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Suffit de l’écrire
Retour du festival d’Avignon. C’était bien. Suffit de l’écrire. Ensuite évidemment les détails. 37 degrés avec des hauts et des bas. Toujours des affiches qui pendent, des comédiens qui racolent pour leur chapelles. Le prix du pass reste stable. Par contre les prix pour tout le reste augmentent. Rien vu du In comme d’habitude, rien que de prononcer In j’ai déjà des boutons. Du off c’est plus le truc. Mais là pas de navet, j’ai très peu dormi durant les spectacles. Comptez pas sur ce billet pour vous vanter tel ou tel spectacle. Vous avez qu’à y aller et faire comme il faut, tenter, tester, vous gourer ou vous réjouir. Je déconseille les rues les plus célèbres, perdez vous dans les perpendiculaires, allez tout au fond des impasses. Ne croyez pas ce que disent les critiques les pubs. De toutes façons on est souvent déçu quand c’est trop vanté. Suffit de l’écrire, le festival d’Avignon cette année, c’était bien. Pas pour tout le monde. Car de plus en plus de gens programment leur festival à l’avance, ils réservent depuis chez eux et ne laissent plus de place au hasard. Comme partout. Un de ces quatre le hasard va se rebiffer, il en aura marre, vous l’aurez pas volé.|couper{180}
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Atelier d’écriture 39 ème jour
Thème l’enfance via notamment Walter Benjamin. https://www.tierslivre.net/ateliers/40jours-39-fragments-denfance-parisienne/|couper{180}
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Que faire de ceux qui respirent mal
Encre Henri Michaux « Quand un Émanglon respire mal, ils préfèrent ne plus le voir vivre. Car ils estiment qu’il ne peut plus atteindre la vraie joie, quelque effort qu’il y apporte. Le malade ne peut, par le fait de la sympathie naturelle aux hommes, qu’apporter du trouble dans la respiration d’une ville entière. Donc, mais tout à fait sans se fâcher, on l’étouffe. A la campagne, on est assez fruste, on s’entend à quelques-uns, et un soir on va chez lui et on l’étouffe. Ils pénètrent dans la cabane en criant : « Amis ! » Ils avancent, serrés les uns contre les autres, les mains tendues. C’est vite fait. Le malade n’a pas le temps d’être vraiment étonné que déjà il est étranglé par des mains fortes et décidées, des mains d’hommes de devoir. Puis, ils s’en vont placidement et disent à qui ils rencontrent : « Vous savez, un tel qui avait le souffle si chaotique, eh bien ! soudain, il l’a perdu devant nous. — Ah ! » fait-on, et le village retrouve sa paix et sa tranquillité. Mais dans les villes, il y a pour l’étouffement une cérémonie, d’ailleurs simple, comme il convient. Pour étouffer, on choisit une belle jeune fille vierge. Grand instant pour elle[…] » Extrait de Ailleurs Henri Michaux|couper{180}
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Habiter une chambre
« Habiter une chambre, qu’est-ce que c’est ? Habiter un lieu, est-ce se l’approprier ? Qu’est-ce que s’approprier un lieu ? À partir de quand un lieu devient-il vraiment vôtre ? Est-ce quand on a mis à tremper ses trois paires de chaussettes dans une bassine de matière plastique rose ? Est-ce quand on s’est fait réchauffer des spaghettis au-dessus d’un camping-gaz ? Est-ce quand on a utilisé tous les cintres dépareillés de l’armoire-penderie ? Est-ce quand on a punaisé au mur une vieille carte postale représentant le Songe de sainte Ursule de Carpaccio ? Est-ce quand on y a éprouvé les affres de l’attente, ou les exaltations de la passion, ou les tourments de la rage de dents ? Est-ce quand on a tendu les fenêtres de rideaux à sa convenance, et posé les papiers peints, et poncé les parquets ? » Extrait de Espèces d'espaces Pérec, Georges|couper{180}
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Persévérance
