Carnet 06
Proposition du jour :"Personne d’autre que moi n'aurait remarqué que... mais pas si simple finalement. Le réel est ce flux continu de perceptions que nous reconstruisons pour désigner tel. Il n’existe pas en soi, sinon dans l’abime muet de ce qui n’a pas été nommé. Il dépend donc de ces perceptions, comment on les dresse, les travaille, ou s’en protège. On est en chasse de l’invisible. On a déjà prononcé le mot « d’imprévu » : mais l’imprévu, c’est qui surgit de cet innommé et crée pour vous l’être-là ou le déjà-là arbitraire de sa surprise. Non, « personne d’autre que moi n’aurait remarqué que... » c’est en deçà, c’est ce que nous-mêmes allons dépister comme élément non pas invisible, puisqu’on a pu aller le rechercher et que maintenant on l’établit comme représentation textuelle, mais établissant lui-même le rideau impalpable, la cloison de verre qui le rend invisible à quiconque... à quiconque n’est pas vous, qui avez décidé de l’élire pour cette contribution. Quel intérêt ? Eh bien peut-être non pas cette chose en soi, que personne d’autre que vous n’aurait remarqué, mais précisément que, concernant le réel, on se place du point de vue cette construction sans laquelle l’innommé n’advient pas au réel. C’est nommé parce que vous en décidez ainsi. Ensuite, non pas la masse ou les angles ou les éclats du réel, mais comme d’avoir déblayé l’évidence, les grandes choses, la lourdeur, pour ne plus saisir que leur opposé : ce qui ne serait pas devenu texte ici si vous ne l’aviez pas remarqué. Enfin, mais ça moi je n’ai pas le droit d’en parler ici, ce sera quoi : ce texte fait d’autant d’éléments sinon invisibles ? Quel réel va trouer le réel, ou remplacer le réel, qui ne sera constitué que de que sinon il occulte ? Enfin, personne d’autre que moi n’aurait remarqué... mais il y a ce « personne d’autre que moi », on serait presque dans un autoportrait, à autant de visages que de contributions transmises, et si ce n’est pas ce qu’on cherche (montre-moi ce que tu écris, je te dirai qui tu es, non ce n’est pas ce qu’on cherche...) mais fort à parier que c’est aussi ce qu’on va lire, pour notre grand plaisir d’être ensemble. Personne d’autre que moi n’aurait remarqué que : et si la question, de plus en plus sous-jacente, c’était celle-même de notre humanité ? " 7h09.Décorticage. réécriture car certain de n’avoir pas compris grand-chose à première lecture. En quête de quelque chose d’invisible. L’imprévu surgit de l’innommé. Et ce détail que l’on décide insolite créera pour nous l’être-là ou le déjà-là arbitraire de la surprise. Donc dépistage d’un élément établissant l’impalpable, l’invisible à quiconque n’est pas moi qui décide de l’élire. L’intérêt résidant dans non pas la chose en soi que personne d’autre etc., Mais dans le point de vue d’une construction sans lequel l’innommé de parvient pas au réel. On nomme parce qu’on choisit. Et comment choisir alors sinon en déblayant le plus évident, les grandes choses la lourdeur, pour ne plus saisir que tout l’opposé. Ce qui n’arrive pas comme texte si je ne l’avais pas remarqué. Quel type de texte sinon un qui troue le réel ou remplace le réel par un autre constitué que par ce qui l’occulte. Autoportrait, mais de qui ou de quoi. On souffle un bon coup. On se gratte l’occiput. la page du carnet 06 commencerait comme ça. Depuis quel point de vue "moi" verrait-il autre chose que les autres ne voient pas. Ou plutôt "moi" s’imagine que les autres ne peuvent pas le voir. Et aussi ne peuvent-ils ou ne veulent-ils. Le point de vue donc : Une prétention, une ignorance, une solitude, un aveuglement. l’aveuglement, pas mal car peut-être des deux cotés. La nouvelle du loup-garou de Boris Vian par exemple, une autre réalité se recrée dans ce village où la brume vient de tomber. L’avantage c’est qu’elle gomme tout ce qui auparavant fabriquait la gène, l’empêchement, la frustration. Cela devient une partouze. Mais ça aurait pu devenir autre chose, un suicide collectif. N’est-ce pas la même chose ? partouze et suicide vu d’un point de vue qui justement prône la différence, la raison, le discernement. Point de vue du savoir aussi : je sais quelque chose que les autres ne savent pas, et ce savoir me permet de décrypter des indices, des signes invisibles