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Peindre ce que l’on aime
C’est toujours beaucoup plus simple que l’on imagine. Mais il faut probablement toute cette imagination pour en revenir. Peindre ce que l’on aime. Et peu importe que ce ne soit pas si beau, si parfait qu’on l’imaginait. C’est toujours mieux que rien. Deux esquisses numériques|couper{180}
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Élégance
Habillé comme l’as de pique j’erre entre la maison et l’atelier. Parfois j’ouvre un livre et je découvre une vieille photographie Modigliani veston, chemise blanche et cravate noire Paul Celan ou Paul Eluard toujours épatants d’élégance De sobriété vestimentaire inspirant le respect et quelque chose en plus, la distance. J’ai déposé une vieille idée jadis reliée à tant de fausses élégances que la leur soudain me crève le cœur. Le costume fait de moi un chaman clown. Tout le monde rit et je souris.|couper{180}
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Lire de la poésie
On peut lire de la poésie, mais pas tout le temps. Un certain état d’esprit le permet. Pour mon compte cela fonctionne bien dans le désœuvrement. Mais si je suis dans l’action je regarde la poésie de biais, elle m’est un frein. A l’heure où l’on nous parle d’hygiène pour quasi tout, je me demande s’il ne faudrait pas parler aussi d’une certaine forme d’hygiène de la lecture, et particulièrement la lecture de poésie. Toutes les zones de confort sont plus ou moins suspectes. S’extirper de celle qui nous attire dans la cabane au haut de l’arbre à consoler quoi ou qu’est-ce. Aller se jeter dans le froid et le vent, retrouver le contact du vivant. Puis revenir fourbu, encore plus désolé que jamais avec ce sourire aux lèvres toutefois en pensant que là-haut on pourra reprendre le livre et s’y perdre, s’y retrouver à l’envie. Sans l’agacement qui plane toujours, celui murmuré sans arrêt par tous les emplois des temps.|couper{180}
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Les étrennes.
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Renoncer au comment taire
Des fois j’ai des idées bizarres. Souvent. Je me prends la tête sur la rédaction des commentaires. Du coup il y a des périodes où j’évite d’en émettre. C’est idiot car je suis bien le premier à les apprécier. C’est ce que porte ce mot comme interrogation qui me gêne. Comment taire , c’est facile et je sais tout à fait le faire, à la perfection même. Justement. C’est ce qui m’inquiète. Comment taire d’une façon précise et claire, juste ? Si je le savais je serais poète. Ce que je ne suis pas puisque je suis peintre. Il faut revenir à la simplicité je n’arrête pas de le dire à mes élèves. Commenter c’est autre chose bien sûr. Quelque chose de très simple c’est simplement dire je te lis, je t’écoute, je t’entends. Faire acte de présence supplémentaire. Mais pourquoi ai je besoin de faire acte de présence bordel ? Qu’est-ce qui me gêne tant dans la notion d’absence ? Est-ce une crainte encore ? toujours la même. Je la reconnais entre toutes mais ne peux pas lui donner de nom. Et la liberté alors ? Ne pas réfléchir à tout cela, s’en foutre royalement, commenter comme ça me chante et puis voilà c’est tout. Renoncer n’est-ce pas aussi choisir ? Renoncer à fabriquer des noeuds dans l’unique but d’avoir tôt ou tard à les dénouer. Porter des espadrilles, être un va nu-pieds. Sans commentaire.|couper{180}
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Projet d’exposition
Projet d’exposition février 2022 Je suis lent, je dis souvent oui sans vraiment. réfléchir, mais je ne considère plus que ce soit un défaut. En plus c’est moi qui ai eu l’idée de ce projet. Dans mon esprit il n’y avait pas de date arrêtée, comme si fomenter un projet ne me sert qu’à m’extraire d’une sensation d’éternité et, tout de suite après éprouver le vertige d’y replonger. Une brève lueur illumine soudain quelque chose de l’ordre du désir puis disparaît généralement assez rapidement de la surface de la toile pour s’enfoncer lentement au travers des couches de peintures, sacrifices repentir, et tout le tralala du peintre que je suis. Aussi quand tout à coup un e-mail surgit brusquement j’ai cette tendance à éprouver aussitôt une nervosité. Je me retrouve démuni face aux dates, à la demande qui se transmute bizarrement en contrainte en exigence.La mienne bien sûr. Ce sera donc le 22 février, à Trevoux dans le Rhône, une librairie nous accueille Georges Chich et moi pour montrer quelque chose. Lui c’est déjà fait en quelque sorte puisque l’idée prend appui sur son recueil de poèmes. Il fera une ou plusieurs lectures et moi j’accrocherai mes