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Votez pour la ou le gagnant(e) Agenda Ironique de Décembre 2021

J'ai cherché, et j'ai trouvé cette possibilité pour que vous puissiez voter, j'espère que ça va fonctionner :-) A vous de jouer Evidemment le vote est anonyme et vous n'avez droit qu'à une seule réponse https://form.dragnsurvey.com/survey/r/2813ca35|couper{180}

Votez pour la ou le gagnant(e) Agenda Ironique de Décembre 2021

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Emil

"Si l'intensité des sensations suffisait à conférer du talent, j'aurais pu être quelqu'un. " Emil 2021|couper{180}

Emil

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Profil du provocateur

Ce gamin, je suis sur que je pourrais le bouffer tout cru si la loi me l'autorisait. Il me flanque un bordel dans le groupe et en même temps, je dois avouer que je l'aime bien. Je l'aime bien parce qu'il me ressemble beaucoup lorsque j'avais son âge, je veux parler de ce temps béni où je n'étais pas encore devenu le vieux con que je suis, depuis que j'ai franchi la frontière de mon premier septennat d'existence. Est-ce qu'on aime convenablement les gens parce qu'ils nous ressemblent ? j'en doute. Au contraire généralement ça finit souvent en eau de boudin de mon coté. Donc si je dis je l'aime bien ce n'est surement pas vrai, c'est une façon de vous faire croire que je suis quelqu'un de normal, posé, gentil, pour que vous ne tombiez pas trop vite sur la part la plus noire . Parfois il m'arrive de rêver que je retrouve le hachoir à main de mon grand-père, volailler, et que je me rue sur toutes ces chères petites têtes blondes, enfin, désormais elles sont plus brunes que blondes, si vous voyez ce que je veux dire. Mais là ne comptez pas trop sur moi tout de même, je ne suis absolument pas raciste. Moi je déteste tous les gens, sans distinction de sexe et de couleur de peau. J'abhorre l'humanité en générale. Il faut dire que désormais tout leur est permis à ces morveux. Et du coup il vaut mieux faire preuve de fermeté immédiatement, et ce dès le premier jour, sous peine d'être bouffé presque aussitôt. De plus je ne sais pas si vous avez remarqué le nombre de prénoms directement issus de vieilles séries américaines tartignoles, où empruntant des noms d'acteurs célèbres. Les Kévin, Jennifer, Beverley, Ethan, Léonardo, j'en passe et des meilleurs. Je crois que la génération actuelle des trentenaires est la plus conne que je n'ai jamais connue en 60 ans de vie sur Terre. Pas étonnant que leurs gosses soient si mal élevés. Profil du trentenaire, ou du Y comme on dit , ce sont des touche à tout, dont la caractéristique principale est l'impatience. Un problème doit être réglé immédiatement, comme par exemple l'absorption de pizzas surgelées dégueulasses où, ultime outrage fait à la pomme de terre que je vénère, les frites au four. Du coup les gamins héritent de cette impatience parentale , la mime, la caricature en forçant le trait , la poussent à son paroxysme et voilà comment je me retrouve avec une bande de nains surexcités dans mes ateliers de peinture. D'ailleurs j'ai freiné des deux pieds sur l'utilisation de la peinture. On ne travaille plus guère qu'au feutre. ou au crayon de couleur. Sinon bonjour les dégâts. Il faudrait beau voir en plus qu'ils se tâchent, ce serait le pompon, encore un foutu problème pour les parents qui, évidemment me sauteraient dessus. — Comment vous n'avez pas demandé de blouse en début d'année ? etc, etc — Mais si madame j'ai envoyé un email regardez dans vos spams. Ereintant. — J'ai fini, dit justement Ethan avec un sourire jusqu'aux oreilles car il sait qu'il m'agace d'avoir fini deux minutes après que j'ai donné les consignes de l'exercice. Et à chaque fois c'est la même chose, je regarde l'infâme gribouillis qu'il me tend, je dis — hum ce n'est pas si mal mais tu pourrais peut-être tenter d'améliorer encore, par exemple en ne débordant pas partout, en respectant les marges. Et je le renvoie ainsi à sa place la tête basse mais je vois bien qu'il a toujours ce putain de petit sourire en coin que je ne loupe pas. Et pour cause j'ai le même, sauf que moi je le planque bien.|couper{180}

