l'adret.) Nietzsche est certainement passé par là. Sa prophétie sur le ressentiment lié à la perception du monde des sous-hommes et leur jalousie malveillante envers les surhommes s'étant réalisée désormais à fond les ballons. On donne des réponses désormais comme autrefois du pain et des jeux, et non pas dans des arènes, des stades, ça c'est pour le foot désormais, mais plutôt de préférence dans les programmes éducatifs. Car le problème vient encore des Amériques. D'ailleurs quel problème ne viendrait pas des Amériques je vous le demande ? Le marketing en voilà un de problème et fameux. Vous mélanger ce problème avec deux ou trois autres comme par exemple le poste de télévision au salon et l'ordinateur ( ou la tablette, le smartphone dans à peu près tous les lieux où l'être humain ne peut plus vivre sans, et vous obtenez le citoyen français qui sait tout sur tout mais rien sur rien. N'est-ce pas une manière de coloniser le monde vachement plus maline qu'autrefois ? je me demande. Car du coup tout le monde veut tout. Tout le monde veut tout acheter, tout ce que l'on montre dans la pub. Mais attention y a le pouvoir d'achat. et le pouvoir d'achat baisse pour certains alors qu'il monte pour d'autres ( toujours les mêmes d'ailleurs comme c'est bizarre) Donc y a shiisme, crucifixion, AVC, cancers à la pelle, ulcères et j'en passe forcément. D'où l'urgente nécessité d'un programme national d'éducation financière. "Apprendre à gérer un budget" Des antennes se montent un peu partout où de gentils bénévoles viennent aider les plus hargneux démunis à mieux gérer leurs sous. ( d'ailleurs souvent les bénévoles sont des anciens banquiers, fallait l'inventer non ) tout ça pour dire aux gens oui c'est vrai plein de choses sont à vendre et vous bavez comme des chiens de Pavlov devant mais vous ne pouvez pas vous les payer. C'est la vie c'est comme ça. Des petits malins ont réussi le tour de force de saisir l'opportunité d'un tel chiasme évidemment. Vous qui ne pouvez pas acheter au prix fort, venez chez nous on vous revend des trucs usagers, des trucs merdiques comme ça vous aurez l'impression d'être comme tout le monde et en plus vous surferez sur la vague écolo ! Elle est y pas belle la vie ? La souffrance de ne pas pouvoir acheter des écouteurs iPod... vous vous rendez pas compte ! Nous on en vend des moins chers, bon bien sur il arrive que ceux-ci vous lâchent au bout de 2 jours, mais là n'est pas le problème, car dans le bus, qui donc verra que vous n'écoutez rien hein ? Pensez plutôt à ce plaisir ineffable de ressembler à tout le monde hein. Voilà tout ce que produit en gros l'évangélisation du monde entier désormais ( sauf dans quelques peuplades qui rejettent Gillette et à peu près tout ce qui va avec). Parce qu'en plus, pour renforcer les liens, vous balancer de l'éducation à toutes les sauces sur tout ce que l'on croit savoir et qu'on ne sait pas vous aller cracher au bassinet, soit de façon directe soit indirecte, c'est tout bien fait. Et au bout du compte tout ça pour quoi ? Je vous le demande à nouveau ? Et bien vous aurez le prototype parfait du crétin savant qui vous bassine pendant que vous découpez la dinde de Noël, ou tentez de faire des parts à peu près égales de foie gras. ( toute ressemblance avec des évènements ou des personnes de la vraie vie étant bien évidemment, parfaitement fortuite) Heureusement que je suis peintre je me dis souvent. Heureusement et que j'ai appris à voir les tableaux en me reculant parce que sinon j'aurais encore le nez dessus, je trouverais qu'un truc cloche sans savoir lequel et ça m'embêterait drôlement. https://youtu.be/9PTqTjHs5c0|couper{180}
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En France la politique