"Tout amuse quand on y met de la persévérance : l'homme qui apprendrait par cœur un dictionnaire finirait par y trouver du plaisir." Flaubert Correspondance, lettre à Mademoiselle de Chantepie. Ce gamin qui vient me voir à la fin du cours et qui me dit : je n'arrive à rien, j'ai le sentiment d'être d'une nullité crasse, je voudrais arrêter, que puis-je lui dire qui fasse appel à l'essentiel et lui dévoile une réalité qu'il ignore ? On ne dessine ou ne peint pas parce qu'on sait bien dessiner et peindre jeune padawan. On dessine, on peint parce que tout d'abord on a envie de le faire, avoir l'envie est peut-être le plus important vois-tu et souvent on se fait de jolis nœuds au cerveau parce qu'on ne pense pas du tout au principal, on s'invente alors tout un tas de bonnes ou de mauvaises raisons pour se dissimuler à soi-même qu'on n'éprouve aucune envie à faire quelque chose, tout simplement parce qu'on subit la pression du groupe, la pression du "il faut le faire" Donc as tu envie de dessiner As tu envie de peindre ? Il resta un instant silencieux puis il m'avoua qu'il avait envie d'avoir envie mais qu'il ne savait pas si cela serait suffirait. C'est un chemin plus difficile je lui dis. C'est comme aimer la sensation d'être en amour pour quelqu'un. Il faut parfois beaucoup de temps pour comprendre que cette envie, que cet amour se trompe de direction. Mais si on y parvient, la prise de conscience vaut toutes les esquisses, les tableaux ratés et réussis du monde. Car à cet instant on peut faire plus attention à son cœur qu'à sa tête. De quoi as tu envie vraiment ? voilà la question que tu peux te poser régulièrement, pratiquement chaque jour, chaque heure, chaque instant. C'est une question simple et tellement difficile en même temps. Et vous monsieur aviez vous cette envie de dessiner et de peindre lorsque vous aviez mon âge ? Je crois que je n'avais pas d'envie à ton âge, pas d'envie du tout, je faisais semblant pour avoir la paix parce que c'est suspect tu l'as compris. Et puis un jour je me suis posé moi aussi cette question : de quoi ai je vraiment envie ? Ce n'était pas de dessiner ou de peindre ça tu peux en être sur. J'ai eu soudain envie d'un tas de choses et j'ai persévéré parfois à tort avec les filles, avec les idées, avec les sentiments. Je suis passé par des hauts et des bas comme dans une poussière d'or dans un tamis de chercheur d'or. Et puis au bout du compte j'en suis revenu à mon point de départ : une horrible une affreuse absence d'envie de quoi ce soit. J'avais l'impression d'avoir tout vu, tout vécu, que ma vie n'était plus qu'une répétition stérile d'erreurs. Alors je me suis retrouvé dans une solitude étrange, sans ami, sans femme, sans passion, j'ai bien cru à ce moment là que ma dernière heure allait sonner. Et c'est à ce moment là exactement que j'ai pris une feuille de papier et que je me suis mis à dessiner pour de vrai, une nouvelle envie comme une toute petite graine que l'on plante en terre. Je ne savais pas vraiment ce qu'elle était au début, dessiner me faisait du bien et je me mis à le faire le plus souvent que je le pouvais pour me retrouver. Se retrouver c'est peut-être lié à une envie, je ne dis pas que c'est facile, je ne dis pas que c'est magique non plus, peut-être qu'il suffit juste de persévérer. Prendre cela au sérieux comme on prend au sérieux un jeu. A la fin de mon monologue le gamin avait disparu et je restais seul dans la salle de classe. Je m'emparais de la brosse et j'effaçais les consignes notés à la craie blanche sur la surface noire. Je rangeais ensuite mes affaires dans le vieux cartable, pris mon pardessus et refermais la porte derrière moi. C'était la fin d'une belle après-midi d'automne, des oranges des rouilles et du bleu. J'avais envie de pleurer tout à coup aussi je décidais de m'enfoncer dans le petit sous bois, d'éviter les rues et leurs passants, toute la cohue. Dessin fusain et pastel Patrick Blanchon 2021|couper{180}
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Symboles
Giger île des morts (détail) Ça tourne autour du symbole, ça ne peut en être autrement. Sinon silence, on entre dans l’île des morts. Une part de soi le sait. L’autre feint de se boucher les yeux. L’aveuglement nécessaire pour peindre, on y revient encore par l’écriture. Et si toute l’actualité, cette accumulation d’horreurs de catastrophe n’était qu’un signe avant coureur de l’épuisement du symbole. Un cadre symbolique qui craque se délite, dernier sursaut de la chose avant sa disparition. Et comme ce bosquet de cyprès noirs, comme dans l’origine du monde la touffe noire, prémonition d’une dimension inédite. peut-être une transition une translation de symboles comme d’un tableau l’autre, pour mettre en valeur le mystère.|couper{180}