Profil du provocateur

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Henry

Je lui dois la vie très certainement lorsque au fond du fond je découvre « tropique du cancer » ! Enfin quelqu’un qui écrit des choses intéressantes, actuelles, qui fait des phrases avec toute la merde ambiante, et qui me fait rire en plus, avant de m’emporter vers le sourire … Je ne l’ai jamais relu, j’ai trop peur de comprendre ce qu’à l’époque je n’avais pas compris. Henry peinture numérique 2021|couper{180}

Henry

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Faut vivre

Puisque nous ne sommes pas grand chose, presque rien, c’est bien que nous sommes quelque chose. https://youtu.be/OIzKMGmnQHM|couper{180}

Faut vivre

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Voir

Huile sur toile détail 2021 C’est aux petites heures de la nuit, proches du matin, que j’entrevois des splendeurs , des effrois. J’entrevois, mais elles s’échappent, ils et elles se confondent l’une l’autre et m’obligent, par de drôles de suggestions, à ne rien retenir pour espérer une chance de les revoir. Je respire seulement, remède incontournable de mes petits matins blancs. Je ne suis plus que l’air qui va et vient depuis la plèvre au fond du ventre, en passant par le poumon. Car c’est l’astuce, la martingale pas mal trouvée, que celle de m’évanouir ainsi à tout bout de champs pour repousser les horizons. Puis le lever du corps, les quelques pas vers l’amertume du café noir, le renoncement au pain beurré, au goût perdu du pain sous l’épaisse couché de confiture. Comme en aveugle enfin j’ouvre la porte de l’atelier , prend une nouvelle toile et peins tout ce qui m’échappe tout ce que je ne peux pas voir. Tout ce que je ne veux pas voir.|couper{180}