normalement aux ignorants. La norme. Croire en une norme qui fabrique la réalité commune. S’apercevoir qu’elle n’est qu’une croyance déjà... électrochoc. Dans l’autre sens celui qui est persuadé que la norme est le plus haut degré de la folie fini dans un asile de fous. Vol au dessus-d ’un nid de coucous. Attirance et répulsion de ce je sais quelque chose que les autres ne savent pas. Un fond de commerce pour Youtubeur par exemple. ce qui attire c’est le titre on sait qu’il y a une surprise incluse on cherche cette surprise pour nous évader un temps d’une réalité, se déconnecter d’une réalité passe par se connecter à la surprise. Car on a l’habitude de penser que la surprise déclenche de nouvelles constructions. D’où l’immense déception quand le contenu d’une vidéo ne correspond pas du tout à son titre alléchant. Un représentant de commerce, un camelot, sait quelque chose que le badaud ne sait pas. Son produit est meilleur qu’un autre, il se sera fichu cela dans le crane, peut-être aura t’il appris par cœur un argumentaire de vente, peut-être se le sera t’il joué devant une glace à la maison avant de démarrer sa journée. Créer ainsi une stratégie puis ensuite aller la tester en porte à porte par exemple. Relever ensuite ce qui a bien fonctionné et ce qui a cloché. On peut imaginer un petit carnet de vendeur en porte à porte. Mais si un inconnu tombe sur ce carnet comprendra t’il vraiment de quoi il ressort ? Mieux c’est un collègue qui tombe sur le carnet et qui découvre la stratégie. Il ne dit rien, il étudie plus attentivement alors ce collègue, par exemple à la réunion du lundi, au déjeuner. Celui qui a égaré son carnet est mal à l’aise car il ne sait pas où il l’a fichu. Et bien sur il peut aussi imaginer que ce soit un collègue qui soit tombé dessus. Personne d’autre que moi ne peut comprendre ce qu’il y a dans ce carnet. Mais le fait que cette personne connaisse l’existence de ce carnet est dérangeante. Il peut l’interpréter à sa guise. La relation avec les autres se modifie car tout le monde peut être désormais en possession de ce carnet potentiellement. Maintenant voici un très gros paragraphe. Cherche ce qui est le moins évident dans celui-ci, l’intention véritable de ce que tu veux dire. Déblaie, allège, surprend-toi encore si tu le peux. Et tu le peux toujours bien-sur. A moins aussi que cet exercice t’emmerde. L’insolite serait qu’il t’emmerde. Et dans ce cas pourquoi crée-tu toujours à peu près ce même type d’entrée vers un autre monde, par l’emmerdement. Nouveau monde ou même monde, un même monde que tu n’as jamais fini d’explorer dans sa banalité, dans l’emmerdement qu’il provoque chez toi.
8h21. Personne d’autre que moi ne peut savoir à quel point je suffoque à l’intérieur de ce ventre. A quel point le nombre incommensurable d’émotions, d’informations, me tétanisent, m’emmerdent. L’être en est submergé et ne sais qu’en faire. ça l’étouffe. Et donc je nais prématurément deux mois avant pour en finir. Ensuite j’essaie de mettre de l’ordre, de nommer tout cet emmerdement ma vie-mort toute entière. Le fait de chercher aussi l’emmerdement perpétuellement pour me retrouver exactement dans les mêmes conditions, c’est à dire l’obligation soudaine de trouver un plan d’évasion. Le bénéfice dans tout cela, créer quelque chose en s’opposant. Encore une fois la loi fondamentale de l’univers, attirance, répulsion. Est-ce par la pensée qu’on y parvient surement pas. Une impulsion contraire. Le fait d’être non désiré, ou d’être désiré autre ce que ça crée à la fois comme emmerdement et comme émerveillement. Passer sur le ventre de la mère. Voici une construction, un point de vue. Quelque chose de décidé soudainement. Un tout mis en place pour que surgisse l’insolite désiré. Il me faut pas loin d’une heure et quelque de chauffe pour en arriver là. Personne d’autre que moi ne peut comprendre ce personnage de moi qui détruit à chaque fois les contours de qui il est dans l’espoir de trouver l’impulsion nécessaire pour s’extirper de ce ventre, s’enfuir de celui-ci. La surprise désagréable de passer d’un ventre à un autre. Le monde, le monde tel que "moi" l’invente, un ventre aussi étouffant que le précédent. On n’est plus vraiment dans la littérature mais allongé sur un divan, un tapis volant.