toiles. Lesquelles ? La panique m’envahit comme toujours. Aquarelle pour rien.Quelque chose qui illumine, Georges Chich 2020 Jacques André Éditeur4ème de couverture Écrire, peindre, le but s’il y en a un derrière tous ceux que nous nous inventons, est sûrement le même. L’unique. S’aveugler afin de croire voir quelque chose pour l’un , ce qui est aussi mon cas, à me crever les yeux autant que je le fais pour peindre de façon borgne. Pourtant lui comme moi nous croyons voir une lueur, lui en extirpant quelque chose de l’ordre d’un silence dans la répétition du même poème, et de mon côté du même tableau. Je n’ai pas de réponse à formuler sur ce qu’est cette lueur qui illumine presque aussitôt qu’elle s’évanouit. Je crois même que je refuserais toute réponse. Demande t’on jamais sérieusement au cœur une réponse à cette question : pourquoi il bat ? Aquarelle détail de quelque chose|couper{180}
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Agenda ironique de décembre, (rappel et liste)
Bon et bien maintenant c'est à vous de jouer pour aller tout lire et voter|couper{180}
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Ivresse
j'ai cru dans l'esprit j'ai cru dans la chair, oh tout ce chemin pour pénétrer dans l'ivresse Pour se défaire de tant de liens avec n'importe quel vin. Certains me disaient quelle piquette d'autres quel nectar. Leurs avis n'ont rien changé à mon ivresse, Il me suffit désormais de me souvenir de la moindre goutte du jus de grenade et de raisin pour m'en aller vers le soleil et la lune conjoints. Et traverser les nuées comme les gouffres plonger dans la nuit me sécher au soleil pour qu'au travers l'ivresse l'âme soit en liesse Ah ces doux souvenirs que furent, malgré moi, la prunelle et le jasmin. Et aujourd'hui que ma coupe est vide et que mémoire aussi s'en va D'un pas chancelant, en titubant Pauvre servante, Il ne me reste que le son du glas qui sonne à l'unisson de mon cœur là dans ce grand vide simultanés ici sont la vitesse et l' indolence A l'unisson les bruit et les silences Ma coupe est renversée Le vin en a coulé mille fois on m'a traité de tous les noms mais je tiens bon car je le sais maintenant je le sens Au delà de toutes les ivresses il y a toi. Il y a nous.|couper{180}
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Clinamen
Point lignes sur plan Kandinsky « Voici encore, en cette matière, ce que je veux te faire connaître. Les atomes descendent en ligne droite dans le vide, entraînés par leur pesanteur. Mais il leur arrive, on ne saurait dire où ni quand, de s'écarter un peu de la verticale, si peu qu'à peine on peut parler de déclinaison. Sans cet écart ils ne cesseraient de tomber à travers le vide immense, comme des gouttes de pluie ; il n'y aurait point lieu à rencontres, à chocs, et jamais la nature n'aurait rien pu créer. [...] « C'est pourquoi, je le répète, il faut que les atomes s'écartent un peu de la verticale, mais à peine et le moins possible. N'ayons pas l'air de leur prêter des mouvements obliques que démentirait la réalité [...] Lucrèce "De rerum natura" « Nous avons un mot pour la liberté, qui s'appelle le clinamen, qui est la variation que l'on fait subir à une contrainte... [Par exemple], dans l'un des chapitres de La vie mode d'emploi, il fallait qu'il soit question de linoleum, il fallait que sur le sol il y ait du linoleum, et ça m'embêtait qu'il y ait du linoleum. Alors j'ai appelé un personnage Lino – comme Lino Ventura. Je lui ai donné comme prénom Lino et ça a rempli pour moi la case Linoleum. Le fait de tricher par rapport à une règle ? Là, je vais être tout à fait prétentieux : il y a une phrase de Paul Klee que j'aime énormément et qui est : Le génie, c'est l'erreur dans le système » Georges Perec « La pensée incline. Sans crier gare, en des lieux et des temps incertains, elle change brutalement de direction, parfois de façon infime. » Michel Serres « Lucrèce le savait : Ouvre le coffre, Tu verras, il est plein de neige Qui tourbillonne. Et parfois deux flocons Se rencontrent, s’unissent, Ou bien l’un se détourne, gracieusement Dans son peu de mort. D’où vient qu’il fasse clair Dans quelques mots Quand l’un n’est que la nuit, L’autre, qu’un rêve ? D’où viennent ces deux ombres Qui vont, riant, Et l’une emmitouflée D’une laine rouge ? » "Dans ce poème, Yves Bonnefoy reprend à son compte la notion épicurienne de clinamen pour en faire l’image d’une chute de neige. Le caractère savant de la référence n’enlève ainsi rien à la légèreté du poème. La rencontre, l’union et la séparation de deux flocons de neige apparaît, de fait, comme une sorte de danse gracieuse et virevoltante." Gabriel Rossi du blog