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Rayonner

Peinture sans titre, Henri Goetz Aujourd'hui je découvre avec plaisir un commentaire qui me propulse vers toute une série de souvenirs. L'évocation de la fac de Vincennes, d'Henri Goetz suffit à recréer tout un réseau neuronal, à retrouver même jusqu'à l'odeur de Paris, dans certains quartiers familiers. Particulièrement le parfum des plats épicés de mon ami le peintre Mouloud Aliouane, qui habitait à deux pas de cette université limitrophe. Que savais-je de l'art à cette époque ? Rien, c'est à dire à peu près autant qu'aujourd'hui. Il représentait une curiosité naissante tout au plus. Et j'étais ouvert à tout vent lorsqu'une chose ou l'autre me traversait les tympans à son sujet. — Achète moi un tableau, dans vingt ans tu ne le regretteras pas me disait Mouloud en plaisantant tout en préparant ses ragouts merveilleux que nous dévorions arrosés de Boulaouane, de Sidi Brahim. Il était à fond dans le figuratif Mouloud, il s'appuyait sur Delacroix énormément, duquel il semblait tirer autant de hargne que de vigueur pour esquisser ses grands formats dans son tout petit salon. L'Orientalisme le galvanisait et aussi Matisse qu'il accusait d'utiliser des photographies, d'être tellement bourgeois, de tricher. Et évidemment nous refaisions le monde. Il était un peu plus âgé que je ne l'étais, tout au plus 10 ans de différence et lui fréquentait la fac de Vincennes, à la poursuite d'une thèse de sociologie dont je ne me souviens plus très bien s'il y parvint ou non. En même temps il travaillait dans des emplois hétéroclites, principalement de nuit, c'est sans doute là que nous nous étions rencontrés la toute première fois, au détour d'une ronde, d'une pause repas, dans ces immeubles bourgeois de la capitale que nous avions pour fonction dérisoire de protéger des intrus, voleurs, bandits espions. Je n'ai jamais mis les pieds à Vincennes, à la fac de Vincennes. J'étais trop jeune et engagé sur de mauvais chemins déjà, à la Sorbonne du côté de Censier et de Tolbiac. Les études m'emmerdaient d'autant plus que j'avais énormément espéré qu'elles me libèrent, alors qu'en fin de compte je comprenais qu'elles ne faisaient que renforcer plus ou moins l'aliénation comme l'allégeance à un système bourgeois dont mon père incarnait principalement la figure. J'aurais pu cavaler à Saint-Denis comme Mouloud me le conseillait mais une mentalité obstinée de pauvre finalement m'en empêcha. Une mentalité de pauvre qui ne veut pas se laisser faire faut il préciser. C'est à dire une rage fabuleuse à peu près contre tout, et rien. A cette époque je n'étais qu'une boule de rage roulant bord à bord d'une immaturité éblouissante. Cependant que cette fac possédait une aura, un prestige déjà pour le révolté que j'étais, prestige notamment associé à Foucault et Deleuze car malgré mes airs de brute épaisse j'adorais la philo. Les êtres dont je lisais ainsi des passages de leurs ouvrages à la bibliothèque de Beaubourg, quelques années plus tard, incarnaient aussi en grande partie l'espoir d'une société nouvelle qu'accompagnait l'élection de François Mitterrand à la même période. — Achète moi un tableau, pense au prix des œuvres de Picasso me dit Mouloud en riant du fond de son désespoir. — Et je le mettrais où ? je n'ai pas de mur assez grand, je répondais invariablement. Et ma foi c'était assez vrai. Mais la vérité est que la peinture figurative représentait surtout un ordre bourgeois où la notion de sujet me révulsait. Il fallait qu'un tableau raconte une double histoire à la fois visible et invisible je l'avais compris plus ou moins. Et cette ambiguïté, je la tenais pour responsable en grande partie de la misère du monde. Je rêvais de contact direct avec la réalité comme avec le monde et notamment les femmes. Je venais de découvrir la photographie, notamment le noir et blanc et je ne cessais de m'acharner à prendre des clichés qui ne signifiaient rien. C'est à dire qu'à cette époque une bonne photographie pour moi était une photographie qui ne représentait rien d'autre qu'un espace et des formes puisant dans l'apparente réalité des choses et si possible la détruisant. Cette obstination à représenter le rien, Mouloud essayait de me dire qu'elle était vaine, qu'elle ne faisait qu'indiquer ma jeunesse, mon immaturité, je n'en tenais pas compte. J'étais obstiné au point parfois de m'évader durant de longues périodes dans la ville sans vouloir voir personne, me couper du monde totalement et n'être plus que l'œil de mon inconscient au travail. La nuit, lorsque je ne travaillais pas, je développais mes négatifs, agrandissais certains clichés à la quête de cet infime détail que j'avais aperçu, semblable à l'objet insolite qu'il faut guetter au plus profond du rêve éveillé, dans les écrits de Castaneda, et qui, au bout du compte finissait pas s'évanouir me laissant dans un trouble, une angoisse quasi métaphysique. Parfois la tentation de faire des photos classiques me prenait comme pour contrebalancer l'impact effrayant du vide que je découvrais. J'essayais de me raccrocher à une idée commune du beau que je laissais tomber très vite pour revenir à mes hantises. C'était bien plus un réflexe qu'une pensée approfondie. Peut-être que cette obstination vers l'inconscience me venait aussi de mes lectures anarchiques, celle justement de Foucault, De Deleuze et également des travaux d'André Masson qui m'avaient beaucoup impressionnés. Cette forte impression d'ailleurs était truquée par le fait que ce peintre était l'ami du père de ma petite amie, un architecte qui s'essayait à la peinture et qui ne jurait que par l'art moderne. Sans doute que mon élan vers la modernité dans ce domaine ne provint en premier lieu que de mon envie de plaire à cet hypothétique beau-père. Parfois il ne faut pas aller chercher midi à 14 h. La vie intérieure des êtres humains en ressort ainsi souvent bien plus simple. Mais l'impulsion avait été donnée et c'est cela l'essentiel. Comme quoi même une intention bancale, un prétexte bizarre peuvent conduire quelque part sinon à Rome. Cet art là, l'art moderne, l'art des révoltés si l'on veut, je ne comprenais pas à l'époque qu'il était naturellement issu en grande partie de la bourgeoisie elle-même. Qu'il n'était en fait qu'une réaction d'enfant trop gâté qui désirait prendre la place de leurs pères. Une histoire Œdipienne ni plus ni moins. Le rayonnement que continuait toujours à produire la révolution de mai 1968 et qui avait fait choir De Gaulle de son piédestal ressemblait en tous points à cette lumière primordiale que les scientifiques traquent dans le vide interstellaire. Le fait qu'il ce soit passé quelque chose à un moment donné pour rompre la continuité logique du monde, n'était il pas une sorte de miracle de la même espèce que le soufflé au fromage. Et comme je me sentais en retard, mécontent de ne pas avoir été là au bon moment, ce soufflé était retombé je ne voyais plus que ça, un magma informe avec lequel il allait falloir faire avec pour se sustenter au sein de mon chaos personnel. Ce rayonnement produit par ces philosophes, ces artistes, son intensité était déjà affaiblie dans les années 80, mais que puis-je en dire aujourd'hui en 2021 ? Il me semble que son écho a presque entièrement disparu. Qui connait encore Michel Foucault, Deleuze, Goetz désormais mis à part toujours les mêmes finalement, c'est à dire une petite élite, qu'elle soit révolutionnaire ou pas importe peu, elle reste une élite. Aujourd'hui dans ce système binaire que dire aussi de tous les écrivains humanistes qui peu à peu n'intéressent plus guère que les nostalgiques au sein de cette élite. Au bout du compte la nostalgie nous conduit à vivre dans des tours d'ivoire, ce que j'ai souvent refusé dans toute ma vie et que j'envisage comme mon risque majeur aujourd'hui. Un lien vers un article qui aura déclenché certainement ce texte, Merci à Joël Hamm|couper{180}