Le fait de ne pas vouloir publier ce genre de texte dans le collectif, parce que moi le trouve inintéressant pour les autres, est-ce le bon mot, non c’est encore une fois pour me barrer d’un ventre voilà tout. Le ventre chaud et grouillant d’informations d’émotions que je suis incapable de subir ou d’ingurgiter sans me sentir presque aussitôt asphyxié étouffé. Prendre la porte alors toujours le même réflexe, la même habitude. Sauf que derrière la porte et ça personne ne peut le savoir mieux que moi, ce que je vois c’est toujours la même chose. ( rire dément) Il faudra parler aussi de la version morale de cet habitude, cette culpabilité permanente de ne pas être capable de patienter jusqu’au bout dans un seul ventre.
16 novembre 2h15. Pas reçu encore la proposition pour le 8 ème jour. Je reviens donc sur la page du jour 7 laissée en jachère car obligations professionnelles. Se rendre à Villeneuve de Berg pour rencontrer un élu et un nouveau lieu d’exposition. Pluie et brouillard tout du long de la route et j’ai eu beau soulever le capot de la Twingo pas vu de feuilles mortes qui auraient pu boucher les conduits d’aération. Buée dans l’habitacle. Buée brouillard et pluie, et tout de même avancer, pas trop vite, mais avancer. Personne d’autre que moi ne peut savoir qui je suis. Une phrase qui me vient soudain, comme par dérision, lorsque Pierre, l’élu en question m’apprend qu’il s’est rendu sur ma chaîne YouTube et qu’il me dit avoir été enchanté par les propos que j’y ai tenus. Propos qui désormais pour moi appartiennent au passé, que je ne peux jamais réécouter sans éprouver une gêne. Donc des personnes viennent écoutent et se font une opinion de moi. Mais personne d’autre que moi ne peut éprouver autant de malaise à écouter ensuite ces opinions surtout quand elles applaudissent ou m’encensent. À nouveau je me retrouve submergé comme par un malentendu énorme et cependant face à ces personnes je suis tout à fait capable de rester zen. De ne rien montrer du tout de ce malaise. Je souris bêtement. Le lieu de l’exposition est imposant, un ancien hôtel particulier qui aurait autrefois appartenu à un juge. Tout est encore dans son jus. Mais effort de la municipalité et de cet élu, Pierre, qui ont engagé un budget conséquent pour installer cimaises et éclairage. Les plafonds sont à une hauteur vertigineuse. Des grands formats s’imposent ici. Problème les faire entrer dans le véhicule. Et me voici parti à réfléchir si je ne vais pas peindre en agrafant les toiles aux murs de l’atelier puis les rouler et les monter sur châssis sur place. Gain de place mais plus de temps ensuite pour monter tout cela le jour de l’accrochage. Mais personne d’autre que moi ne serait mieux à même de voir ici un signe de la providence. Une bonne occasion de faire enfin ces très grandes toiles dont je rêve.
