écriture fragmentaire
articles associés
Carnets | septembre 2023
Les Voix et les Mues : Entre Écoute et Positionnement
À partir de la lecture de Quignard, ce fragment s'aventure dans une exploration personnelle du malaise face aux voix aigües, la quête d'une identité artistique et la complexité du positionnement en art. C’est une plongée dans les méandres de la pensée et de la création, où se mêlent fatigue, introspection et une forme de rébellion contre les attentes du monde.|couper{180}
Carnets | septembre 2023
Le Temps, le Profit et l’Énergie du Vide
Face au temps qui file ou s'étire, le narrateur se débat avec l'envie de tout accomplir et le refus obstiné de se soumettre à la logique du profit. Entre douleurs physiques et existentielles, entre travail effréné et repos forcé, ces fragments racontent l'homme dans sa complexité : un être pris entre frénésie et refus, oscillant sans cesse entre action et contemplation.|couper{180}
Carnets | août 2023
07 août 2023
Sommes-nous conscients de notre propre attention ? Que vaut-elle sans une conscience réflexive qui inclut l’attention dans un vaste mouvement d’observation de soi ? À travers un regard critique sur la lecture, la littérature populaire et classique, et les dynamiques intérieures qui nous habitent, l'auteur nous propose une réflexion singulière et poétique sur l’importance que nous accordons à nos perceptions.|couper{180}
Carnets | août 2023
06 août 2023
Sous la pluie, au réveil d’un matin orageux, se déroule une journée entre méditation silencieuse et gestes du quotidien. Entre la mer qui embrasse la côte et l’espace confiné d’une maison, le narrateur se perd dans des réflexions sur l’absence d’opinion, la mobilité de l’être, et le mystère des îles. Un récit fragmenté où chaque geste devient une pensée, et le silence , des mots.|couper{180}
Carnets | août 2023
02 août 2023
Achever pour passer à autre chose : une idée simple, ancrée dans notre éducation, mais qui cache une illusion plus profonde. Ce texte méditatif nous invite à repenser notre rapport à l'achèvement, à l'inachevé et à la patience. Loin d’être une simple quête de contrôle, l’acte d'achever révèle notre incapacité à réellement changer ce qui nous entoure. L'inachevé persiste, et la clé se trouve peut-être dans l’acceptation.|couper{180}
Carnets | janvier 2023
08 janvier 2023
Le narrateur explore la profondeur de la solitude, le silence du ghetto de Venise et la quête d'une vérité intérieure, tout en se confrontant à son propre destin et à une nostalgie tenace.|couper{180}
Carnets | janvier 2023
05 janvier 2023
Le lit devient ici une métaphore du voyage entre mondes parallèles et temps anciens. Un lieu où s’effacent les distinctions entre matière et esprit, réalité et illusion, et où se joue la répétition symbolique du passage vers un autre monde, à chaque fois que l’on ferme les yeux.|couper{180}
Carnets | janvier 2023
4 janvier 2023-4
À travers une série de réflexions intimes, l'auteur dresse un inventaire des différents lits qui ont marqué son existence. Au-delà de la diversité des lieux et des contextes, il explore la permanence de la sensation de sécurité et la questionne : est-ce une véritable chaleur humaine ou une illusion réconfortante qui nous permet de traverser les aléas de la vie ?|couper{180}
Carnets | janvier 2023
4 janvier 2023-3
Alors que le narrateur gravit les marches d’un escalator, une surprise l’attend au sommet. Ce n’est pas l’exposition attendue, mais une rencontre inattendue avec l’œuvre monumentale de Gérard Garouste, déclenchant un flot de souvenirs et de réflexions sur le passé, l’art et la rétribution de la violence intime.|couper{180}
Carnets | novembre
24 novembre 2019