Au cul la balayette, ou au chiottes selon les avis compétents, rien n'a changé depuis mes premières lectures d'Astérix le gaulois en 1966 ou à peu près. En France, la politique se pratique toujours à dos d'homme on place les chefs sur des boucliers, on soulève hi han et hop c'est parti, leurs épouses marchent à pied à côté, ou leur maris car désormais, fait extraordinaire, même les femmes prétendent aux affaires, comme si ça ne leur suffisait pas déjà de vouloir se mêler de tout, et il faut supporter en plus tout ce cinéma à période calendaire, supporter dans tous les sens du terme certains le font même avec des vidéos, des articles, des éditos, vu que le métier de crieur public s'est fait assez rare lui aussi. Il faut supporter sans boules Quies, ce qui ne serait pas de jeu, le monologue, l'imprécation, la menace, l'exhortation, l'autosatisfecit et le mea culpa (encore que ce dernier soit devenu un effet de manche has been, démodé, rare, délaissé, enfin peu usité. Ce qui n'empêche pas de dormir la rhétorique, sur ses deux oreilles, elle qui a déjà, comme on le sait, tellement de cordes à son arc pour convaincre, entourlouper, manipuler, suggérer, influencer, rallier et railler tout azimuts. De plus le virus du marketing issu d'un croisement surnaturel autant qu'hybride entre le protestantisme outre atlantique, le puritanisme écossais et l'appât du gain ajoute encore plus d'insipidité à toute cette affaire. Ce qui fait, qu'en gros et désormais, faire campagne pour une botte de radis ou un programme politique c'est du pareil au même. La condition sine qua non est d'avoir l'intonation, après le reste...tout le monde s'en fiche comme de l'an 40. Du coup je remarque moi personnellement qu'aucun candidat ne représente mes idées, flute alors. Mes idées, vous allez me demander qu'elles sont elles ? ( remarquez l'emprunt à un ex président dans la formule vous allez me demander) Et bien je vais vous le dire (nouvel emprunt, que je ne compte pas rembourser d'ailleurs) Revenir d'urgence à l'âge des cavernes sans éclairage électrique trop puissant, retrouver ainsi un peu de chaleur animal ou humaine sans avoir trop à être regardant sur l'esthétique de tout à chacune ou chacune. Travailler la langue à fond pour la réduire au borborisme minimal exprimant le plaisir et la douleur, plus de littérature, de philosophie, de religion, d'art contemporain, et bien sur plus de politique du tout ! rien de toutes ces choses qui sont comme des insectes xylophages qui nous pompent la sève et le nœud. Je serais assez pour sortir de temps en temps pour aller choper une banane, une pomme ou des noisettes en local, sans polluer la planète avec tous ces transports de denrées saugrenues. Puis retourner vite dessiner sur les parois de ma grotte en priant les grands dieux qu'on ne me les brise pas menues pour sortir les poubelles ou autre billevesées comme on en voit tellement ces jours derniers, dans les foyers et à la télé. Les femmes ne nous imposeraient plus de bouffer des brocolis ou des épinards parce qu'elles suivent des régimes. On interdirait les surgelés et de travailler de septembre à avril, ce qui nous laisserait suffisamment de temps pour nous émerveiller du silence et de la musque des sphères. D'ailleurs la preuve quand on regarde la sculpture des temps jadis on en apprend énormément, les femmes étaient encore généreuses en ce temps béni, et elles gardaient leurs bras derrière le dos, elle ne les levaient pas au ciel pour un oui ou pour un non, comme la mode semble l'exiger de nos jours. https://youtu.be/s1AcjNpKFCI|couper{180}
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Limer ou sublimer