litteratureportesouvertes.wordpress.com Merci à lui ! Note personnelle sur la notion de clinamen. Concernant la vie des lignes en peinture, la verticale si elle se répète provoque l'ennui autant que l'horizontale. Ainsi s'impose l'oblique que l'on découvre par hasard, par accident, par ce que vous voudrez. Obliquer sur un sentier. Trouvaille : relation entre clitoris et clinamen ? "Le clitoris fait écho au clinamen qui, tous deux issus étymologiquement du mot latin « clitus », signifient la pente, la colline, le versant. Joli accord phonique et sémantique ! Lucrèce dans le De Natura définit ainsi le concept philosophique de clinamen : « Les atomes descendent en ligne droite dans le vide, entrainés par la pesanteur. Mais il leur arrive, on ne saurait dire où et quand, de s’écarter un peu de la verticale, si peu à peine, qu’on peut parler de déclinaison. » En quoi le clitoris, ignoré pendant des siècles et mis à jour dans les années 2000 par la recherche gynécologique, pourrait-il incarner une déviation par rapport à la norme ? Cette découverte récente – on devrait en rire – mérite donc une brève description. Vestige invisible de l’anatomie, il forme une arche déployant ses membres musclés autour de l’orifice vaginale dont l’emplacement est marqué par le fanion du bouton rose situé à son extrémité septentrionale. Ce bouton très sensible, quand il est stimulé, a la capacité de faire bander les arches à la démesure de son plaisir et d’humidifier le canal vaginal – pour ouvrir la voie au pénis et accessoirement à la procréation." Extrait de cet article de Claire Tencin que je conseille si elle ne le connait pas déjà, à une amie peintre qui se reconnaitra surement puisque je sais qu'elle lit mes articles ;-) Linguistique : ( Wikipédia) En grammaire traditionnelle et dans les langues où les cas se déclinent, désigne tous les cas, sauf le nominatif et le vocatif. Modes obliques : Ceux qui ne peuvent servir qu’à énoncer une proposition subordonnée, tels que le subjonctif et le conditionnel. Propositions obliques : Les propositions subordonnées qui sont énoncées par ces modes. Le sentiment, l'émotion, l'envie, le gout, de s'intéresser à la poésie est une chose. L'étude de la poésie c'est autre chose. D'ailleurs c'est souvent ainsi dans de nombreux domaines. Une fois l'engouement passé car les engouements passent, que reste t'il si aucune relation entre l'envie et l'étude ne subsiste ? Ce que je retiens se situe toujours dans l'espace entre envie et étude, ou envie et analyse, souvent appréhendé d'ailleurs d'une façon oblique.|couper{180}
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Faut-il publier pour se faire connaitre...
Désolé pour ce titre dégueulasse. Se faire connaître étant, à mon avis ; une faute syntaxique majeure qui n'échappera pas aux puristes. Mais il n'en reste pas moins que c'est un titre qui veut dire ce qu'il veut dire. C'est à dire une question à la con sans point d'interrogation puisque la réponse est aussi comprise dedans. Deux pour le prix d'un c'est mon petit black Sunday, aller. Je ne parle pas de publier des livres, il y a tout de même, dans ce monde, encore des gens qui font ça très bien et sérieusement. Je parle des articles de blogue. Personnellement, moi, je, publions aussitôt que c'est écrit et parfois cela donne plusieurs textes par jour. Ce qui est plutôt fatiguant pour tout bon lecteur de blog normalement constitué, je l'admets sans difficulté. C'est que je ne vois pas l'acte de publier sans doute d'une façon catholique, ni protestante pas plus que musulmane, bouddhiste, ni même laïque. Désolé pour les chapelles que j'aurais omises de citer. Non, publier pour moi c'est un peu tirer la chasse après avoir coulé un bronze. Je prends un petit temps ensuite avec la balayette pour nettoyer, faire "propre", en lisant une fois mon texte formaté dans la publication et je corrige, pas beaucoup, les erreurs de frappe, les fautes que j'arrive à trouver, et parfois même les conjugaisons. Cela n'a absolument rien d'irrespectueux pour le lecteur éventuel. C'est plus de l'hygiène élémentaire, comme m'a montré à le faire ma maman. On pose sa crotte, on tire la chasse, on nettoie. Se faire connaitre personnellement et si l'on pense à toutes les conséquences que ce désir irréfléchi peut engendrer comme souci, comme besoin d'explications, d'interviews, de questions, m'intéresse de moins en moins avec l'âge. Je me connais suffisamment moi-même pour ne plus avoir besoin de faire quoi que ce soit afin de dilater de répandre cette horrible déconvenue aux yeux du public. Donc non je ne publie pas pour me faire connaitre, pas plus que je ne me rase d'ailleurs, pour éviter les