Écrire un livre a toujours été là, une tâche de fond. J’y ai renoncé, faute de forme. Roman, essais, nouvelles, autofiction — je tentais de rapprocher ma production d’une forme existante. Une forme rassurante. La question revient en voyant la quantité de textes écrits ici. Quant à moi, je n’en sais rien. J’écris au jour le jour, comme un paysan va aux champs. Parce que c’est son quotidien. Parce que sans cela, il ne peut pas vivre. Un paysan vit de peu. De l’amour de son travail, d’eau fraîche, et d’une régularité têtue.|couper{180}
Carnets | octobre
11 octobre 2019
Ses yeux, grands ouverts sous la morphine, étaient d’une beauté saisissante et je lui ai murmuré « tu peux y aller maintenant », la main de mon père posée sur la sienne parce que je le lui avais ordonné, lui si souvent absent dans sa propre présence ; c’est alors, dans ce silence dense, que m’est revenue sa phrase de toujours, nette, sans fioritures : « Tu prends tout par-dessus la jambe. » Longtemps, ce « tout » m’a paru désigner le même détail ridicule et encombrant, ce petit sexe qui pend ; j’y avais réduit mon désir, mon esprit, mes ambitions, jusqu’à la caricature, sans comprendre l’absurdité du cadre ; bien plus tard, j’ai compris que cela pouvait tout aussi bien désigner le tissu d’un pantalon, un pan de short, un simple passage par-dessus le genou, et que ce redressement trivial aurait peut-être changé ma trajectoire ; mais nous avions scellé, elle et moi, un pacte tacite où le sexe occupait le centre, un je-m’en-foutisme à deux voix ; je revois les retours d’aube après les nuits à traîner pour rien, elle à la cuisine, cigarette au filtre doré, le rire nerveux avant la flèche : « Mon putain de garçon ! » ; je devinais, derrière l’injure tendre, un fantasme de liberté pour elle-même, et l’aveu plus tard d’un désir de fille, avec ces histoires d’avortements manqués dont elle parlait en haussant les épaules ; « à quelques centimètres près, tu n’étais qu’une crotte », disait-elle, non pour m’écraser, mais pour dire sa rage d’être enfermée dans un rôle qu’on lui avait assigné ; elle aurait pu être une artiste, je ne l’énonce pas en fils dévoué mais en témoin : dans le buffet, un carnet à spirale couvert de fusains, portraits retournés, gestes sûrs interrompus ; un soir, je l’ai surprise à mesurer la lumière sur le mur avec sa main, index tendu, comme on cadre avant la toile ; un matin, la valise était à moitié pleine sous le lit, les horaires des cars pour Paris pliés en deux sur la table, puis la valise a disparu et nous sommes restés ; j’ai longtemps pensé qu’elle aurait dû suivre son instinct de fauve et nous laisser là, pour se sauver elle-même, et je lui en ai voulu de ne pas avoir eu cette force ; à Créteil, dans la chambre blanche, j’ai fait ce que je pouvais : imposer le geste à mon père, tenir la scène jusqu’au bout, donner la permission de partir ; quand ce fut fait, je l’ai emmené dehors avant qu’il s’effondre, et, devant le restaurant marocain de Limeil-Brévannes, j’ai lâché la phrase la plus idiote et la plus juste de la journée : « Et si on allait se faire un couscous ? Ça nous remonterait le moral » ; il a pleuré pour de bon, enfin, et j’ai pensé, peut-être à haute voix, que toute ma vie s’était écrite sur ce malentendu : prendre les choses comme elles viennent, les porter « par-dessus la jambe », pas par désinvolture mais pour survivre ; il pleurait encore quand nous avons tourné sur le parking désert, et je n’ai rien ajouté.|couper{180}
fictions
Les ombres de Lisbonne : Rencontre avec Fernando Pessoa
Dans les ruelles de Lisbonne, la frontière entre le réel et l’imaginaire se brouille. Le narrateur évoque une rencontre fictive avec Fernando Pessoa, une figure insaisissable dont la présence silencieuse et mélancolique hante encore les cafés et les pentes de la ville. Entre dialogues épars et promenades taciturnes, le récit devient une ode à l’invisible et à l’éternel de l’écrivain portugais.|couper{180}