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Pèlerinage
Exercice du jour associé au thème de la ville toujours, le mot pèlerinage. La ville est loin, depuis que nous nous sommes installés ici, entre Lyon et Valence, elle est devenue abstraite. Aller chercher dans le souvenir, encore, un lieu dans la ville, dans une ville, un lieu, rebutant en premier lieu. Plus de pèlerinage depuis longtemps.Et s’il faut remonter dans le temps c’est aller dans la mort chercher les morts. Ou du moins un support. En ai je besoin ? Pas vraiment puisque le dialogue est ininterrompu. Il suffit simplement de penser à un prénom, proche ou lointain pour qu’aussitôt le décor se crée. Plus nécessaire non plus les hypothétiques préparatifs nécessaires à effectuer le voyage, le fameux pèlerinage puisque la teleportation existe. Oui mais c’est un exercice. Tu peux faire un effort. Ne pas te sentir obligé de toujours dire la vérité, au moins cette fois. Ce n’est revenir sur les lieux pour les lieux eux-mêmes. c’est revenir à une matrice qui à date ou période fixe, récurrente si possible, régulière éventuellement, rejoue un scénario.Presque toujours le même. Comment est-ce possible que ce soit le même si on ne fait pas intervenir en tâche de fond un rituel. S’approcher du lieu fait déjà partie de ce rituel. Et il ne sera pas nécessaire qu’il soit humain, social, anthropomorphe. Il peut être un lieu anonyme pour le reste de l’humanité entière. Avec ça j’ai quelques pistes. Surtout dans le corps quand celui-ci se met en marche pour rejoindre un tel lieu. Ainsi une liste serait bienvenue. Comment l’ordonner, chronologiquement ou par intensité de la sensation. Comme ça vient et ensuite trier dans tel ou tel ordre, si toutefois l’ordre est nécessaire. Pourquoi le mot pèlerinage surgirait ainsi au 37 ème jour de cet atelier d’écriture. Traverser les apparences encore une fois. Il s’agit de toute évidence de relecture, tout ce que je déteste. C’est d’ailleurs sur ce point qu’il conviendrait de s’exprimer. Tu ressasses mais relis-tu vraiment, jamais. Une fois le texte clôt, tu relis pour essayer de corriger les fautes les coquilles parfois une lourdeur, mais c’est rare. La lourdeur est en lien avec celle du corps elle sert de point d’ancrage, de résistance. Lister toutes les raisons que tu inventes, les prétextes, les atermoiements, pour ne pas relire, bon exercice aussi. Sans doute un point d’orgue dans cette conception d’écrire reliée à ta vision personnelle de l’écriture. Les mots doivent venir comme ils le désire tu n’as pas intervenir, tu n’en es que le scribe. Et chaque phrase s’ajoutant à une autre te procure l’impression physique de perte de poids, que tout le poids s’en va sur le blanc support où il devient graisse de caractère. Une fois toute cette graisse posée, déposée noire sur blanc éprouve- tu une sensation de légèreté, Est-ce suffisant d’agir de la sorte, écrire pour retrouver la souplesse d’un corps, écrire pour s’accrocher à une croyance, fontaine de jouvence, éternelle jeunesse…Est-ce si visible comme un nez au milieu de la figure que tu n’écris que pour repousser l’âge la vieillesse, et bien sûr la mort. Sauf que cette régularité que tu t’imposes chaque jour, tu devrais aussi l’interroger. N’est-ce pas cela ce fameux pèlerinage, s’installer chaque matin pour écrire ce qui vient ce qui surgit ou ressurgit de mille et une façons à la fois semblables et variées… Et soudain tu découvres cette petite stèle sur Wikipedia, découverte sous le rocher des Doms en Avignon en 1960. Elle date du Chalcolithique, c’est à dire avant l’âge de bronze.20 cm de hauteur un soleil à la place de la bouche décalée de l’axe central qui lui confère une mimique familière. Ce petit sourire en coin. .|couper{180}
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Notes de travail atelier d’écriture puis #36 texte