Des fois je me dis telle ou telle fenêtre possède des barreaux qu'il faudrait limer pour s'évader. Faut juste trouver la lime. D'autres ont trouvé la combine, ils subliment. J'ai essayé maintes fois en autodidacte et forcément les blocages se sont accumulés. Je n'arrive à sublimer que très moyennement. D'autres par contre sont prêts pour les jeux Olympiques. Sublimer les choses à un tel point mériterait une médaille. La question est de savoir ce que l'on fait une fois qu'on a reçu une médaille. Certains ne s'arrêtent même pas là, ils sont drogués à un point tel que ce qui les motive ça doit juste être d'avoir leur dose quotidienne d'adrénaline. Je ne parle pas que des coureurs à pieds, j'ai vu de ces drogués là parmi les artistes aussi. A mon avis s'ils limaient de façon tout à fait modeste les mêmes barreaux que j'ai aperçus à mes fenêtres ils n'auraient pas cette propension à sublimer de façon compulsive. Le pire, attendez, c'est que l'on imagine qu'il y a des barreaux aux fenêtres, mais en fait il n'y en a pas, il n'y a même pas de fenêtre en vrai. Un autre truc que j'ai découvert. Admettons que malgré tous les efforts on continue à désirer des barreaux aux fenêtres pour un simple souci de sécurité, on peut avoir un peu de gout et essayer de les rendre jolis non ?|couper{180}
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On et off
Jean Rivière est déchainé en ce moment, il enchaîne les vidéos pour placer ses formations payantes. Jean Rivière est un être hybride à mi-chemin entre le chien truffier et Jean-Claude Van Damme. Sauf que JCV effectue un grand écart physiquement ( quoiqu'à son âge je sais pas s'il peut encore) alors que chez JR c'est neuronal essentiellement Et là il m'apprend que l'on peut réaliser tout le travail d'une semaine en seulement 1 heure ou à peu près. A condition d'acheter sa formation. Sinon je n'aurais pas accès à tous les outils que pratiquement personne ne connait A ces templates A ses combines mirifiques qu'il a mis 10 ans à créer en suant sang et eaux. Et là évidemment je me dis que c'est tentant. Imagine que tu puisses faire autre chose que travailler comme par exemple t'occuper de ta famille, sortir ton chien, aller à la poste pour poster tes colis, faire les magasins, ramasser des champignons, aller aux putes, cumuler les deux. C'est tentant mais bon. Moi ça m'angoisse de pas travailler. Il suffit que l'on prononce le mot "vacances" pour que j'éprouve un vide sous mes pieds. Pourtant il a raison sur un plan. Je dis que je travaille mais je n'en glande pas une en vérité. Et tout s'explique comme d'habitude chez Jean Rivière en une phrase simple et efficace sous la forme d'une métaphore. Le bouton on et off. Quand tu veux travailler vraiment il faut que tu sois en position on, pas le cul entre on et off. J'ai l'impression que c'est ma fête en ce moment. Car je suis toujours entre on et off personnellement. En fait je ne fabrique pas de frontière entre les deux comme un couillon. C'est pour ça que je réussis pas dans ma vie. C'est pour ça que je suis pauvre comme job C'est pour ça que tout un tas de choses désagréables m'arrivent. Je ne suis pas une machine c'est surement pour ça. Il y en a de plus en plus des formateurs à la noix de ce genre là. Leur mot d'ordre c'est le plan, la structure, l'efficacité oups pardon l'efficience et évidemment le pognon. gagner plein de pognon le plus facilement possible En te prenant pour une andouille c'est évident. Et le pire c'est que souvent ça marche. Mais pas aujourd'hui, ça me gave aujourd'hui Aujourd'hui je prône le temps perdu le temps où l'on ne fait rien du tout sans culpabilité et je crois que je l'ai bien gagné et de haute lutte ce temps là. Si tu veux c'est un genre de réussite qui en vaut bien un autre. J'ai rien contre Jean Rivière, tout le monde a le droit de gagner sa vie comme il le peut. Comme j'ai le droit de dire aussi que tout ça ce ne sont que des conneries. On a le droit encore profitons ! Mettons tout ça sur off ! Image internet "efficience"|couper{180}
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Humilité