Post-scriptum
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Faites au mieux
—Faites au mieux… Phonétiquement j’eus un doute. Fête ou faites. Je perdis quelques heures en supputation sans oser demander de précision. Il vaut mieux ne jamais poser de question en réunion. C’est très mal vu. Les jeunes se font avoir régulièrement. Les jeunes posent des questions en réunion. Un ange passe. Les vieux sourient intérieurement. Mais ils ne le montrent pas bien sûr. Avoir un jeune en réunion c’est toujours une attraction à ne pas louper. Chacun doit faire sa petite expérience. Et Au mieux, OMIEUX ? était-ce le nom d’un lieu-dit où la fête se tiendrait si, dans mon incompréhension totale, en tâtonnant je dusse m’y rendre. Je me doutais que ce ne pouvait être si simple, et puis c’était illogique d’envoyer ainsi un employé faire la fête avec tout ce travail encore à faire. Je fis semblant de ne pas avoir entendu ce que je venais de penser et je hochai la tête en silence. Ce fut la réponse attendue. Un ou deux jeunes gens posèrent des questions saugrenues, des anges passèrent et repassèrent, les vieux furent, comme chaque lundi matin, hilares intérieurement. Je sortis mon calepin pour faire des gribouillis destinés à faire baisser la tension nerveuse, pour m'évader tout en étant là, pour être attentif autrement à tout ce qui pourrait se dérouler là. Mais tout de même cela me préoccupa durant quelques heures encore. Car ne faisais-je pas déjà du mieux possible à peu près chaque tâche qui m’incombait. Fallait-il faire encore faire mieux que d’habitude ? Fallait-il faire mieux que mieux, c’est à dire mal au final ? Un étrange doute accompagné de plusieurs soupçons naquirent comme des champignons après les pluies d’octobre, étaient-ils comestibles, toxiques, je me penchais encore des heures sur l’embarras du choix et fit chou blanc comme il se doit. A la fin de la journée je n’avais strictement rien fichu. Le directeur entra en trombe dans la salle, s’approcha du bureau derrière lequel j’étais et il me demanda :— alors c’est fait ? Sans ciller je hochais gravement la tête. Il exhiba un sourire satisfait. Ce qui était une chose excessivement rare pour être marquée d’une pierre blanche. Où allais-je dégotter une pierre blanche à cette heure cependant ? Je l’ignorais. Puis la semaine passa et nous passâmes tous en même temps à toute autre chose. C’est à dire à la semaine suivante. Nous avions tous fait au mieux sans nous appesantir plus qu’à l’ordinaire. Nous serions prêts pour la prochaine réunion hebdomadaire. Aucun incident notoire ne pourrait l’empêcher. A part la fin du monde si elle daignait arriver comme un cheveu sur la soupe. Encore qu’on peut encore avaler la soupe nonobstant le cheveu , quand on n’est pas bien fier, quand on veut faire au mieux, et surtout ne pas se poser de question insoluble.|couper{180}
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Se lancer
D'après une idée d'atelier d'écriture où je ne pense pas avoir tout compris du premier coup. Mais, je me lance tout de même Photo découverte sur l'excellent site https://www.michellagarde.com/ dans ses dramagraphies Il faut vous lancer… on ne sait pas comment vous le dire… et sur tous les tons… lancez-vous… Je mis un temps avant de comprendre qu’ils s’adressaient à moi. Ou du moins à eux-mêmes au travers de moi. Car il est extrêmement rare que l’on s’adresse vraiment à moi tel que je suis. Moi-même y parvenant une fois tous les dix ans et encore, assez difficilement Il fallait donc se rendre à l’évidence. Il fallait se lancer aussi dans cette approche. Je n’étais ni plus ni moins qu’un épouvantail, un homme de paille, à moitié Turc. Il insistaient sur la tête. Se lancer… ils me la baillaient belle. On ne se lance pas comme ça sans y penser. Sans y réfléchir. Sans établir de plan en tous cas. Peser le pour et le contre en amont mais aussi en aval. On oublie toujours l’aval. Sans compter qu’il faut en premier lieu une rampe de lancement. Une armée d’ingénieurs, des super calculateurs. Sans oublier la matière première, le béton, l’acier, le fer. Sans oublier la bonne volonté, une quantité très précise de hargne, ajouté à quelques soupçons de naïveté. Et puis c’est tellement trivial de le dire mais il faut tout de même le dire, pour se lancer il faut surtout le nerf de la guerre. Ça ne se trouve pas sous le sabot du premier cheval bai cerise venu. Tout une machinerie à mettre en branle, pour dégotter le fameux nerf. Sans oublier tous ces rencards. Rendez-vous chez le banquier avancez de deux. Rendez-vous à l’Urssaf reculez de trois. Sans oublier l’imprimeur, combien pour une publicité