Siegfried Zademack l’île des morts 2000 personnages dans l’œuvre de Balzac comment les nommer, en se promenant Père Lachaise bien sûr Cimetière de l’est Un visiteur moderne demande même où est la tombe du père Goriot. Tombe de balzac plume livre buste Tombe de Alan kardec Originalité Dolmen Buste Épitaphe « Naître mourir renaître encore et progresser telle est la loi » Oscar wilde tellement ruiné enterré en premier à Bagneux Amant Robert Ross 22 ans après Monument sculpteur Jacob Epstein Taureaux assyriens sphinx Un baiser démultiplié par les visiteurs tombe rouge écarlate donc on met une vitre « Sans la liberté de blâmer il n’est point d’éloge flatteur Beaumarchais » 43 hectares 80 terrains de foot Art funéraire qui s’adapte à son époque Une photo d’immeuble le sculpteur en fait une tombe 2000 Écroulement du cimetière des innocents 1780==> Napoleon décidé de Cimetière en dehors de la ville , Paris acheté un terrain Un monument pour chaque camps de concentration Vallere Novarina la voie négative différence des devises Québec je me souviens sur les plaques minéralogiques En Europe et particulièrement en France « j’oublie » les blancs de la mémoire L’île des tombes devient l’île des morts suite une commande de son galieriste Arnold Böcklin [https://jeanpierrerousseaublog.com/2014/01/07/lile-mysterieuse/] Peintres symbolistes La réalité est une matrice pour cacher la réalité des rêves Giger artiste suisse Birth machine En 1975, il est approché pour travailler sur le projet d’adaptation de Dune par Alejandro Jodorowsky, pour lequel il conçoit l’environnement des Harkonnen. Il y travaille jusqu’en 1977, année où le projet est abandonné, les financiers s’étant retirés – ses travaux conceptuels sont cependant visibles dans ses livres. Son travail ayant été remarqué, il est engagé pour créer la créature et le vaisseau étranger du film Alien, le huitième passager, de Ridley Scott, qui sort en 1979. Il partage l’Oscar 1980 des effets spéciaux pour ce film[5],[6]. Les deux premiers épisodes de la série Alien connaissent un grand succès au cinéma. Giger n’a cependant pas été contacté pour le design des créatures du deuxième film. Son nom apparait au générique du troisième volet, en tant que designer des créatures. Dans Alien, la résurrection, quatrième film de la série, sa conception originelle ne se retrouve pratiquement plus à l’écran : les créatures n’y ont jamais été aussi « organiques », oubliant quelque peu la « biomécanique » du premier film, pourtant concept novateur et fondamental. En 1982, Giger travaille sur le Touriste, film devant être réalisé par Brian Gibson, le succès phénoménal de E.T. de Spielberg fera avorter le projet. Participation de Giger à Poltergeist 2, sorti en 1986, sur lequel il ne parvient pas à imposer la démesure macabre conçue pour une scène d’invocation spectrale. Giger crée quelques croquis et deux peintures de grande taille de la créature Goho Dohji, pour le film Teito monogatari (Tokyo the Last Megalopolis) en 1987. En 1988-1989, Giger travaille sur The Train (Dead Reckoning) avec Ridley Scott, qui abandonne le projet, repris par Joel Silver, et enfin Roland Emmerich, le projet renommé Isobar. Le film ne se fera pas. Participation minime sur Batman Forever en 1994, Giger planche sur la batmobile et créé quelques croquis, non retenus par la production. La Mutante (Species – 1995), dont la fin du film lui échappe car des images de synthèse, trop graphiques et « propres », y prennent le dessus. Une entité matricielle et meurtrière, où le gore s’allie à ses obsessions ésotériques, a contribué au succès relatif du film. Giger s’investit dans Dead Star produisant de nombreux dessins et peintures, finalement non portés à l’écran. À partir de 2010, Giger est contacté par Ridley Scott afin de prendre part à l'élaboration au sens large, et notamment esthétique, de Prometheus, présenté comme un film globalement indépendant se situant dans le passé de la tétralogie Alien et replongeant aux sources de l'esprit du film original. Si Giger n'y est ni scénariste, ni second réalisateur, son influence sur le tournage est dite supérieure à celle qu'il avait eue au travers de sa collaboration sur l’Alien de 1979[7]. [https://www.amac-chamalieres.com/artiste/zademack#:~:text=N%C3%A9%20%C3%A0%20Bremen%2C%20Allemagne%2C%20en,la%20bouteille%20de%20Coca%2DCola.] Refuge pour l’esprit Signature de Böcklin suivant les versions du tableau. Le dernier indique une volonté d’être enterré dans son île. Île des morts une reproduction à l’infini. https://www.tierslivre.net/ateliers/40jours-36-embarquement-pour-lile-des-morts/|couper{180}