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Visage du jour

Option térébenthine sur logiciel Procreate, intéressant mais compliqué de modifier l’épaisseur des touches et un effet surprise dans la longueur pas toujours heureux. Visage sur Procreate option térébenthine 2021|couper{180}

Visage du jour

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Don’t think twice it’s all right

https://youtu.be/_wXYLqEpJ74 Don't think twice it's all right - words and music Bob Dylan -It ain't no use to sit and wonder why, babe It don't matter, anyhow An' it ain't no use to sit and wonder why, babe If you don't know by now When your rooster crows at the break of dawn Look out your window and I'll be gone You're the reason I'm trav'lin' on Don't think twice, it's all rightIt ain't no use in turnin' on your light, babe That light I never knowed An' it ain't no use in turnin' on your light, babe I'm on the dark side of the road Still I wish there was somethin' you would do or say To try and make me change my mind and stay We never did too much talkin' anyway So don't think twice, it's all rightIt ain't no use in callin' out my name, gal Like you never did before It ain't no use in callin' out my name, gal I can't hear you any more I'm a-thinkin' and a-wond'rin' all the way down the road I once loved a woman, a child I'm told I give her my heart but she wanted my soul But don't think twice, it's all rightI'm walkin' down that long, lonesome road, babe Where I'm bound, I can't tell But goodbye's too good a word, gal So I'll just say fare thee well I ain't sayin' you treated me unkind You could have done better but I don't mind You just kinda wasted my precious time But don't think twice, it's all right|couper{180}

Don't think twice it's all right

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Une phrase banale

Etrange éloge lue ce jour à la mémoire d'un poète disparu. "Il n'a jamais écrit une phrase banale" Merde alors ! Si j'entendais une telle connerie je crois que je me retournerais dans ma tombe.|couper{180}

Une phrase banale

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Faire court

Tout est de plus en plus court le souffle, la concentration, l'attention Ne peuvent durer comme avant. La distraction nous déchire Une joyeuse boucherie Le champs de bataille, les tranchées sont aux portes des supermarchés. La caisse enregistreuse un modèle inédit de mitrailleuse. L'état major est là haut derrière les miroirs sans tain il ricane en se frottant les mains. vite vite pressons promo sur le santon regardez là une place se libère oh chic une caisse libre|couper{180}

Faire court

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Art numérique ou digital

En fait je ne sais pas s’il y a une différence enotre les deux … et ça ne me gêne même pas. Je me suis dit que pour m’entraîner à mieux comprendre le logiciel Procreate j’allais m’amuser à dessiner les poètes, écrivains que j’aime bien, parfois évidemment je passe à autre chose selon l’inspiration l’humeur et le temps qu’il fait, ça ne m’embête pas plus.|couper{180}

Art numérique ou digital