Je n'arrive pas à trouver un autre mot. J'ai essayé modestie mais ce n'était pas assez fort pour le propos. Pour cette formidable découverte que je viens de faire. Le tiret cadratin. Et là je tombe des nues. Je croyais que dans les dialogues il suffisait de placer un - alors que pas du tout il faut un — Bon après on peut discuter le bout de gras sur la longueur du tiret cadratin, prendre un air docte et dire qu'il en existe des courts et des longs, palabrer sur l'espace ou le double espace que l'on placera après cette merveille typographique. Moi je dis faut surtout être humble dans la vie. Ce qui vient de se produire avec le tiret cadratin doit se produire dans des milliers de domaines. On croit que l'on sait tout un tas de choses mais sait-on jamais comment faire un tiret cadratin hein ? et bien je vais vous le dire si vous ne le savez pas encore il suffit d'appuyer sur ALT et d'enchainer la suite numérique 0151 et là regardez le petit oiseau sortir ! N'est-ce pas magique l'humilité ? Pousse tende sortant du goudron, image internet|couper{180}
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Agenda ironique de décembre 2021
Laurence Délis qui hébergeait l'agenda ironique de novembre me propose de l'abriter durant décembre. Etant novice, ignorant de l'orthodoxie de cette pratique, apparemment ancienne et appréciée, je vous prie d'avance de bien vouloir me pardonner les bévues éventuelles que je pourrais commettre, en toute innocence. Donc décembre c'est l'Avent, mot important puisque les commerçants vendent ces calendriers où l'on peut trouver derrière la porte de chaque journée, ou Saint, je ne sais plus, un bout de chocolat, un bonbon, une gâterie. Ce qui est étonnant car normalement on devrait jeuner, se libérer de tout ce qui est parfaitement inutile pour accueillir sans entrave l'arrivée du petit Jésus. Bon, mais nous sommes dans des temps bizarres, d'ailleurs le petit Jésus, le Père Noël ne sont plus pour la plupart d'entre nous que des mythes. Quelles seraient les raisons de croire à toutes ces inepties dit à nouveau mon vieux ronchon de paternel quelque part dans un recoin de ma cervelle. Pourtant rappelons-nous. Décembre, les premières neiges, les pas dans la ouate qui craque sous la semelle, vers l'école, les batailles de boules de neige, la décoration du sapin, et cette interrogation lancinante : Le Père Noël existe t'il vraiment ? Donc un texte concernant la période qui évoquerait à nouveau l'espoir, ça serait chouette. Et tant pis ma foi si ça finit en déception ou pas. C'est pas le résultat qui compte. Je ne mets donc rien derrière l'espoir, chacun peut espérer ce qu'il voudra mais quelques contraintes malgré tout D'abord être un enfant et connaitre le nom du premier renne tirant le char du Père Nöel me semble essentiel. Ensuite il faut évidemment que le paysage commence à se recouvrir de neige et de silence, Peut être que le mot tintinnabuler tomberait à pic comme orange, étincelles, écarquiller, introït ( celui-là vraiment pour le fun) jeûne, moyeu, rayon, centre, Saint ( ou sain et sein si la phonétique vous inspire) Etoile bien sur, et conifère aller tiens ça change de sapin. Voilà j'espère que ça ne sera pas trop contraignant, que ça vous amusera et qu'on retrouvera peut-être un sens à cette histoire d'Avent, de Noël, même si ce sens est totalement loufoque évidemment. Combien de temps vous donner ? On se dit jusqu'au 20 décembre parce qu'après il va falloir encore courir vers je ne sais quoi pour je ne sais quoi. Et selon votre humeur pas de limite sauf cette date et l'utilisation des quelques mots donnés. Et vous pouvez tout poster en commentaire sur ce billet Voilà voilà j'espère que j'ai tout bien fait en tirant la langue sur le coté comme il se doit. Bonne rédaction ;-) Illustration d'un Missel évoquant l'Introït le premier dimanche de l'Avent XIVème siècle.|couper{180}