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Extrait de lecture
Valère Novarina « L’après-midi, je remonte à l’hôtel Montana, majoritairement peuplé de fonctionnaires québécois et d’autres bienfaiteurs internationaux ; j’observe attentivement leurs mœurs alimentaires au souper et au petit déjeuner… Hier, j’ai engagé la conversation avec trois Montréalais, un Gaspésien et deux Chicoutimiens, à qui j’ai avoué que chaque fois que je voyais les plaques d’immatriculation du Québec, portant toujours, au-dessus du numéro, la devise Je me souviens, l’idée me venait que notre devise, à nous Européens — et à nous Français, plus qu’à tout autre ! — était : J’oublie. Nous devrions inscrire sur nos automobiles : XP 765 GPN, et au-dessus : J’oublie. « J’oublie » 814 BW 75. « J’oublie » 645 DNU 87. L’Europe ou La passion d’oublier. C’est ce que j’ai ressenti sitôt arrivé ici : que je venais d’un continent amnésique… « Toute la force vient des ancêtres », c’est ce que l’on sait en Haïti ; c’est ce que ne sait plus l’homme blanc — blanc comme les blancs de la mémoire. » Extrait de Voie négative Valère Novarina|couper{180}
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Encore un petit quelque chose sur le commentaire
https://youtu.be/ZolpfUYN23k Partout, partout, le commentaire. Impossible d’y échapper ou même de s’y soustraire. Quel entraînement ! Surtout pour ne céder à répondre immédiatement à un commentaire. Le faire tourner plusieurs fois en l’air comme un mobile accroché au plafond. L’examiner ainsi sous tous les angles. Un commentaire genre Calder. S’en épater tout d’abord, quoi qui comment à quel sujet déjà. Rester silencieux pour laisser retomber lentement l’épatement. Continuer à fixer du regard le commentaire sans épatement, le considérer comme un objet, dans la vitrine d’un cabinet de curiosité, étudier sa syntaxe, son ton, accessoirement son orthographe et sa grammaire. A quel règne, quelle espèce, quel genre. Est-ce un fossile, découvert par hasard dans les strates géologiques du site. Ou bien est-ce une génération spontanée. D’où vient-il, où peut-il bien se rendre. Est-il bien adressé. Réintégrer son corps, retrouver la pesanteur du corps assit sur la chaise, et retomber sur la page encore ouverte à l’écran. Faire comme si. Dire par exemple saperlipopette tiens donc un commentaire. Et se mettre en mouvement pour y répondre. Si toutefois on n’a rien d’autre de plus urgent à faire. Attendre trop pour répondre à un commentaire. On pourrait se laisser tenter. C’est souvent une erreur. On n’y répond jamais. Le mieux est de prendre une bonne aspiration, et d’y aller, une fois la tête sous l’eau on bat doucement des pieds, avec ou sans palme ce sera selon l’envie de vitesse qui se forme. Mais surtout l’important. est de descendre le plus profondément possible pour tenter d’éviter d’écrire une deux choses forcées. Parvenir ainsi au bout du bout de la plongée, puis faire confiance à Archimedes car c’est souvent lorsqu’on remonte des grandes profondeurs qu’on trouve les mots justes et l’admirable sensation des vases communiquant.. si vous n’avez pas d’océan, pas de palme, pas d’inspiration, personne ne vous en voudra. Ça fait toujours chaud au cœur de recevoir un commentaire.c’est d’ailleurs souvent le problème chez les animaux à sang-froid.|couper{180}
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Peindre un trait
https://www.tierslivre.net/ateliers/40jours-35-dans-notre-atelier-on-peint-continuellement/|couper{180}
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Jaune rouge bleu
https://youtube.com/shorts/gZbeHCVFh0M?feature=shareJaune rouge bleu|couper{180}