miroirs. ( au grand dam de ma dame qui me préfère en homme doux à la peau douce). Donc vais-je ralentir mes chevaux comme j'en parlais plus haut dans la chanson ? vous voulez peut-être que je la remette ? aller je vous la remet cette fois jouée par Andréï Bernoff, je ne me moque pas ! https://youtu.be/7vQ3dFxuWao Certainement pas , je ne vais pas ralentir, car il y a des périodes dans la vie, surtout vers la fin je commence à le comprendre où il faut se magner le cul au risque de perdre en route encore quelques petites choses absolument essentielles qui nous permettent de lutter contre l'envie de tuer son prochain. Il vaut mieux que je fasse comme je fais, écrire et publier, plutôt que de sauter sur mes voisins avec le couteau à pain. Encore que je sois assez trouille-cul pour ne pas oser le faire et me retrouver prostré dans un recoin de la cuisine à claquer des dents. Car j'écris parce que j'ai le trouillomêtre à zéro m'sieur dames. C'est l'effroi qui me pousse, et l'absurdité, et aussi : l'inflation, les impôts, la montée des nationalismes partout sur la terre et probablement chez les martiens et la nostalgie comme il se doit des mistral gagnants. ( Là je ne vous mets pas la chanson, elle me fait trop pleurer) Car quand on a peur, on ne sort pas de chez soi. On ferme la porte à double tour, les volets, on essaie de faire un minimum de bruit pour ne pas attirer l'attention des voisins, on met un bâillon sur la gueule du chien et plus de croquettes, beaucoup plus, au chat pour qu'il bouffe et que pendant ce temps là il ou elle ( moi j'ai une chatte ) la boucle. Enfin moi je ne fais pas tout bien. J'ai des doutes sur l'efficacité de cette tradition multiséculaire. Moi quand j'ai peur, j'écris. Et pour avoir encore plus peur, je publie. C'est mon frisson qui me fait sentir que je suis toujours vivant. Moi j'aime la peur m'sieurs dames. La peur ne me fait pas peur. Elle m'apprend qui je ne suis pas. Et jusqu'à avis contraire je ne suis personne, je ne suis qu'un citoyen lambda qui fait comme il peut pour le décorum, mais dans le fond je ne suis même plus cela. Je suis un être libre totalement. Je suis un écrivain. Donc permettez moi s'il vous plait, de faire la seule chose dont je suis capable. Ou ne me permettez pas, ça sera exactement pareil. J'écrirai et publierai autant que je le peux et si vous ne lisez pas je n'en ferai pas un camembert. Se faire connaitre... pfff quelle connerie quand j'analyse la syntaxe, merde. Quel beau titre hourra !|couper{180}
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J’ai ouvert ma porte
Pénélope Huile sur toile 100x80 cm vendue. Il devait y avoir un moment qu'ils attendaient, je roupillais et je n'avais entendu personne sonner ou frapper. Au moment même où j'ai ouvert la porte, l'idée que j'étais en train de me foutre dans la merde encore une fois de plus m'a traversé. C'est qu'il y avait là une foule de visages plus ou moins hagards, des femmes, des hommes, des enfants, et ils attendaient patiemment. Ils devaient être là depuis des heures. Un peu de plus j'allais me culpabiliser. — C'est ici le vide-maison ? m'a demandé une femme entre deux-âges genre Pénélope fagotée en pute avec un tatouage sur la gorge. Elle avait de très beaux yeux et j'ai dit oui comme si j'avais soudain capitulé. — Entrez donc tout est là, faites votre choix, ne cassez rien, si vous pouvez. Et à ce moment là tout le monde, la rue entière est rentrée dans la maison et je me suis retrouvé sur le trottoir. — C'est combien ? — Et ça et ça c'est combien ? Une gamine s'est tirée avec ma cafetière en courant. Un homme avec ma chatte en tentant de l'amadouer avec des onomatopées. Tous les meubles ont disparu en trois coups les gros. Un tsunami. Je me suis retrouvé tout seul après. Face à ma maison vide. Dans ma main il y avait quelques billets et beaucoup de monnaie. J'ai fourré le tout dans ma poche et je suis allé boire des coups au bar du coin.|couper{180}
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Adjectifs inutiles
personnages, aquarelle sur papier Je lis un poème. Dans lequel la terre est "empoisonnée" et ça me fait tiquer. Nous vivons dans un temps de fer dans lequel le mot Terre à lui seul suffit. ça me fait beaucoup réfléchir cette histoire d'adjectif Il faut que je me méfie de ne pas en abuser à mon tour. Accepter que le temps des adjectifs est désormais révolu. Peut-être à cause de l'âge, certains mots n'ont plus besoin de qualification. Il faut faire confiance au lecteur se foutre de ceux, trop jeunes, encore plein d'espoir, à qui on se croit devoir de tout expliquer dans le menu. Il faut se méfier de soi surtout encore et encore.|couper{180}