de lancement je vous prie. Et si je ne prends que le recto ? Attendez il me reste peut-être quelques pennies pour une ou deux capitales. C’est bien les Capitales pour lancer une campagne de lancement non. Ne pas être trop bégueule. Voir grand. Un flyer format A5. Avec en gros Demain, JE me lance.. Venez assister au spectacle. Deux francs six sous la place. Et ne croyez pas qu’il s’agit de l’homme Canon. Une vieille resucée de Luna parc. Rien de tout ça. Juste une tentative burlesque, tragique, comique ? Ah ah ah mystère et boule de gomme, vous le saurez si vous achetez le billet. Tarif promotionnel pour les Cents premiers : un francs vingt-cinq centimes seulement pour en prendre, EN AVANT PREMIERE , plein les mirettes. Lancez-vous ! laissez-vous tenter ! Venez nombreux assister au lancement.|couper{180}
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Tendre
travail d'élève, stage "oser, hésiter" mai 2023 Il faut tendre, sans être tendre, c’est à dire, ne pas céder comme le beurre cède au couteau qui rabote la motte ( négligemment le plus souvent) Il faut dire au couteau : Ce n’est pas parce que je compte pour du beurre qu’il faut en profiter ! Il faut tendre l’oreille, sans être dur de la feuille. Ceci étant dit si on tend l’oreille, ce n’est pas ce qu’elle va capter qui nous intéressera en premier lieu, mais plutôt se concentrer sur cette action machinale, vous savez, qui consiste à tendre une oreille. Comment tendre une oreille sans se casser les pieds, ou les casser aux autres, un enjeu de taille. Le placement du corps tout entier doit avoir une importance. Selon que l’on se tient de face ou de profil, on ne peut tendre l’oreille de la même façon. Idem si l’on est assis ou debout, voire allongé, et encore vivant ou mort, à dix-huit mètres de profondeur sous l’eau ou au sommet d’un poteau télégraphique. Le son frappe l’oreille suivent une règle de tangentes assez absconse mais bien réelle. Tendre du linge sur un fil demandera aussi un peu d’attention. Ne pas perdre de vue le fil, tout en tenant d’une main l’épingle, de l’autre la chemise— si c’est bien une chemise ( on peut le vérifier et modifier le mot ça ne changera pas grand chose sauf la phrase). Tendre vers le mieux, s’efforcer vers ça est à prendre avec des pincettes, sachant d’une part que le mieux est l’ennemi du bien et que d’autre part il faut savoir d’où l’on vient avant de prétendre se rendre où que ce soit. Mais si c’est vers un mieux, il y a de grandes chances que l’origine soit Un bien que l’on ne saurait supporter en l'étatUn mal que l’on cherche à renommerUne énigme, on ne sait pas d’où l’on part on se contente simplement d’emboîter le pas du plus grand nombre vers le mieux. Il faut noter les pistes consciencieusement pour ne pas s’égarer inutilement. Tendre vers une certaine précision, mais sans jamais l’atteindre de plein fouet, aucun carambolage n’améliore la précision. Aucun carambolage n’apporte quoique ce soit de bien précis si l’on n’en meurt pas, qu’on ne se retrouve pas hémiplégique, amnésique, amputé, groggy ou même indemne. On a juste assisté à un carambolage, peut-être même avoir endossé un rôle de premier plan, mais il ne vaut mieux pas profiter de l’occasion pour tendre vers la célébrité tout de même, où ce qui est la même chose, vers une idée toute faite. La précision ne s’atteint pas plus que la perfection, elle se rumine seulement, elle se rêve, on peut la désirer certes, la convoiter, mais la posséder serait beaucoup trop grossier. Tendre vers un soupçon de modestie à ce moment là si l'on sent que l’on s’égare, si l'on tend vers l'abus, l'extrême. Dans la tendance moderne d’arriver avant d’être parti, tendre est un verbe oublié. Enterré. Mais dont il faudra tout de même faire l'effort se souvenir pour ne pas sombrer à la fin des fins. Et puis par pitié, ne pas s’attendrir pour autant comme un bifteck sous le plat du couteau du boucher. Ne pas se ramollir. Quand bien même l'adversité produirait autant d' efforts démesurés pour nous nous maintenir dans l'ignorance ou dans l'oubli. Se réveiller le matin et toujours voir en premier inscrit sur un post-it qu’on aura collé sur la table de chevet la veille. TENDRE. En lettres capitales . Maître mot d’un début de journée . Ensuite si besoin est, se détendre en se levant, prendre une douche, un café si c’est absolument nécessaire. si l’on a pris l’habitude de s’imposer ce genre d’habitudes. Ce qui n’empêche nullement de tendre à les réduire voire les supprimer si elles ne vous servent à rien, si ce ne sont que de simples programmes installés dans la cervelle pour nous permettre de ne penser à rien.|couper{180}